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GRECE, ETC... CE NE SONT PAS DES "FAILLITES", CE SONT DES PILLAGES ORGANISES !

9 mai 2010, 08:38, par cop

une vraie crise au sens de l’analyse des crises capitalistes.

Tu peux toujours revenir là dessus, tu peux, si tu le veux.

Mais je n’ai pas dit un seul instant que cette crise était accidentel, ni sous-entendu cela.

Je reviens sur la crise capitaliste, c’est une vraie crise capitaliste, avec des capitalistes qui vont sauter et d’autres qui vont améliorer leurs positions.

Quand je parle de vraie crise je parle d’un processus inhérent au capitalisme dont il n’a pas la maitrise totale .

Une crise provoque en son sein des "victimes" (dont j’indique qu’on ne les pleurera pas), des concurrences entre factions bourgeoises.

Une partie de la bourgeoisie allemande qui s’est trouvée sur une trajectoire avec le nazisme s’est fait liquider (et là je ne dis pas qu’elle s’est faite liquidé mais une partie seulement) comme en France Renault . Une classe ne réussit toujours pas à avoir une attitude homogène.

En plus , le véritable parti politique de la bourgeoisie (à la différence de la classe ouvrière) c’est l’état, lui seul peut développer une attitude cohérente et centralisée. Le problème pour la bouregoisie vient qu’elle n’a pas d’état international à hauteur du problème posé par la logique même du capitalisme (les crises, etc).

Elle a quelques outils disparates qu’elle essaye de faire fonctionner mais rien de comparable à une machine cohérente à son service à échelle planétaire.

Maintenant, oui bien sur, il existe des points d’accord profonds, oui bien sur il y a des éléments stratégiques communs.

Les rencontres l’année dernière de Bilderberg ont travaillé sur un consensus commun de la bourgeoisie internationale , deux positions s’étaient dégagées, laisser se faire un écroulement violent, position majoritaire ou laisser se faire une longue période de stagnation. Mais cela n’a pas été au travers d’un appareil donnant ordres bien huilés, mais un think thank.

Les couches les plus hautes de la bourgeoisie ne sont pas omniscientes ni n’ont une stratégie huilée, encore moins les outils pour l’avoir (et la question des outils est centrale pour imposer une stratégie cohérente).

Cette crise a une part incontrôlable pour la bourgeoisie, ce qui ne signifie rien d’accidentel, c’est le capitalisme qui la produit (comme la guerre).

La précipitation et les divergences internes à la bourgeoisie, même sur un fond commun de vouloir niquer la classe populaire, ne sont pas feintes.

Évidemment dans la cadre de cette grande crise (et c’est une grande crise comme 1929 le fut) le réflexe est bien de mener un assaut contre la classe populaire sur la planète , c’est pavlovien dans la bourgeoisie, à chaque fois qu’elle a des soucis elle essaye de les régler en violentant la classe populaire.

Mais ça ne signifie nullement qu’elle comprend les processus en cours , ni qu’elle en a maîtrise.

et un détail, la Grèce est bien sous la coupe en grande partie de banques françaises et sous la pression des marchands d’armes français (devines le budget le moins touché en Grèce). Il n’y a pas que les banques allemandes.

Au fond ce qu’on a à retenir c’est :

rappel de ce que j’ai dit :

Mais globalement essayer de mettre sous silence ou minorer les responsabilités de la classe bourgeoise en France est mauvais, d’autant plus que ça peut induire à penser qu’il y aurait "eux" (les USA) et des subalternes européens. C’est bien d’une classe planétaire bourgeoise, avec ses déchirements et meurtres en famille, qui va en vacances aux mêmes endroits, achète la même chose et a mêmes comportements.

C’est un assaut d’une classe contre une autre, clairement , à échelle internationale.

Cet assaut se fait avec ses hiérarchies où les plus voraces et les plus forts des capitalistes arrachent les sacs des bourgeois boiteux, mais tous ensemble se retrouvent pour piller la classe populaire, lui arracher d’un coup dans le rapport capital-travail, de quoi augmenter substantiellement le taux de profit.

Le bourgeois boitillant qui se fait cogner par le bourgeois plus puissant essaye de se refaire sur la classe populaire, pensant qu’en suivant le sillage des plus puissants il se refera. Il n’en est rien, mais il n’a pas d’autres mécanisme de compréhension et sa survie matérielle demeure dans son union avec les bourgeois plus puissants.

C’est à dire que la formidable agression planétaire contre le prolétariat se fait avec plein de barbelures, de déchets, de cahots, mais elle se fait.