Montpellier : les pro-Frêche, interdits... de stade !

Affaire Frêche : ses partisans privés de...football

La guerre civile des socialistes à Montpellier gagne le théâtre judiciaire en raison d’une nouvelle petite phrase. Christian Assaf, directeur de cabinet d’Hélène Mandroux a déposé une plainte qui peut viser Georges Frêche pour des propos jugés « menaçants » que le président sortant de la Région aurait tenus le 18 janvier dernier lors d’un dîner de travail. « Je souhaite karcheriser les Libanais » aurait-il déclaré, visant notamment Christian Assaf, dont le père est de nationalité libanaise, et qui avait été son chef de cabinet à la Région jusqu’en 2007.

Me David Mendel a déposé plainte contre X pouvant viser Georges Frêche pour « intimidation politique menaçante, menaces sur une personne dépositaire de l’autorité publique et injure en raison de l’appartenance à une nation ». L’avocat a lancé une série de sommations interpellatives afin de recueillir des témoignages sur ces déclarations qui avaient fait l’objet d’un entrefilet dans l’Agglorieuse, hebdo satirique de Montpellier . Dans la foulée, Me Gilles Gauer, l’avocat de Georges Frêche a déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse estimant que ces propos n’avaient jamais été tenus.

Pendant ce temps, la confrontation socialiste tourne à la drôle de guerre. Réunis dans un restaurant d’Antigone, les élus PS du conseil municipal ont confirmé leur soutien à Georges Frêche (25 sur 31). Ils s’étonnent de n’avoir été ni consultés, ni informés de l’initiative d’ Hélène Mandroux, nouvelle candidate socialiste aux Régionales. Ils demandent le report du vote du budget dans un climat tendu. Les supporters de Georges Frêche sont menacés de retrait de délégation...et ont été frappés d’interdiction d’accès à la loge municipale pour le match de football Montpellier-Marseille d’hier soir.

Or les positions se sont renforcées en faveur de Georges Frêche. Dans l’Aude, les « ténors » départementaux du PS, sans exception, se sont accordés sur le « projet régional partagé » et la poursuite de la campagne derrière Georges Frêche, donnant comme « précipitée et dangereuse l’initiative de Martine Aubry », indique Didier Codorniou. « Nous sommes sur cette liste pour défendre un projet pour la région et la population, pas pour régler les problèmes de personnes » ajoute encore l’Héraultais Frédéric Lopez, du PRG.

Hier soir, l’armada de Georges Frêche n’avait enregistré qu’une défection dans le Gard alors qu’Europe Ecologie et Front de gauche avaient refusé la proposition d’union d’Hélène Mandroux avant le premier tour.

Jean Luc Mélenchon, en meeting du Front de gauche, a proclamé : « Nous allons nettoyer le Néron de Septimanie, et aussi celui de droite, qui est le même, en plus civilisé. Mais nous n’acceptons pas d’être des marionnettes. A deux jours du bureau national du PS, les camps sont retranchés. Fermement.

http://www.ladepeche.fr/article/2010/01/31/766737-Montpellier-les-pro-Freche-interdits-de-stade.html