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Après avoir vaincu les liquidateurs, les communistes italiens font le bilan de 2 ans de reconstruction

Publie le samedi 6 mars 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

Après avoir vaincu les liquidateurs, les communistes italiens font le bilan de 2 ans de reconstruction

Aux signataires de l’appel du 17 avril 2008 : "Communistes, unissons-nous !"

Traduit par AC pour http://solidarite-internationale-pc...

A tous les communistes

1. Le contexte dans lequel a mûri l’appel

Le contexte dans lequel a mûri l’appel d’avril 2008 pour l’unité des communistes est celui du dessein affiché par le leader du PRC Bertinotti et son groupe dirigeant de donner naissance à une formation politique non-communiste, et de mettre un terme à un long travail de démolition de la culture et de la tradition communiste. La fin de la peu glorieuse expérience dans le gouvernement Prodi et la débâcle électorale de l’Arcobaleno (Arc-en-ciel), qui a emmené, pour la première fois dans l’histoire italienne, à l’exclusion des communistes du parlement, rendent la question communiste d’autant plus aiguë et dramatique.

Les causes immédiates de la débâcle peuvent se retrouver dans la participation désastreuse au gouvernement Prodi, celles profondes dans l’histoire italienne post-1989 et dans la manière dont les forces communistes restantes se sont mises en mouvement, sans la capacité d’élaborer une ligne stratégique et de la traduire dans la pratique, en construisant un parti communiste à la hauteur des défis de notre temps (comme c’est le cas en revanche, dans la spécificité de leurs contextes, dans d’autres pays européens, par exemple en Grèce, au Portugal et à Chypre).

L’appel relance la perspective de la reconstruction communiste et d’un possible processus unitaire, à partir des deux partis Prc et Pdci, avec la participation des camarades qui ne sont pas adhérents à ces partis ou qui l’ont été et les ont abandonné par la suite pour diverses raisons, liées en bonne partie à un mécontentement vis-à-vis de la ligne politique et de la gestion interne de la vie du parti, ainsi que de ces groupes, cercles ou individus qui dès le départ n’ont pas adhéré au PRC, justement à cause de la faiblesse idéologique qui a caractérisé cette formation : ce qu’on appelle la « diaspora communiste ».

2. Les développements successifs

A l’été 2008, le congrès du PdCI (Parti des Communistes Italiens) rompt avec le « gouvernementalisme » (s’exposant à une scission de droite), développe une réflexion auto-critique non seulement sur lui-même mais aussi sur l’histoire du PRC en général et, en faisant signer l’appel, met au centre de son initiative politique l’unité des communistes, en la proposant d’abord au PRC.

Le PRC (Parti de la Refondation Communiste), au congrès de Chiancano, réussit à éviter, par une courte majorité, que l’emporte le dessin liquidateur de l’expérience communiste défendu par Vendola, mais les composantes favorables à l’unité des communistes sont en minorité. La situation est encore compliquée par le fait qu’une importante minorité vendolienne reste au PRC pendant plusieurs mois encore après le congrès, faisant obstacle à l’activité du parti. La scission, après une agonie de plusieurs mois, se consumera seulement au printemps 2009, à quelques encablures des élections européennes.

L’impulsion donnée à l’unité communiste entre le PdCI dans son ensemble et certains « courants » internes au PRC, emmène – face à la nécessité d’unité les forces pour dépasser le seuil des 4% tout juste introduit pour ces élections européennes – à la formation de la liste unitaire.

3.Des conceptions divergentes du processus unitaire

Dans certaines villes, des comités spontanés de « Communistes Unis » se sont mis en place dans l’intervalle, qui donnent naissance à des assemblées délibératives internes et à certaines initiatives. Il existe toutefois quelques problèmes non-résolus dans ces structures.

3.1 La question du comment et avec qui faire l’unité des communistes

A. D’un côté il y a ceux qui croient que, pour la construction du parti communiste et la réalisation du processus unitaire, dans la situation concrète existante et étant donné les rapports de force actuels, le rôle du PdCI, parti communiste structuré nationalement bien que fortement réduit et érodé, est fondamental et incontournable. A son congrès de l’été 2008 (payant le prix fort de la scission de l’aile-droite philo-vendolienne), il a lancé la ligné d’unité des communistes, défendue personnellement par son secrétaire et par le groupe dirigeant. Et avec eux, par d’importants secteurs du PRC, qui, certes à des degrés divers, se sont opposés à la liquidation de l’autonomie communiste.

