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Retraites, lutte des classes, mondialisation : état des lieux et perspectives nécessaires

22 mai 2010, 10:18, par angela anaconda

Faire travailler plus longtemps ceux qui ont un travail, c’est bien évidemment diminuer les chances de trouver un emploi pour un jeune ou un moins jeune au chômage.

Je pense qu’il va falloir surtout lancer une discussion sur les innombrables OBSTACLES AU TRAVAIL.
2 exemples :
l’autre jour, j’ai essayé de "créer du travail" en demandant au service social de la ville de Paris, gérant d’un resto émeraude en bas de chez moi et qui n’est ouvert qu’à midi, d’ouvrir sa cuisine le soir à une association qui travaille avec et pour des exclus de tous bords. D’abord, la réaction de mon interlocutrice aux services sociaux de la ville de paris était positive : oui, on aimerait vous rencontrer. On se rencontre. Et qu’est-ce qui se passe ? Eh bien, finalement, ce fut un gros malentendu, les services sociaux sont désolés, ils se sont trompés, ils sont un service public et ils ne peuvent pas permettre à une association 1901 d’occuper le temps inoccupé de la cuisine d’un restaurant public, la cuisine publique, cela ne se partage pas, s’est tout ou rien, ou on confie la gestion de tous les restaurants sociaux en France fonctionnant avec des bons de repas à une seule association ou alors, rien. Pourquoi ? Eh bien, parce que notre interlocutrice parle à titre de bras exécutif et non à titre de chef politique, elle assure le côté opérationnel, surveille le respect des normes, vous comprenez ... adressez-vous au politiciens, aux "intellectuels", ce sont eux qui décident. Et pourquoi elle laisse décider les autres ? Parce qu’ils argumentent plus habilement, elle se fait avoir.
au final, blocage total, j’ai envie de pleurer.

Autre exemple, le même jour, en bas de chez moi. La préfecture passe, avec les éboueurs qui se mettent à casser les cadenas des vélos qui n’ont pas bougé depuis 6 mois et qui sont déjà partiellement kaputt.
Ma question : est-ce qu’il ne serait pas possible de les récupérer, les réparer et les donner à des personnes qui en auraient besoin ? Réponse : non madame, ces vélos ont des propriétaires, ils peuvent se manifester en préfecture pour les récupérer, nous les mettons à la décharge, et au bout d’un certain temps, nous les compactons. Ma question : mais dites-moi au bout de quel délai, je viendrais les récupérer. Non madame, nous ne pouvons vous communiquer l’adresse de la décharge, aussi, vous devriez vous présenter avec la facture du vélo pour l’identifier.
Ok j’ai compris. Blocage total. Les éboueurs me disent : madame, trouvez une association qui se spécialise dans la récupération des vélos. Je m’adresse au policier : serait-ce possible ? il me dit : je ne sais pas.
Plus tard dans la journée j’apprend que la récupération des vélos est le business des éboueurs ...
Les normes, le respect de la loi, d’accord, mais là, au lieu d’essayer d’oeuvrer dans un but commun, la lutte contre la précarité, eh bien non, blocage, rapport de force, ayez un peu de sens critique madame !
angela anaconda