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RETRAITES - "LA GAUCHE", LE PS, LES COMMUNISTES : SE SERVIR DU PROLETARIAT OU SERVIR AU PROLETARIAT ?

15 septembre 2010, 22:22, par cop

Tout ça ne change rien à l’affection et la camaraderie que j’éprouve pour cette vieille fripouille d’Alain.

La 5e république ? Non ...

C’est vrai que la 5e république est un cadre très particulier et il est rare qu’un président ait autant de pouvoirs (+ que le président des USA).

Mais le problème de fond se passe dans tous les états "démocratiques" , se sont des démocraties sous libertés surveillées qui se vident brutalement de tous oripeaux démocratiques dés que les interets essentiels de la bourgeoisie sont en jeu.

Malgré tous les pouvoirs du président français si celui-ci , même avec une majorité de gauche décidait du pouvoir des travailleurs (sans que les travailleurs aient déjà conquis largement ce pouvoir par eux mêmes) il subirait le sort d’Allende. Le sort de ce dernier d’ailleurs a refroidi définitivement les ardeurs réformistes des social-démocrates et du PC.

Ca ne signifie pas qu’il ne faille pas défendre des avancées démocratiques même dans le cadre du système, d’obtenir des éléments comme la proportionnelle intégrale, avoir un parlement qui décide du gouvernement (et non l’inverse).

Il y a des choses à dire là dessus, des batailles à mener.

La constituante ?

Hum, on ne la rejouera ni 1789, ni 1917...

Pourquoi pas mais disons encore une fois que ça n’a pas grand sens sans la poussée organisationnelle d’une classe.

Les questions de la transition sont sans arrêt gelées entre deux eaux, d’un côté les fourches caudines de la soumission à la bourgeoisie par les alliances pour gouverner... et de l’autre les programmes "maximum" pour le 45 eme siècle.

J’ai l’intuition à tord ou à raison que le problèmes central actuel du prolétariat moderne butte sur la question des outils organisationnels de masse.

J’ai ce sentiment là qui renvoie un peu sur la question de l’impasse de la gauche révolutionnaire qui va rechercher la crise politique par excellence sur le modèle d’un mouvement style 68 pour résoudre cela. Je n’y crois pas.

En plus ça ne résout rien des questions soulevées par Gramsci sur l’état.

Nous avons si je puis dire la gauche bourgeoise (le PS), la gauche réformiste (PC et PG) et la gauche révolutionnaire (LO, NPA, anars) , trois gauches trois impasses.

La première, la gauche bourgeoise travaille pour la bourgeoisie et en période de crise profonde du capitalisme pratique les actes les plus odieux et des attaques que Sarko ne renierait pas. On peut se poser la question des trente glorieuses mais elle put se poser parce qu’il y eut d’abord une immense trouille de tout perdre qui créa nombre de partis bourgeois donnant du grain à moudre. Cela est fini.

Et Alain a raison, et partage son point de vue sur la disparition du moteur du réformisme bourgeois.

"la gauche réformiste" coulée dans l’état bourgeois national et ses règles , PG et PCF, qui butte et rebute avec des forces historiquement de plus en plus faibles dans la classe ouvrière , car cherchant et rabattant sans cesse vers une solution électorale des problèmes mais ayant toujours besoin, dans le cadre du système, de l’appoint de la gauche bourgeoise (le PS actuellement) qui les plie au service de la bourgeoisie.


la gauche révolutionnaire
qui se pense en direction de rechange du mouvement ouvrier alors que c’est dans la chair même du mouvement ouvrier qu’il faut travailler, ses organisations et travailler à créer les cadres organisationnels de masse unitaires qui sont susceptibles de faire évoluer le réformisme moyen des travailleurs vers une orientation révolutionnaire.

Les appels à la grève générale, c’est bien, mais ils tombent à côté sans ce travail là qui est au centre de la bataille pour le renversement de la bourgeoisie et le pouvoir des travailleurs. Pas d’outils = pas de grève générale victorieuse, pas de grèves de masse efficaces.

Je sais qu’une partie du NPA et LO y pense, mais y penser à voix haute c’est mieux, et y travailler c’est encore mieux de mieux.

Mon discours n’est pas autour de la grève générale mais autour du renforcement des outils de la classe populaire, pas comme une belle voiture qu’on astique et qu’on sort le dimanche mais comme ce qui permet de gagner les batailles.

C’est une classe qu’il s’agit de reconstruire pas seulement des tribuns et des dirigeants éclairés.