B. D’autres demandent au contraire, bien que ce soit plus nuancé chez certains, l’exclusion, la « mise de côté » ou la « mise en demeure » des dirigeants politiques du PdCI, en premier lieu de son secrétaire, et du PRC (y compris les partisans du processus d’unification), accusés en bloc d’être responsables de la débâcle du communisme italien et considérés donc non pas comme une partie de la solution, mais comme un élément fondamental du problème. Les tenants de cette position cherchent par conséquent à utiliser le mouvement de « Communistes Unis » non pas pour renforcer le PdCI et certains secteurs du PRC qui se battent, dans une situation objectivement et subjectivement difficile, pour l’unité communiste, mais pour en favoriser l’érosion et la fragmentation, convaincus que c’est seulement après leur dissolution qu’une renaissance du communisme italien sera possible, principalement et fondamentalement de la part des militants de « base » par opposition aux sommets dirigeants, et de la part des « communistes sans parti ». Cette position a emmené certains à boycotter consciemment le vote pour la liste unitaire du PRC et du PdCI aux européennes de juin 2009, ou à s’abstenir ou même à voter plutôt pour d’autres listes comme l’Italie des Valeurs de Di Pietro.

Cette position cherche à coaguler tous les mécontents et les « impatients » – et dans une situation aussi difficile il y en a tellement – sur la base d’un discours radical-maximaliste fondé essentiellement sur :

a) l’opposition de la « base » aux « sommets », des « ouvriers » aux « dirigeants politiques » (en février 2009, certains ont avancé la proposition d’une liste composée seulement d’ouvriers pour les européennes) ;

b) la question des alliances : jamais plus le PRC et le PdCI ne doivent signer d’alliances électorales avec le PD (que ce soient aux élections locales ou nationales)

3.2 Opposer la « la base » et les « sommets »

Sur le premier point, il nous semble qu’opposer la base aux sommets, les dirigés aux dirigeants, en présupposant une « bonté » de la base et une « méchanceté » des dirigeants, c’est nous reproposer, en des termes bien plus grossiers, les vieilles théories sur la « bureaucratie » qui aurait confisqué aux prolétaires russes la révolution d’Octobre. En réalité, dans l’histoire du mouvement communiste, quand la bannière de la « base » contre les « sommets » était brandie, il s’est toujours agi d’une lutte politique aiguë dans le groupe dirigeant du parti pour remplacer un nouveau « sommet » à l’ancien. On nous demande à « ouvrir le feu sur le quartier général », pour mettre en place un nouveau quartier général, étant donné qu’un parti communiste se structure toujours par groupes dirigeants à plusieurs niveaux, en relation étroite avec la « base » des militants (Le problème est plutôt comment on construit le rapport dirigeants-dirigés, comment on réalise, par quels instances et mécanismes décisionnels, la démocratie interne au parti).

3.3 La question électorale et des alliances

Par rapport à elle, les communistes – dans l’histoire du communisme italien et international – se sont opposés aux positions abstentionnistes, en les jugeant comme une forme « d’extrémisme » infantile (Lénine). La critique juste du parlementarisme bourgeoise, de « l’électoralisme », de la dégénérescence des partis sociaux-démocrates de la IInde Internationale, qui avaient fini par subordonner toute l’action politique du parti à celle des groupes parlementaires, de la dépendance fondamentale et exclusive du parti communiste et de son action envers les élections et les résultats électoraux, ne doivent absolument pas déboucher sur l’indifférence vis-à-vis du moment électoral ou, pire, sur le refus de participer aux élections, tout en étant pleinement conscients que sous domination capitaliste, ce ne sont certainement pas les communistes qui dictent les règles du jeu, sauf dans les moments où, comme dans l’Italie issue de la Résistance, les rapports de force entre classes, avaient permis de rédiger une Constitution démocratique-sociale. Cette Constitution – avec des rapports de force internes et internationaux profondément transformés avec la dissolution de l’URSS et du PCI – a été mortellement touchée en 1993, avec la suppression du scrutin électoral proportionnel et le passage au scrutin majoritaire, dans les différentes formules qui se sont succédées jusqu’à aujourd’hui. C’est aux conditions objectives fixées par le système électoral que les communistes doivent concrètement faire face et dans ce contexte qu’ils doivent choisir la meilleure tactique qui leur permette d’obtenir une représentation politique dans les institutions, sans renoncer à leur action autonome communiste. Ce qui est facile à dire est très difficile à mettre en œuvre, surtout quand on est dans une situation de faiblesse organisationnelle, de faible enracinement social, comme c’est le cas en fait au PRC et au PdCI.

