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Retraites, lutte des classes, mondialisation : état des lieux et perspectives nécessaires

21 mai 2010, 09:43, par angela anaconda

Pour défendre les retraites valablement, peut-être nos organisations devraient-elles faire le choix d’appuyer, avant toutes choses, et évidemment, en continuant de chercher ce "front uni à la base", les luttes concernant le maintien de l’emploi, (et notamment, dans l’industrie), les salaires (et non pas seulement le "pouvoir d’achat", dont on sait que présenté en termes consuméristes, il ne peut faire qu’amplifier une partie de nos problèmes), et les conditions de travail (conditions de travail qui seules, permettent aux travailleurs, lorsqu’elles sont correctes, de préférer lutter pour leurs emplois plutôt que le perdre en étant "indemnisé »).

Je pense qu’en ce moment, il faudrait poser le contexte dans lequel la lutte de classes se joue. Les retraites, n’est-ce pas une assurance-vie distribuée à un nombre de plus en plus restreint de privilégiés ? Car, que dire de l’iceberg de personnes sans ce filet de sauvetage, "déclassées", "exlus du travail", "en fin de droit" etc. (en première ligne, les chômeurs et chômeuses, les travailleurs/travailleuses étranger(e)s sans papiers, les demandeurs d’asile, les travailleurs/travailleuses intermittant(e)s, les travailleurs/travailleuses indépendant(e)s, les travailleurs/travailleuses intérimaires, précaires et j’en passe - qui n’y auront jamais accès ? Aujourd’hui, la lutte de classe, ne se jouerait-elle pas plutôt au niveau des classes fiscales ? C’est le fisc qui connaît la situation véritable de chacun.

A part cela, je pense que le concept qui mérite d’être défendu, est celui d’un revenu garanti (comme il en existe un pour les demandeurs d’asile, par exemple), mais inconditionnel, et applicable à tout un chacun, comme un droit humain.
Les demandeurs d’asile bénéficient durant la période d’étude de leur dossier, d’une somme de 300€/mois, mais n’ont pas le droit de travailler. Or, personne d’entre eux n’a envie de ne rien faire, n’avoir rien a faire est insupportable, la vie ne fait plus de sens. Donc, ils apprennent tous qu’ils peuvent, en travaillant, au noir ou bénévolement, au risque de leur vie, se font chopper, tabasser, mettre en centre de rétention administrative, se font renvoyer dans leur pays d’origine, renvoyer dans des conditions de vie plus qu’insupportable.

bref, à méditer.
angela anaconda