Accueil > ... > Forum 389809

Retraites, lutte des classes, mondialisation : état des lieux et perspectives nécessaires

22 mai 2010, 20:03, par Cop

Il n’y a strictement aucune mesure entre la responsabilité de l’époque du parti dominant très largement dans la classe ouvrière et Cohn Bendit.

Chère LL il ne faut pas voir Cohn Bendit de 68 avec le miroir grossissant du présent.

Les minuscules groupes étudiants et gauchistes de 68 ont servi de détonateurs d’une immense colère étudiante et de la jeunesse.

Là s’arrêtent leurs responsabilités de l’époque sauf la paranoïa des dirigeants du PCF de l’’époque par rapport à quelque chose qu’ils avaient du mal à contrôler.

Le rôle de la direction de la CGT et du PCF à l’époque, avec d’énormes remous des militants, a été de destruction des possibilités d’aller plus loin.

On ne va pas être plus royaliste que le roi, cela a été confirmé implicitement dernièrement par Séguy , le dirigeant de la CGT de l’époque, membre du BP du PCF.

La crainte de ne pouvoir aller plus loin a fait se précipiter la direction de la CGT de l’époque dans les bras de la bourgeoisie, notamment ceux d’un des plus éminents négociateurs qui se faisait les dents, Chirac.

Mais au fond, quelles sont les responsabilités ? Elles sont celles de ceux qui avaient les moyens de faire autre chose.

Mais en dehors de cela il n’y avait rien, aucun outil sérieux politique, aucune structuration des organisations de masse permettant de déborder des directions qui ne voulaient pas aller plus loin et préféraient de fait le statu quo entre les classes, source de la stabilité d’un appareil conservateur qui n’avait déjà plus la moelle d’un parti révolutionnaire.

Reprocher aux masses de ne pas être aller plus loin, elles qui, sans consignes, s’étaient mises de nuits comme de jour, comme une trainée de poudre à occuper les usines , de Billancourt à des villes entières, c’est un peu exagéré.

Il a manqué deux choses au moment où dans les ministères on brulait les papiers et commençait à s’enfuir, un parti révolutionnaire démocratique et décidé, et des organisations unitaires de masse aptes à prendre en main concretement l’économie du pays .

Et il n’y avait rien de sérieux en dehors du PC. Non seulement les groupes gauchistes étaient très...gauchistes , mais en même temps completement excentrés de la classe populaire.

Maintenant nous sommes dans une situation fondamentalement différente et nous sommes prévenus qu’il n’existe plus de parti révolutionnaire en France, et que les organisations syndicales sont l’ombre de l’ombre de ce qu’elles étaient, en plus que fragmentées et + bureaucratiques qu’il y a 42 ans.

En filigrane nous avons notre feuille de route, réunifier le syndicalisme sur des bases de classe, de bas en haut, se doter des outils politiques nécessaires, quelque soit l’étiquette politique proclamée pour travailler à ces objectifs .