La question ne peut pas se poser dans les termes péremptoires du radicalisme abstrait : jamais d’alliances électorales avec le PD. L’histoire du communisme au XX ème siècle, du reste, nous renvoie aussi à des alliances limitées – dans une situation historique-concrète bien déterminée ! – avec des forces bourgeoisie libérales, si ce n’est réactionnaires.

Le problème est avant tout celui de l’évaluation de la situation, cette analyse concrète de la situation concrète à laquelle nous invitait Lénine, l’analyse des rapports de force, que Gramsci traitait de front dans les Cahiers de Prison. Le problème est si le choix d’une alliance tactique dans une phase historico-politique permet de renforcer et faire progresser les forces communistes (dans certains cas leur survie institutionnelle même), ou si elle favorise au contraire leur recul et leur affaiblissement. Le problème est comment on se situe dans des alliances déterminées, comment on mène son activité politique, comment on prend l’initiative, comment on crée et maintient les liens avec sa « base » et sa classe de référence. Le problème est si il existera une direction politique efficace qui saura défendre et développer l’autonomie communiste, ou si elle sera hésitante et subalterne. Le problème est si elle affrontera les situations avec l’arme forte du matérialisme dialectique ou alors avec celui apparemment « radical », mais en réalité subalterne, du maximalisme abstrait.

Après la débâcle électoral de l’Arcobaleno en 2008, des analyses sommaires et simplistes ont été rendues de la brève participation des communistes au gouvernement Prodi bis (2006-2008), préférant les raccourcis faciles et les explications superficielles, alors purs instruments de propagande, plutôt que d’élever le débat vers une réflexion complexe, de nature tant tactique que stratégique, ouverte entre communistes, sur la possibilité, dans quelles conditions et dans quels contextes, de participer à des coalitions gouvernementales avec des partis bourgeois, ou si ce n’est pas une erreur fatale, qui mène les communistes à être piégés, récupérés, phagocytés, « social-démocratisés », ou à rompre leur relation de confiance avec le prolétariat et avec sa base sociale de référence.

C’est un débat qui concerne aussi l’analyse à faire de la phase actuelle capitaliste de crise structurelle et de concurrence intercapitaliste mondiale, et si elle est compatible avec la conquête de concessions moins défavorables pour le prolétariat, ou si – même confrontée à une recrudescence de la lutte de classe du côté du prolétariat – la classe capitaliste n’a plus de marges pour de telles concessions. Une analyse de la phase actuelle et des implications et répercussions politiques que les communistes devraient s’engager à mener sérieusement, plutôt que de s’abandonner à des slogans faciles et simplificateurs. Quand le slogan n’est pas le résultat d’une analyse, mais se substitue à elle, c’est la démagogie qui l’emporte. Souvent les proclamations maximalistes, où on « montre ses muscles », sont des substituts de l’analyse, qui renvoient aux pires traditions du socialisme italien, et sont encore le signe d’une grande dégradation de la situation politique des communistes aujourd’hui, dont l’action devrait être consciente et orientée vers un but.

Adopter une position « extrémiste » signifierait s’isoler du mouvement communiste internationale, qui ne le comprendrait pas, puisque on attend des communistes italiens qu’ils contribuent à la lutte contre Berlusconi, qui risque de constituer un modèle à l’échelle internationale.

Faire de la question électorale et des alliances – en plaçant des limites impératives et insurmontables (jamais avec le PD, etc.), détachée de l’analyse de la situation et des rapports de force – une question qui divise le processus d’unité et d’autonomie stratégique des communistes, c’est inverser l’ordre des priorités et confondre, consciemment ou moins consciemment, questions tactiques et questions stratégiques. Transformer une question tactique en une question qui divise et rend impossible l’unité des communistes que l’on dit vouloir, c’est détruire le sens même du parti léniniste. Ce n’est pas absolument cela dont nous avons besoin.

