C’est toute une mentalité que l’on doit changer au Québec et ce n’est pas une mince tâche.

S’il existe un problème presqu’insurmontable pour le parti de gauche Québec solidaire, c’est l’identification du parti non pas aux gens avec un statut social important mais justement aux gens dépourvus de statut social.

Et c’est justement l’avantage dont jouit par exemple le parti libéral du Québec d’être identifié à ceux qui ont un statut social élevé et qui sont fortunés.

Les gens veulent toujours être du côté de ceux qui sont importants dans la société, ceux qui ont du pouvoir et de l’argent, parce que cela les valorise eux-mêmes de s’identifier à des personnalités riches et influentes.

Bien sûr que l’unique député de Québec solidaire, Amir Khadir, est médecin. Mais à part monsieur Khadir et madame David, quel candidat vedette QS a-t-il pu présenter à la dernière élection ?

Le parti libéral et le parti québecois sont plus à même de recruter comme candidats vedettes des personnalités avantageusement connues, des gens qui, aux yeux de la population, sont des exemples de réussite.

L’identification de Québec solidaire aux citoyens les plus détestés par les Québecois, c’est à dire, les gens à l’aide sociale, nuit au parti et fait que le parti piétine dans les sondages.

Pourtant, l’amélioration du niveau de vie des couches populaires les plus défavorisées fait partie de la raison d’être de Québec solidaire.

Les citoyens savent fort bien que lorsqu’ils votent pour le parti libéral, ils votent pour les riches. Mais un vote pour les riches les valorise et les fait comme se sentir membre de ce club. Ils se sentent ainsi plus importants que s’ils votaient QS.

C’est toute une mentalité que l’on doit changer au Québec et ce n’est pas une mince tâche. J’admire les gens de Québec solidaire d’ainsi continuer à essayer de faire passer leur message dans des conditions des plus difficiles.