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Milan : Davide Cesare 17 mars 2003 (video + photos)

Publie le mercredi 17 mars 2010 par Open-Publishing

de Roberto Ferrario

Davide Cesare, également appelé Dax. David vient de Milan, et appartient au milieu des habitants de l‘O.R.S.O. Orso signifie ours en italien, et c‘est le nom d‘un vieil immeuble occupé par des skins, des punks et des supporters de foot de gauche. En mars 2003, David se querelle avec un fasciste italien du quartier.

Ils s‘insultent. Quelques nuits plus tard, ce fasciste agresse David avec ses fils. Au moment où ce dernier entre dans un bar, les fascistes se jettent sur lui et le criblent de coups de couteau. Puis ils s‘enfuient.

Dax aurait peut-être pu survivre à l‘agression au couteau si les carabiniers n‘avaient pas retardé son évacuation. D‘autres clients du bar et des voisins protestent immédiatement contre le comportement de la police. Alors que les ami-e-s de Dax atteignent l‘Hôpital San Paolo di Milano, ils apprennent qu‘il est décédé et qu‘un autre de ses amis subit une opération d‘urgence.

L‘attitude de la police provoque une importante colère. La police répond à la protestation des ami-e-s de Dax, devant et dans l‘hôpital, de façon brutale. La police utilise des battes de base-ball à cette occasion, et poursuit les personnes présentes jusque dans le service des urgences, où certaines veulent se cacher...

COMMUNIQUE DE PRESSE de la Fédération Milanaise du Parti de la Rifondazione Comunista

Un Camarade Assassiné à Milan

Cette nuit à Milan dans le quartier "Ticinese", un jeune de 26 ans, Davide Cesare, a été assassiné à la fin d’une agression perpétrée par un groupe des voyous, racistes de droite. Deux autres jeunes ont été gravement blessés. Davide Cesare, inscrit au Parti de la Rifondazione Comunista, d’abord à Brescia, puis, jusqu’à l’an dernier, à Milan travaillait à la Trezzi Tubi de Vimodrone et fréquentait l’"Atelier de Résistance Sociale" de via Golo, à Milan. Il est nécessaire d’éclaircir les faits et de repérer les responsabilités dans ce qui s’est passé cette nuit aux Urgences de l’hôpital San Paolo où l’on a vu s’affronter la police et les carabinieri avec des jeunes camarades de la victime , exaspérés par ce crime….

Il s’agit de faits trés graves qui risquent de précipiter cette ville dans un trés fort climat de trés haute tension à la veille de la toujours plus probable "guerre américaine" à l’Iraq.

La Fédération Milanaise du Parti de la Rifondazione Comunista et les Giovani Comunisti expriment toute leur solidarité aux camarades de Davide ainsi qu’à sa famille, aux amis et aux familles des jeunes blessés ; ils demandent aux responsables de l’ordre public de cette ville de mettre en oeuvre une enquête efficace qui soit capable de trouver immédiatement les responsables de ce crime.

Ils invitent tous les partenaires, les courants, les forces politiques, sociales et syndicales, les personnes conscientes engagées dans la lutte contre la guerre, pour les droits des travailleurs et pour la conquête d’un "autre monde possible" de promouvoir une mobilisation commune contre cet acte de violence homicide, pour empêcher que de tels épisodes puissent se reproduire, pour maintenir à Milan un climat politique ouvert et solidaire, nécessaire au développemenbt du conflit social et des mouvements de masse.

Milano, 17/3/03
la Federazione Milanese del P.R.C
I Giovani comunisti

Ernesto Cairoli
federazione
3/17/03

La mère de Davide

Les jeunes, c’est une nuit de désespoir mais n’ajoutons pas de la violence à la violence !

de la mère de Davide. Aux jeunes camarades,

Aujourd’hui 17 mars et tant que nos yeux auront des larmes, une mère, un père, deux frères et une fillette d’à peine 5 ans pleurent avec, au cœur, un désespoir plus sombre qu’une nuit sans lune. Ils pleurent du désespoir que la mort traîne toujours derrière elle.

A vous les jeunes, j’adresse mon appel du fond du coeur, ne tuez pas vos idéaux en vous faisant expédier dans la tombe. Mon Davide qui aimait tant la vie, une main assassine a cassé tous ses nobles idéaux. Les jeunes, n’amenez jamais vos parents et votre famille à éprouver ce qu’aujourd’hui nous éprouvons, ne tombez pas dans le même piège, celui de la haine, en répondant à la violence par la violence.

Arrêtone avec la violence, non pas pour tendre l’autre joue mais pour faire avancer nos idées à travers le dialogue, nous ne pouvons rechercher la paix en portant à l’intérieur la mort. Davide luttait pour les choses qui avaient déjà coûté la vie à d’autres que lui. Le droit à un logement pour tous, un travail pour chacun car l’homme doit être digne et une justice égale pour tous, quelque soit la couleur.

C’est pour cela que Davide a donné sa jeune vie et qu’il nous a tous laissés dans le désespoir. Les jeunes, tous ensemble nous représentons une force qui peut faire entendre son cri. Si nous restons seuls, ils nous isolent et tuent notre vie et nos idéaux.

Je vous embrasse tous, qui avez été proches de mon fils.