4. La Fédération de la Gauche

La liste unitaire pour les européennes de juin 2009 ne réussit pas à dépasser le seuil de barrage et à envoyer donc des députés au parlement européen, tout en inversant la tendance initiée en 2008, quand l’Arcobaleno, où on trouvait aussi les verts et les « vendoliens », avait fait 3%. Le résultat électoral de 2009 marque un coup d’arrêt dans le processus de possible unification entre PRC et PdCI, redonnant du souffle à certains courants internes du PRC, encore fortement influencés par le « bertinottisme », nettement et de manière préjudiciable opposées à l’unification des deux partis.

C’est dans cette impasse que prend forme la proposition de Fédération de la gauche qui a comme piliers le PRC et le PdCI.

La naissance de la Fédération a laissé chez beaucoup de camarades un goût amer, ceux qui aspirent à l’unité des communistes et y voient l’abandon définitif du projet d’unité, l’intégration des communistes dans une vague gauche « radicale » et le retour, sous d’autres formes, du projet « arcobaléniste » : la Fédération en somme comme antidote à l’unité des communistes, ou comme une manière de la renvoyer aux calendes grecques. La fédération est aussi attaquée par la « droite », par ceux qui au PRC craignent qu’elle – s’appuyant sur le PRC et le PdCI – puisse représenter un premier pas vers une unité plus organique des communistes dans un seul parti.

On ne peut nier que le projet d’une transformation graduelle de la fédération dans une sorte de Linke à l’italienne soit une possibilité concrète, cultivée par certains secteurs du PRC. Mais cela peut se concrétiser seulement s’il y a un abandon du projet de la part des forces communistes, en particulier du PdCI, qui – de manière différente de l’Ernesto, qui n’est qu’une composante minoritaire dans le PRC – est un parti avec une structure et une présence nationale, certes en difficulté politico-organisationnelle.

La critique de « gauche » de la Fédération manque d’esprit dialectique, elle voit seulement l’aspect négatif – le fait de représenter un pas en arrière (dicté hélas par la situation concrète des rapports de force !) par rapport à l’aspiration de l’unité des communistes – mais n’en voit pas l’autre aspect, le fait que, quand même, cela reste une maison commune dans laquelle se rencontrent également les forces communistes, et dans laquelle les camarades peuvent travailler côte à côte, dans la pratique sociale et politique. La façon dont se développera la contradiction de la fédération dépend de l’activité que les communistes sauront déployer en son sein et dépend du maintien d’un parti communiste orienté vers le projet d’unité communiste, c’est-à-dire le PdCI. Si ce parti devait disparaître ou se dissoudre, la Fédération prendrait également une toute autre couleur et la nature actuelle de la Fédération – unité d’action entre forces communistes et de gauche, unies entre elles mais culturellement et politiquement autonomes – pourrait dégénérer en vertu d’une pression, déjà présente actuellement dans certains courants du PRC et dans certaines tendances de la gauche mouvementiste, visant à transformer la Fédération dans une nouvelle organisation partisane de gauche, basée fondamentalement sur le projet précédent de Bertinotti et de Vendola.

5. L’Association Marx XXI

C’est dans ce contexte que murit à l’automne 2009 la proposition de donner vie à l’association Marx XXI, conçue pour répondre simultanément à deux exigences fondamentales :

a) contribuer à l’élaboration théorique marxiste et communiste, qui, en tant que telle, signifie aussi contribuer au développement d’un programme politique pour les communistes, en s’engageant à traduire l’élaboration théorique « élevée » en indications et lignes d’action adaptées à la situation politique. L’absence ou la faiblesse de cette élaboration a été une des causes majeures du déclin du communisme italien ;

b) se coordonner sur le territoire national (ex : à l’échelon régional), en se présentant comme association de masse, dans laquelle les communistes – du PdCI, PRC, et sans parti – puissent travailler ensemble dans des initiatives locales de nature politico-culturelle.

Ces deux « piliers » de l’association sont indissociables, tournés vers ce « travail politique visant à la réunification en Italie des forces qui se réclament du marxisme et du communisme », comme le stipule l’article 3 des Statuts de l’Association. L’association peut être un instrument essentiel de « transition » pour remettre les communistes au travail, pour leur permettre de regagner une pleine autonomie idéologique, théorique, politique ; l’instrument, la forme organisationnelle adaptée – sur la base des rapports de force du moment – à la situation actuelle, l’instrument qui mette en marche consciemment un processus unitaire sur des bases politiques et idéologiques non éclectiques.

