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A PARTIR DU 24 JUIN : LES OREILLES ET LA QUEUE !!!

3 juin 2010, 17:32, par Copas

Pourquoi ne pas s’inspirer de ce qui fut assez costaud en 95 ? Un rassemblement national , à PARIS, exprimant -objectif un million c’est possible selon moi..- la cohérence de riposte populaire à l’ ENSEMBLE du dispositif du Capital, !

Un gros truc de Rentrée (dedans. ;) qui serait préparée en bas par des Comités d’Union Populaire(ou tout autre nom)

Entreprises, quartiers, facs.,etc etc

Pourquoi, aussi, se priver àde ce que la bourgeoisie appelle des "opérations COMMANDOS" ., spectaculaires..médiatisées..

unité populaire, front populaire...

on trouvera d’autres noms .

Mais l’idée de comités de mobilisation ad hoc organisés sur les collectivités de travail, géographiquement, dans la jeunesse, est le chemin indispensable de la réussite, pourvu qu’ils soient conçus comme des espaces démocratiques (où militants, encartés ou non, organisations, syndicats, partis, associations, aient leurs place ), de base et centralisables aux villes, aux départements, aux régions et nationalement.

C’est ce plan là pour l’aspect organisationnel qu’il faut suivre sous peine de nouvelle défaite.

Les dernières grandes victoires en France l’ont été par des coordinations. Ce n’est pas un hasard. Je ne vais pas refaire le truc sur cette question et incite à ne pas confondre des groupes militants avec des coords (ou on appelle cela comme on veut, pourquoi pas des congrès ?) , sinon ce n’est qu’une division de plus, rien d’autre (et probablement dégénérative).

L’articulation entre une logique de mobilisation mettant des cadres organisationnels permettant la vitesse supérieure et la bataille syndicale, pour mobiliser et unifier est la recette encore non trouvée pour faire reculer la bourgeoisie.

Sur les nomenclaturas dans les syndicats et la "base".

La base n’est pas révolutionnaire (je ne vais pas faire appel aux grands anciens pour asséner une vérité), elle a peur, c’est normal, sauf pour les professions qui ne sont pas confrontées à des patrons féroces.

Par contre les bureaucraties ont peur aussi mais d’un affrontement, c’est à dire une étape plus loin que ce qu’est la "base" spontanément, dont la simple mise en mouvement est très ardue.

Elles sont dans une logique de pression, poussant le feu dans les creux, et trouilleuses dés qu’il faut aller plus loin qu’un grand mouvement de pression.

A part une petite partie des anars (la majo de ceux-ci qui sont confrontés à des batailles sont conscients eux), personne ne pense que la base serait révolutionnaire mais bridée par des directions "traitres".

Par contre , les dynamiques de mobilisations populaires sont distinctes de la façon de penser, d’agir d’une petite couche sociale dirigeant les orgas syndicales.

Penser qu’il suffit de courir dans tous les sens (et il le faut), que par un prompt renfort nous arriverons 100 000 au port (de Marseille) ne suffit pas.

L’ensemble des étapes organisationnelles se mêlent et s’entrecroisent.

Oui les comités de mobilisation sont indispensables, oui il faudra aller dans ce sens pour mobiliser plus large.

Et oui, même une grève réussie (nous en avons eu l’année dernière) retombera comme un soufflé si nous ne nous mettons pas à la tâche de mettre en place une montée en puissance qui donne confiance aux travailleurs qui hésitent en se souvenant de l’année dernière où les nomenclaturas ont soufflé dans leur manche.

Donc, dés maintenant il existe des comités de mobilisation sur les retraites, mais leur structure est encore trop cartélisée (un peu comme la mobilisation sur la poste) la plupart du temps et sur le seul sujet des retraites.

La précipitation des évènements fait que l’histoire nous mord la nuque réellement là , qu’à la question de construire un vrai parti des révolutionnaires se rajoute la nécessité de reconstruire les outils organisationnels unitaires et unifiés de masse d’une plus vaste étendue.

Sinon, pour le reste, UL, UD, sections syndicales, etc je partage l’avis de la Louve.
Le passé nous a fait mal, mais on ne va pas le ressasser inutilement , seulement dans ce que ça peut apporter comme leçons utiles et fécondes.

Il y a une autre question existante, la question médiatique, ou de propagande.

Elle se déroule à de multiples niveaux, mais il nous faut également prendre enfin au sérieux l’obstacle des grands médias qui font qu’à côté de gros sursauts existent , jusque dans les rangs des partis les plus radicaux, la croyance qu’on est foutu et que plus rien ne bouge.

Il n’en est rien, ça bouge beaucoup de par le monde et en France également, mais il nous manque les moyens de le faire savoir , les outils médiatiques à cette fin.

Il y a 100 ans de cela, le mouvement ouvrier était à armes égales pour les moyens de com, journaux contre journaux (pas vraiment à égalité mais...quand même...) .

Mais nous pouvons répondre en partie à cela, par le militantisme d’abord, le travail de conviction auprès des autres, pousser la porte du voisin, une méthodologie organisationnelle.

et enfin en allant vers une utilisation plus méthodique du net.