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Puisqu’élection présidentielle il y aura en 2012, quelques pistes de réflexions sur ce sujet.

4 mai 2010, 23:54

choisir entre un Sarkozy ressuscité, ou un attelage Aubry Strausquan, Melenchon, Cohn bendit de sinistre mémoire.

Mais Raymond, soyons logiques :

 si la révolution n’éclate pas demain (compte tenu de tout ce que j’ai dit avant) DE TOUTE FAÇON, c’est ce que nous aurons en 2012 !!!!!!!!!!! Là dessus, ma religion est faite, comme on dit. Et je voterais sans doute pour le moins pire des deux au second tour, sans illusion aucune, mais j’aimerais dans ce cas, que, pour une fois, le plus grand nombre possible d’entre nous puisse faire de même sur la base d’un contrat non dupé, c’est à dire hors de l’illusion de voter "pour la gauche pour battre la droite" puisque pour NOUS, dans notre réalité, le problème ne se pose pas en ces termes mais en "capitalistes ou pas". Que nous puissions mettre un bulletin dans l’urne pour une fois sans être trompés, trahis, en disant clairement "je vote pour le moins pire des représentants du système capitaliste parce qu’il le faut, pour nos vies quotidiennes et notamment pour celles des plus démunis et des plus précaires et fragiles d’entre nous, MAIS ce n’est qu’un début et il faut continuer le combat".

En 2002, nous avons voté , très nombreux, Chirac contre Le Pen, beaucoup d’entre nous sachant parfaitement que c’était une connerie, une arnaque politique sans nom, voire pour certains, se disant qu’on aurait peut être du ou pu prendre "le risque" de...etc Mais le piège de Chirac était tendu, refermé, et nous étions pris. Et nous avons eu alors majoritairement la seule réaction digne de nous que nous pouvions avoir alors. Bien sûr nous avons reconduit au pouvoir ce type exécrable, magouilleur, ce représentant des capitalos. Oui, nous lui avons "servi la soupe" alors à ce Chirac. Mais nous avons eu raison de le faire, pour cette fois, parce que c’eut été une catastrophe, ne serait-ce que politique, symbolique, sociale, que de laisser passer Le Pen, de laisser l’extrême droite entrer à l’Elysée.

Quand on a voté Chirac comme ça, on peut bien voter Aubry (ou Royal) dans l’optique de "faire la peau" à tous ces gens. Ce qui m’a rendue folle de rage en 2007 (le mot est faible) c’est que les partis" de gauche de gauche" aient appelé à voter Royal sur la base d’un nouveau mensonge à notre égard, "pour battre la droite et faire gagner la gauche", que la proposition en réalité c’est de nous faire "baiser" deux fois, et par "les siens" (ou supposés tels), et c’est comme ça aussi que Sarkozy et sa clique sont arrivés.

Il est probable que si ces partis de "gauche de gauche" avaient dit LA VÉRITÉ, depuis le début, cela eut fait basculer les choses. Et même si je ne réduis pas nos pbs actuels à Sarkozy, c’eut été une bonne chose pour tout le monde qu’on se l’épargne, cet affreux, non ?

Sachant que le plus important ne sera pas là alors, puisque, comme nous le savons, même avec 40 % de participation, le ou la candidat-e sera élu-e et ce ne sera pas un des "nôtres" ! Non, l’important sera dans ce que nous aurons pu impulser comme dynamique de combat politique alors, dans la démonstration que nous aurons faite aux yeux des capitalistes, mais aussi aux yeux des nôtres, que le communisme est ENCORE une idée pleine de vie, que les communistes peuvent ENCORE et TOUJOURS être une force déterminante au moment opportun. Dans le courage et l’espoir que nous aurons pu ainsi ré-insuffler aux nôtres, justement, pour ne pas laisser mourir la possibilité révolutionnaire, ni l’idée communiste.

 si la révolution est "demain", la question ne se posera pas mais EN REVANCHE, se posera celle du projet politique et des propositions pour que cette révolution puisse avoir réellement lieu comme nous le voulons.

Je suis "traumatisée" par l’expérience italienne des "années de plomb", bien que je ne l’aie nullement vécue. Je ne crois pas que ce sera Roberto qui me contredira (ou d’autres camarades italiens de cette époque) mais il me semble que si c’était d’une certaine manière une période "excitante" ce n’était pas une période heureuse, et même, c’était une période horrible. Surtout compte tenu du résultat des courses aujourd’hui.

Traumatisée par ce qu’il y a eu de résistances acharnées, de toutes sortes, pour constater où en sont rendus aujourd’hui les communistes italiens, et avec eux, surtout, le PEUPLE italien, livrés à des capitalos, des mafieux, des fascistes.

Je ne veux pas de cela pour mon pays.

Voilà une autre précision.

Cela étant dit il se peut que je prêche dans le désert, parce que demain, nous serons sur les barricades et en clandestinité. Et je dis ça sans ironie. Franchement, de ce qui vase passer "demain" moi je n’en sais rien. Mais je veux être prête à toutes les éventualités.

Slt Fraternel à toi.

Elodie