La participation à son assemblée constitutive du secrétaire du PdCI est un signal clair de l’importance qui lui est donnée aussi par ce parti qui depuis le congrès de 2008 a fait sien l’appel pour l’unité communiste. Marx XXI est en un sens la suite réelle et concrète, dans la phase actuelle, de l’appel de 2008 et de ses aspirations de fond. Elle concrétise cette appel, dans la situation donnée, dans les rapports de force existants. L’Association Marx XXI peut contribuer à développer concrètement le processus unitaire voué au développement en Italie d’un parti communiste : un centre d’élaboration et de débats, de formation théorico-politique pour les jeunes, d’initiatives dans tous les domaines de la vie sociale, qui développent la connaissance et la conscience communiste.

Ceux qui tiennent au projet d’unité et de reconstruction communiste dans les conditions historico-concrètes d’aujourd’hui – en prêtant attention aux forces effectivement sur le terrain – sont invités à travailler dans l’association Marx XXI, cet instrument essentiel pour la reconstruction d’une politique communiste.

PREMIERS SIGNATAIRES

Domenico Losurdo, Philosophe

Margherita Hack, Astrophysicienne

Manlio Dinucci, Essayiste – collaborateur à il Manifesto

Andrea Catone, Historien du mouvement ouvrier – directeur de l’Ernesto

Mario Geymonat, Philologue classique

Guido Oldrini, Professeur d’université, Directeur de « Marxismo Oggi », Président de l’Association Culturelle Marxiste

Domenico Moro, Economiste

Alexander Höbel, Historien du mouvement ouvrier

Francesco Polcaro, Chercheur auprès de l’Institut d’Astrophysique de Roma

Giorgio Inglese, Professeur d’italien à l’université La Sapienza de Roma

Paola Pellegrini, Bureau Politique du PdCI

Fosco Giannini, Direction nationale du PRC

Fausto Sorini, Direction du Centre d’Etudes "Correspondances Internationales"

Carla Nespolo, ancienne sénatrice -Présidente de l’Institut d’Histoire de la Résistance

Alessandria Gianni Pagliarini, Responsable du secteur Travail au PdCI

Elena Ferro, Secrétaire de la Filcams-Cgil Torino

Giusy Montanini, Direction de la FIOM Marche

Francesco Francescaglia, Responsable du secteur international du PdCI

Flavio Arzarello, Coordinateur National des FGCI (jeunes du PdCI)

Francesco Maringiò, Responsable du Département “Solidarité international” PRC

Bassam Saleh’, Journaliste palestinien

Franco Vaia, Direction de la Filtea-CGIL

Sergio Ricaldone, Conseil Mondial pour la Paix

Luigi Marino, Responsable du secteur Économie du PdCI

Lidia Mangani, Direction Nationale FLC – CGIL

Alvise Ferronato, “ No Dal Molin” - Vicence

Giuseppe Ibba, Secrétaire régionale PRC Sardaigne

Ezio Lovato, Secrétaire fédéral PRC Vicence

Ruggero Giacomini, Historien

Dario Gemma, ANPI- Comité anti-fasciste

Alessandria Libero Traversa, Direction ANPI Milan

Enzo Apicella, Caricaturiste

Marino Severini, Musicien

Giorgio Langella, Secrétaire du PdCI - Vicence

Article intégral sur le site : http://solidarite-internationale-pc...

Portfolio

Messages

  • Mettre Domenico Losurdo (adulateur de Stalin...) comme premier signataire décrédibilise le projet... et "clarifie" le but de cet article...

    RF

    • Pourquoi traiter de staliniste ces camarades italiens. Faut’il préférer les kroutchev et autres Gorbatchev. Que reproche-t-on exactement à Staline d’avoir été ferme dans sa lutte contre la bourgeoisie de l’URSS et d’avoir combattu le nazisme avec intelligence ? Les esprits manipulés par l’occident capitaliste n’ont pas fini de se manifester. Si Domenico Losurdo est un adulateur de Staline, tant mieux, l’inverse auirait été plus grave

    • merci Rachid de confirme se que je écrit a propos de Domenico Losurdo... ;-)


      Staline : histoire et critique d’une légende noire

      de Domenico Losurdo

      Avec un essai de Luciano Canfora

      Carocci, Milano 2008, pp. 388, euro 29,50.

