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Une seule condition pour les exécutifs ?

Publie le mardi 2 mars 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

Bayrou fait décidément l’actualité du Front de Gauche ;

"C’est nous ou le Modem" clament en chœur Mélenchon et Buffet devant un PS qui reste de marbre.

Cette soudaine réduction à la problématique Modem des questions d’alliance et de participation aux exécutifs régionaux a de quoi surprendre.

Il y a à peine trois mois, la chanson était tout autre. Pour mieux démontrer sa "radicalité" face au NPA, le Front de gauche (PdG surtout) ne cessait d’affirmer une position en trois points sur son éventuelle adhésion à une majorité PS en région :
– la mise en oeuvre dans les conseils régionaux des principaux points du programme qu’il aura défendu au premier tour ;
– le rapport de force permettant de les appliquer ;
– l’exclusion d’une alliance avec le Modem.

Si ces conditions « sont réunies », banco pour un exécutif régional avec le PS et les écologistes.

Nous attendons donc avec grande impatience et grande candeur (euh, enfin…) que le FdG nous instruise sur les deux conditions "disparues" de son dernier argumentaire.

En vérité, les pseudo-conditions se sont envolées lors du vote par les élus FdG sortant du budget 2010.

Les régionales s’annoncent très abstentionnistes, et dans les chaudrons de la gauche plurielle, 2012 se préparent à grands coups de calcul et de reniements.

Voilà qui préparent mal les travailleurs à affronter la deuxième vague de la crise et à survivre à ses effets.

Messages

  • Non non 3 conditions pour la participation aux exécutifs. Une (pas de Modem) pour le rassemblement de toute la gauche au deuxième tour (fusion démocratique). C’est très clair dans les textes du Front de Gauche.

    Où as tu vu que les deux autres conditions n’étaient plus d’actualité ?

    Le format médiatique est ce qu’il est. Pour parler au grand nombre il faut taper simplement là où ça fait mal (par exemple retraites, programme, modem). Ensuite les analyses, les négociations et les textes d’accord n’ont pas disparu.

    Le Front de Gauche à cette étape de la campagne ne passe pas des plombes à se répéter sur les trois conditions pour les exécutifs. Il y a d’autres choses plus intéressantes à faire passer.

    • Excuse moi Pierre 87, mais comment prendre au sérieux ton affirmation sur la persistance des 3 conditions ?

      En effet, dans toutes les régions de "gauche", les élus PCF/PdG ont voté sans barguigner les budgets socio-libéraux avec maintien des subventions aux écoles confessionnelles, aux entreprises privées, à la formation privée, au commerce avec Isarël dans certains coins (cf. Rhône-Alpes)..

      Dans la logique PCF/PdG, ces budgets satisfaisaient donc aux fameuses
      3 conditions ? Ce serait alors terrible et le Front de Gauche serait à coup sûr coupable de double langage.

      Vous n’avez pas le sentiment que les travailleurs ont besoin d’une vraie politique de rupture avec le capitalisme, même au modeste niveau des régions ?

  • Cette soudaine réduction à la problématique Modem des questions d’alliance et de participation aux exécutifs régionaux a de quoi surprendre.

    si c’était la seule réduction du FDG :-(

  • ah ah ah excellent. J’adore. Ca va loin ton raisonnement "camarade"

    Quand on dénonce le FDG on est donc nécessairement NPA ?

    A qui vas tu faire avaler de pareilles sornettes ???

    C’est heureusement fini l’époque où on ne pouvait pas se revendiquer du communisme hors le PCF !

    Personnellement je ne suis pas au NPA et je ne pense pas spécialement le soutenir même si parfois il dit ou fait un peu moins de c... que le PC ou le FDG...et qu’on peut se retrouver sur certains combats (comme avec certains camarades du PC d’ailleurs)

    Mais je peux te dire en revanche que oui je suis effarée par le FDG et ce qu’est devenu le PCF. Ca ne m’amuse pas, je répète, ça m’horrifie. Voir Buffet et Mélenchon courir partout comme des poulets sans tête avec Piquet dans la valise, et Coquerel en embuscade, oui ça me "crispe".

    Et je ne crois PLUS (car je l’ai cru plus jeune mais toutes les maladies infantiles ont une fin) qu’on puisse "battre la droite" sans battre D’ABORD le capitalisme et DONC, tout ce qui lui sert de planche de soutien, de "soins palliatifs" directement ou indirectement.

    Non.

    LL

  • Question au FdG :

    Sur un 4 pages couleur que distribuaient des militants FdG, à la page 4 au sujet des retraites, on peut y lire la détermination des élus FdG à ne "jamais renoncer sur les retraites".

    C’est BIEN, mais à part le maintien de l’âge légal de 60 ans pour prendre la retraite, où est passé le maintien à 37,5 annuités de cotisation ?

    Est-ce un oubli ?

    Non, on ne peut pas oublier une donnée si lourde de conséquence pour les travailleurs, mh ?

    Est-ce une faute de frappe ?

    Non, il n’y a nulle part la moindre faute d’orthographe, le tract a bien été relu.

    ALORS, quel est le problème ? La "majorité de la gauche anticapitaliste" n’a pas d’exigences sociales ?

    Ou bien se rend-elle socialo-libéralo-compatible ?

    Mais si c’est le cas, il faut arrêter de se la jouer "plus gauche anticapitaliste que moi, TU MEURS !"

    Enfin, ce serait bien d’apporter une réponse à une question très sensible pour les travailleurs...

    Merci d’avance.

    Jak

    • Bon, pas de réponse à la question posée !

      Non seulement le FdG renonce aux 37,5 annuités de cotisation, mais en plus il laisse libre cours à toute augmentation des annuités.

      Ça, c’est gérer le capitalisme au détriment des travailleurs, c’est leur faire payer la crise alors qu’ils n’en sont pas responsables.

      En fait, c’est la même gestion du système que les sociaux-libéraux, qui eux-mêmes font une gestion identique à celle de la droite.

      Bravo, pour des anticapitalistes !

      Comme disent certains, le FdG est à l’image des radis, rouges dehors et blancs dedans.

      Jak