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Quand la "grève" des "Bleus" fait exploser un système et met à jour des contradictions aigues !

23 juin 2010, 00:44, par La nénette qui discute avec son épicier

Salut à vous camarades !

Mon épicier Sri Lankais et moi française d’origine algérienne, on est tous deux d’accord : avec leurs "payes" mirobolantes (à cette hauteur là, c’est plus une paye, c’est limite une rente !) ça fait des lustres qu’ils sont plus des classes pop tous ces richissimes footballeurs... Ce qui me choquait hier, le choque aujourd’hui lui aussi, donc c’est déjà ça de gagné....

Maintenant, je fais grève le 24, mais pas que.
L’énergie essentielle du 24 c’est dans la diff de tracts pour une AG le matin dans ma petite ville encore un peu rougeâtre... Avant que tout ne devienne définitivement fade... Réfléchissons ensemble pour agir à notre échelle et construire du réseau.

L’énergie c’est aussi dans le porte à porte somme toute banal, contre la rénovation urbaine qui mettra peut-être des voisins à la rue (les mômes dans la classe de nos enfants par exemple...) et les voisins ouvrent leur porte, si, si...

L’énergie, c’est dans les luttes syndicales avec les non syndiqués pour un peu plus de démocratie dans les luttes et un peu moins d’illusions dans les stades... Là, la lutte devient vraiment bandante ! Et des collègues entrent en grève reconductible, si, si... Parce qu’ils peuvent décider, enfin...

Bon, après je sais que c’est facile, y en a plein qui aiment le foot, malgré tout, mais bon.

Dans cette déchéance manifeste (et ces illusions perdues pour beaucoup, comme celle de mon épicier sympa), n’oublions pas que construire en face ça reste l’essentiel, car un système qui s’écroule sans solidarités qui grandissent et s’agrègent, c’est la barbarie qui gagne contre le socialisme, malgré tout...

Donc se féliciter de leur débandade, certes, oui, bien sûr !!! Mais s’il n’y a rien derrière, rien d’assez pesant, d’assez offensif, d’assez excitant et enthousiasmant, qui défende, construise et libère notre classe d’opprimés, ce sera pire demain...

Fraternellement

La nénette qui discute avec son épicier