      Il fut un temps où des hommes d’état illustres, tels Churchill ou De Gasperi, et des intellectuels de premier plan, tels Croce, Arendt, Bobbio, Thomas Mann, Kojève, Laski, regardèrent avec respect, sympathie, et même admiration Staline et le pays qu’il dirigeait. Au déclenchement de la Guerre Froide et plus encore avec la publication du Rapport Khrouchtchev, l’image s’est inversée et Staline est devenu un « monstre » , comparable seulement à Hitler. Feraient preuve de naïveté ceux qui voudraient conclure de ce revirement la vérité définitive sur le leader soviétique, en survolant de manière désinvolte les contradictions et les intérêts qui en sont à l’origine. Les contradictions radicales entre les diverses représentations de Staline devraient inciter l’historien non à accorder une valeur absolue à l’une, mais à les remettre en question toutes. Et c’est ce que fait Domenico Losurdo, en analysant les tragédies du vingtième siècle avec une méthode comparative qui ne laisse rien hors champ, et en contextualisant nombre des accusations portées contre Staline, dans cet ouvrage, essai historique, historiographique et philosophique à la fois, qui ne manquera pas de créer la polémique.


      Il s’agit, dans l’ouvrage de Losurdo sur Staline, d’une histoire de l’image de Staline et non d’une biographie ni d’une histoire politique du système auquel son nom est couramment associé. Mais remettre en cause les clichés de l’antistalinisme habituel, y compris dans les rangs communistes depuis 1956 nécessite aussi de revenir sur le fond de la question de l’évaluation de l’histoire soviétique de 1922 à 1953, et même au-delà, puisque les catégories de l’antistalinisme ont été généralisées à l’étude d’autres États dirigés par des partis communistes, et d’autres personnalités, Chine et Mao, Cuba et Castro, Yougoslavie et Tito.

      L’étude de la légende noire se mêle donc pour partie à une réhabilitation de la personnalité et de la figure d’homme d’État de Staline, qui est bien distingué du régime politique. Le point de départ étant la constatation que l’image de Staline était plutôt positive dans le monde, propagande de part et d’autre mise à part, au moment de sa mort en mars 1953. C’est la diffusion du rapport Khrouchtchev qui a précipité « le dieu aux enfers ». Ce rapport est une des principales cibles de Losurdo. Selon lui, il s’agit d’un document de la lutte interne à la direction du PCUS dont la crédibilité est pratiquement nulle, et dont la plupart des assertions portant sur Staline sont tout simplement inventées.


      (...)En conséquence, nombre de clichés sur Staline me semblent définitivement ruinés, et Losurdo y parvient facilement en regroupant les conclusions ou les découvertes des historiens récents, postérieurs à l’ouverture des archives soviétiques). Il est donc acquis que :

      Staline n’était ni médiocre, ni stupide, ni paranoïaque

      Staline ne s’est pas effondré au moment de l’invasion hitlérienne, et n’a jamais cru en la bonne foi d’Hitler. Son commandement a joué un rôle militaire décisif, et les généraux soviétiques les plus importants l’ont confirmé.

      Staline a réprimé toute opposition en URSS. Mais cela signifie, contrairement à la légende du chef paranoïaque qu’il y avait une opposition.

      Staline était totalement exempt de racisme ou d’antisémitisme et ne peut pas être accusé de génocide, ni envers les Ukrainiens, ni aucun autre peuple.

      Losurdo considère au passage comme acquis par l’évolution de l’état de la question historique que les bilans avancés par Khrouchtchev comme par Courtois sont exagérés environ dix fois. Ce qui signifie que la répression politique en URSS sous toutes ses formes a causé la mort d’environ 2 millions de personnes entre 1922 (fin de la guerre civile) et 1953, et un nombre très faible de victimes depuis 1953. C’est beaucoup moins que les chiffres hyperboliques qui ont circulés sous l’influence de Conquest et de Soljenitsyne. Mais c’est encore beaucoup.(...)


      (...)Certains des aspects les plus terribles de l’État soviétique s’expliquent donc en dernière analyse d’abord par l’hostilité permanente du monde entier contre un pays pauvre et contre une grande nation révolutionnaire, et d’autre part, par l’héritage de despotisme de l’ancienne Russie, qui n’a pas connu de période démocratique bourgeoise.

      Losurdo souligne aussi le rôle d’une dialectique immanente aux mouvements révolutionnaires qui lierait indissolublement l’exigence de la liberté absolue immédiate (et le rêve de la société communiste) à l’imposition de la Terreur, suivant le principe de la dialectique de la « loi du cœur » dans la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel.

