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Retraites, lutte des classes, mondialisation : état des lieux et perspectives nécessaires

23 mai 2010, 11:17, par Copas

Actuellement la question du stalinisme n’a d’utilité que par ce qu’elle a qui la rapproche du phénomène historique de la social-démocratie puis du libéral-nomenclaturisme.

C’est à dire l’expression du couche sociale particulière conservatrice dont la survie dépend de la stabilité des rapports de force et finalement plus proche par certains aspects de la bourgeoisie que du prolétariat par les relations hierarchistes qu’elle entretient avec la classe popualire et ses propres bases.

La social-démocratie passée de réformiste à réformiste nomenclaturisée (juste avant guerre de 14 en Allemagne, puis après dans tous les partis importants de la SFIO) est rejointe par le processus du stalinisme qui aboutit strictement au même résultat (relations hiérarchiques, donc non démocratiques, avec la base et la classe, autonomisation d’une couche dirigeante qui n’aspire qu’à se transformer en couche sociale petite-bourgeoise).

Le stalinisme du PCI et du PCF a fini par rejoindre finalement les options finissantes de la bureaucratie de la SFIO . Nous avons affaire à un même phénomène, même si il a des expressions particulières et des décalages dans le temps.

ce phénomène s’est vu, là à tir tendu, dans l’évolution des partis verts en Europe, qui, à la vitesse de l’éclair, se sont constitués en annexes nomenclaturisées, pour les directions, du reste des élites politiques de la bourgeoisie.

La discussion, en soi, sur le stalinisme, du point de vue de ses particularités , n’a aucun intérêt actuellement.

L’anti-démocratisme n’est pas une invention du stalinisme, ni la bureaucratisation, la violence dans les relations politiques à l’intérieur du camp populaire n’est pas une invention du stalinisme, etc.

La seule chose qui faisait particularité du stalinisme était la soumission à la nomenclatura russe dirigeante. Cette dernière n’existe plus, elle a muté en bourgeoisie avide et agressive.

Le plantage de 68 ne relève pas spécifiquement des traits staliniens du PCF, mais bien de ce qui le rapprochait de la social-démocratie bureaucratisée : un appareil conservateur (mettant au centre ses peurs de ne pas conserver sa relation de domination aux masses).


Ce ne sont pas les traits staliniens qui ont fait le rôle particulier du PCF en 68.

Les stalinistes ne me gênent plus, on peut s’écharper sur l’histoire dessus, mais ce qui compte ce sont les actes actuels (par exemple les débats où ils empruntent des positions trop nationalistes, etc).

Du point de vue des actes, il arrive que ce qui reste ici ou là de staliniens (dans certains endroits comme des UL ou des UD) fassent d’excellents camarades.

Ce qui nous ramène aux questions importantes à discuter, les plate-formes revendicatives, les propositions organisationnelles pour la classe populaire (comment dépasser les logiques d’appareils entre syndicats sans que cela ne soit une unité par "en haut"), la comprehension et l’analyse des types de lutte qui marquent actuellement la classe populaire .

Des pistes :

 Les luttes longues, voir très longues, et pas seulement contre des licenciements, comme celles des sans-papiers (comment ont-ils tenus si longtemps ?), et d’autres mouvements dans d’autres pays.

 L’importance de la préparation des batailles (lutte *** à ***, 9 mois de préparation, 3 jours pour gagner, la grève générale en Andalousie, Canada, Sodexo, San Francisco, en France la coordination ...). Une série de batailles nous apportent des rsgts précieux par des durées surprenantes sans que cela soit seulement des batailles de travailleurs menacés de licenciements.

Des batailles longues et dures, tenaces, vraiment surprenantes par leur longueur doivent interroger tout un chacun sur ce type de phénomène et les conditions qui les créent.

Les conditions de la contre-offensive populaire sont quelque part dans la comprehension de ces phénomènes , d’an tirer ce qu’ils ont d’universel, etc.

Un parti, ou un réseau, par son rôle de réflexion et d’analyse peut aider à comprendre et mettre en action.