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Combien de paysans en rupture de paiement ?

Publie le lundi 8 mars 2010 par Open-Publishing
8 commentaires

La situation chez les paysans s’aggrave de jours en jours, tous les indicateurs sont aux rouges depuis des mois , pourtant à part les annonces aussi fantaisistes qu’imbéciles , le pouvoir , là comme ailleurs laisse pourrir la situation , les banques ne font que l’aggraver encore.

Pire , la santé physique des paysans est étroitement liée à la santé de leur exploitation , nombre de paysans ne se soignent plus , ou arrêtent de se soigner , nous sommes arrivés à un point de non retour , d’un côté des usines à produire , de l’autre des familles paysannes dans une détresse terrible , je cite souvent ce chiffre qui n’émeut personne :plus de 50 suicides en Rhône-Alpe Auvergne , chiffre qui ne fait que gonfler , il y a 15 jours un paysans de mon canton voisin vient de se donner la mort , une voisine , dans ma commune a été sauvée de justesse , jusqu’à quand ?

Combien faudra t’il de morts pour prendre au sérieux cette crise ?

La condition de vie , les conditions de travail se détériorent de jours en jours, les pressions économiques deviennent de plus en plus insoutenables, ceux qui nourrissent la France meurt en silence , bientôt ne resteront que ceux qui ne calculent que la rentabilité des productions , il a fort à parier que d’ici peu les gens ne mangeront que ce qui est rentable pour le monde de la finance -c’est déjà largement le cas - mais le capitalisme tiera le monde paysan à part quelques exceptions très rares , il ne restera que des usines et même avec de belles images , même avec de beaux slogans ne restera pour les assiettes du travailleur que des aliments de l’agriculture industrielle ,l’agriculture familiale traditionnelle ,elle, ne sera qu’un souvenir ;les plus fortunés consommeront des produits bios et c’est devenu un luxe de se nourrir sainement et correctement.................

 http//depoilenpolitique.blogspot.com

Messages

  • Beaucoup, pas tous c’est vrai et j’en connais, de paysans ont soutenu Sarko et sa bande. Je ne dis pas que ça aurait été mieux avec Ségolène,... mais ils se sont engagé. Tant pis pour eux, je ne lèverai pas le petit doigt pour les soutenir.

    Par contre je soutiendrai, et soutiens, totalement celles et ceux qui mettent en place des structures alternatives : CUMA, AMAP,....

  • Jean-Claude, le lien sur ton site ne fonctionne pas.

    J’ai rencontré ce matin un voisin paysan, producteur laitier et éleveur de porcs (Finistère).
    C’est un garçon qui est en train de basculer manifestement de la FNSEA à la Conf’.
    Il m’a décrit un peu le système des groupements et des coopératives (plus chères pour les aliments bétail que le privé). Mais il n’a pas su me dire comment les cadres des coopératives s’appropriaient le pouvoir et les fromages au détriment des coopérateurs.
    Si tu as le temps de nous éclairer la-dessus ...

    Fraternellement.

    pilhaouer

    • C’est quand même terrible qu’il faille attendre d’être dans la merde pour commencer à réfléchir. Que font encore des agriculteurs(trices), je ne parle pas des industriels, à la FNSEA ? Il serait également temps qu’ils se débarrassent de leur trouille de petits propriétaires et ouvrent un peu les yeux sur la politique menée par leur chère droite et les conséquences qu’elle entraîne pour eux.

    • Le formatage des esprits commence dans les écoles d’agricultures, très souvent privées, puis par le syndcalismes jeunes (JA ex CDJA) que les institutions agricoles présentent comme le passage obligé pour l’instalation. Les syndicats minoritaires (MODEF, Conf.) sont la plus part du temps exclus de ces institutions à cause du décret Rocard (PS ne l’oublions pas !) qui fixe la barre de la représentativité à 15 %. Tout cela pour que la FNSEA puisse conserver la mainmise sur le syndicalisme agricole.

    • Rien de tout cela n’est nouveau, malheureusement, mais comme l’écrivait Bourdieu pour le monde paysan béarnais, il est des habitudes comme le soutien obstiné et constant à l’encontre de leurs intérêts, aux discours des Droites sur les "bienfaits" du libéralisme porteur de progrès inséparable de l’agriculture productiviste de marché qui mène pourtant les paysans vers leur disparition en tant que maîtres chez eux.
      Ils ne disparaîtront pas pour autant, ils auront atteint un seuil capitalistique qui dépossèdera la majorité d’entre eux de leurs terres, et fera d’eux de simples salariés de banques, assurances, trusts agro-alimentaires.
      Les agriculteurs notamment les éleveurs de porcs connaissent depuis longtemps les crises dues à la spéculation, qui sélectionnent les plus forts en écrasant les plus faibles et qui produisent de la merde.
      Rude remise en question qui effectivement pourrait être surmontée avec un peu moins de mépris pour "les gens de la ville", pour les fonctionnaires et les services publics.
      Trop longtemps les agriculteurs ont cru au mirage de leur "supériorité de patrons producteurs" sur les autres travailleurs face au Capitalisme qui ne peut plus leur cacher plus longtemps qu’il y a plus rentable qu’eux dans l’OMC : le temps des subventions est terminé, la sélection fait rage désormais.
      Les "politiques" qu’ils ont mis au pouvoir, leurs syndicats officiels ont été et sont leurs fossoyeurs, et malgré tout, on en voit toujours aveugles, rendre hommage au gentil Chirac contre le teigneux Sarkozy, suivre la FNSEA et voter de colère pour les cousins fascistes de la Coordination Rurale, malgré les efforts déployés par les socialistes de la famille Delors et autres européistes pour leur servir le même met dans un plat différent.

    • C’est vrai qu’il est toujours curieux de constater que de nombreux mécontents se tournent souvent vers l’extrême droite, peut-être un simple blocage des cervicales et non une certaine attirance pour les théories xénophobes de la racaille fasciste.

  • Alors que des paysans ont jeté du lait dans les rues, sur les routes, etc...etc.., ils ont accueilli leur chef les bras ouverts au salon.

    Quelle aubaine pour eux cette visite : ils auraient pu bloquer les rues, répandre du fumier, refuser l’entrée à l’Agité . ...

    Mais non ! Reçu à bras ouverts et les militants qui défendaient une autre manière de faire des cultures , "encagés" et laissés pour compte par nos braves paysans OGMistes sans doute .

    Et ça ne loupe pas ! L’autre taré de président en profite pour balancer une grosse couche de renoncement au développement durable , à l’écologie etc... Entre deux liasses de poignon, le tour est joué ! Comme d’habitude ! Las le Grenelle ! ....

    Quand on voit le chef FNSEA ravi, souriant de poser à côté de l’autre chef, on peut se poser des questions ...et ils revoteront SARKOZY !!!!

    • Un peu marre de ces commentaires :

      La FNSEA, les productivistes et les pollueurs me gonflent et je ne suis pas agriculteur mais qu’on arrête de généraliser !

      Même si une majorité se trompe, ce n’est pas une raison pour jeter l’anathème sur tous les paysans.

      On ne met pas tous les salariés dans le même sac parce que les directions syndicales collaborent et que la grande majorité des travailleurs subit et attend en espérant traverser la tempête au lieu d’agir.

      Alors, il n’y a aucune raison de parler des paysans, EN GENERAL, parce que ceux qui se battent ne méritent pas ça !