      Losurdo invalide, en bon hégélien, toute critique de Staline et de sa pratique historique basée sur l’opposition de l’idéal au réel en les mettant sur le même plan, et donc sur l’idée d’un bon idéal communiste opposable à un monstre singulier et en définitive inexplicable qui s’appellerait Staline. Il s’agit donc pour le mouvement communiste de renoncer à la ligne hypocrite de repli tactique où il s’est piteusement abrité en Occident après le rapport Khrouchtchev, et qu’Althusser a attaqué toute sa vie sous le nom d’humanisme. Garaudy, Sève étant de bons représentants du khrouchtchevisme humaniste en France. Et du stalinisme d’appareil aussi.(...)


      etc etc etc

  • Nationalisation

    Ca reste à voir que les nationalisations (donc l’étatisation) c’est un fondamental du communisme... chuis pas bien sûre là !

  • J’ai du mal à comprendre ce texte.

    Il n’explique rien, ne fait aucune démonstration, aucune analyse de la société, ne rappelle aucun objectif fondamental de la lutte des classes, ni les moyens de l’atteindre.

    La partie sur les questions organisationnelles est lourde et indigente.

    La sous-estimation de la place sociale de la couche sociale nomenclaturiste, sa genèse, sa place, son rôle et des interets, ce qu’elle peut faire et ne pas faire (JAMAIS une bureaucratie n’a fait de révolution, mais des contre-révolutions oui) dans la lutte de classe est édifiante.

    Le 2eme énnemi de la classe ouvrière fut bien la couche sociale nomenclaturiste
    L’essai d’essayer de faire passer un équilibre entre base et sommet est assez à mourir de rire.

    Enfin, ici comme là bas, le mouvement révolutionnaire peine.

    et si on ne ré-introduit pas, explicitement l’objectif du pouvoir des travailleurs et de s’interroger sur les conditions nécessaires pour aboutir à cet objectif, les types d’organisations nécessaires, politiques et autres.

    • Salut Copas

      normal que cet texte ne explique rient... en réalité les "signataires" sont entrain de avancé "couvert" il ne se ouvrirons pas pour déclaré qui sont en réalité ... tous d’une organisation que fait référence a "L’Ernesto" un magasin soit disant "communiste" en réalité le regroupement de diffèrent ex micro adhérents ou dirigeants des partis politique ou "courants" des ans soixante-dix... ce que on appelle la mouvance ML...

      Dans le liens de "Solidarité-Internationale-PCF" on peux "remarque" que existe dans la liste des leur liens amis le lien de l’Ernesto mais c’est pas un hasard font part de la même famille, a remarque en plus que nous "naturellement" ne faisons pas part de leur "amis"... a se demande pourquoi on les accepte publie chez nous ???

      Question que je pose a mon Collectif, que, je ne suis sur, va donne une réponse rapidement... ;-)

      Certaine des ces micro parti se sont dissolu et sont entre dans "Rifondation Communiste" avec un but précis de "change le parti de l’interior pour l’amené a les vrais base marxiste..."... sic...., par exemple Domenico Losurdo été dans le passe un de dirigent du "Parti Marxiste-Leniniste Italien (ML)...

      Un anecdote asse "croustillante"...

      Dans les batailles féroce dans ces mouvement ML de l’époque, on a pu voir un truc incroyable, dans le même parti le PCMLi l’affrontement entre les deux plus grosse "courent" se règle a coup de barre de fer, soit dans le réunions, soit dans les rue, soit dans les manif, une s’appelle "Ligne Rouge" et celle de Losurdo, entre autre responsable du service d’ordre de "Ligne Noire", la différence été de définir qui été le plus Maoïste et/ou le plus Staliniste que l’autre, e qui adhéré a la "Ligne Noire" été le plus "fidèle" a la soit disant "pense des grands Maitres du Socialisme", bref si on regarde bien entre les signataires on retrouve les même personnages, en plus de Losurdo, que on dirigé cet type des "regroupement politique"...

      Les litige pour qui est plus fidèle a "la ligne de pense des grands maitres" se poursuis sur les site internet des diffèrent sectes ML même aujourd’hui...

      Une fois dit ca, je ne veux pas dire que dans "Rifondation Communiste" les chose sont toutes rose, bien au contraire, cet pas un hasard que la contestation est très fort vis a vis a les orientation de cet parti, mais c’est pas une raison pour tombe dans les chimères des "les fanton du passe" du "socialisme réel...

      RF

      PS : voila leur drapeaux...