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Rencontre Hamon-Besancenot : enfin une bonne nouvelle à gauche !

3 septembre 2010, 13:34

Car défendre la retraite à 60 en acceptant l’augmentation de la durée des cotisations c’est la pire des solutions.

Il ne s’agit en aucun cas d’accepter l’augmentation. Au sein du mouvement contre le projet Woerth, nous défendons notre position. Elle n’est pas partagée par tout le monde, en particulier par le PS. Malheureusement, il se trouve que le NPA pèse autour des 5%, le PS autour des 25%. Et que le NPA n’a aucunement les moyens de faire chuter Woerth tout seul. Quelle est la priorité ?

Mais évidemment, avec de telles divergences (pas seulement quantitative : il ne s’agit pas de la même orientation), si on peut se battre ensemble contre l’ennemi commun, pas question d’imaginer pouvoir proposer un projet commun avec le PS, d’où notre attachement à l’indépendance politique vis à vis du PS... malheureusement guère partagé à gauche du PS.

Par ailleurs, quand tu dis...

La retraite et la non-augmentation de la durée sont indissociables,

... c’est vrai sur le plan théorique, mais après il y a le quotidien des gens. Prenons un exemple concret au hasard : moi.

Si l’augmentation des annuités passe, les capitalistes vont encore me voler du fric (encore, car avec la réforme Fillon et mes années à mi-temps, ma pension est d’ores et déjà sous les 50% de mon salaire...). Ma retraite sera encore plus ridicule.

Mais si l’âge est porté à 62 ans, c’est 2 années de ma vie, que les capitalistes vont me bouffer, et c’est pour moi infiniment plus grave (mais j’ai bien conscience qu’il s’agit là de l’intérêt des classes moyennes, qui ont encore un peu de marge pour se serrer la ceinture).

Bref, si on en reste à 60 ans, c’est déjà une demie victoire et pour moi le plus grave est évité. Restera ce problème récurrent : il faut imposer une autre répartition des richesses (pour les retraites, mais aussi les salaires).

Chico