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Retraites – 20 propositions pour construire le projet politique qui nous fait défaut pour gagner vraiment.

4 octobre 2010, 11:44

Celles et ceux qui créent les richesses ONT LE POUVOIR ! encore faut-il qu’ils le sachent.

Et c’est là que tes propositions prennent toutes leurs dimensions.

Slt frangin ;)

C’est bien dans ce cadre que j’ai ressorti et réaménagé ces pistes de réflexion.

Bien sûr, l’abolition de l’Etat, du salariat, évidemment ! Comment l’oublier ? Je ne propose pas des pistes pour pérenniser le capitalisme sous une nouvelle forme !Mais je pense que nous sommes très très loin de pouvoir ne serait-ce que l’envisager (je ne parle même pas de le faire), "en masse" (car si nous sommes 200 ça ne suffira pas je le crains ;)).

Il faut poser un constat lucide sur l’état du monde actuellement.Sinon nous sommes condamnés à errer entre utopie remise aux calendes grecques et gestion pépère et consciencieuse de la démocratie bourgeoise qui ELLE MEME protège le système capitaliste.

Quand je dis "enfoncer un coin dans le capitalisme", je ne me fais pas d’illusion sur le fait que comme le rappellent beaucoup (et Mouton Noir également, que je salue au passage !), le plus gros coin enfoncé dans le capitalisme sera une pratique des luttes de classe sous toutes leurs formes c’est à dire ne s’arrêtant pas à la "résistance passive" et à la revendication, mais bien à la mise en oeuvre de tentatives de créer te produire autrement, non, je parle très modestement de créer les conditions "technico-pratiques" qui garantissent aux travailleurs engagés dans la lutte de classe un peu plus de latitude et de marge de manœuvre que ces dernières décennies.

La proposition de criminaliser (je pèse mes mots) l’entrave aux libertés et droits syndicaux doit être bien débattue. Mais elle doit être posée, par exemple.

La remise en question de l’essence de la citoyenneté m’a toujours semblé fondamentale également. J’essaie de tirer ,en quelque sorte, les leçons de certaines analyses marxistes du Droit et du système judiciaire comme, en résumé, instruments de la bourgeoisie pour perpétuer notre exploitation, en disant " et bien il faut que ce Droit soit au moins "le nôtre" pour commencer, qu’il facilite les actions révolutionnaires plutôt qu’il ne les empêche". Sans illusion sur les limites également de cet instrument et de sa pratique dans un monde et une société capitalistes.

En fait, pour essayer de résumer simplement, dans le prolongement et au soutien des luttes actuelles et à venir, il s’agit de donner un sens au mot de "démocratie" qui corresponde enfin à la réalité, c’est à dire que c’est la MAJORITE qui doit gouverner. Ce n’est absolument pas le cas aujourd’hui, et il me semble important de le remettre en discussion. La Majorité c’est nous, et tant les institutions que les règles que les hommes "représentants" ne sont pas ni faits ni issus de cette majorité qu’est "le prolétariat".

Mais évidemment, ce petit travail sur l’appropriation de l’Etat bourgeois par le prolétariat, non pour le gérer mais pour le transformer en profondeur, ce n’est qu’une petite pierre dans le travail que nous avons à faire pour finalement un jour espérer parvenir à la fin du capitalisme, la fin du salariat, la fin du "travail-torture", la fin de "l’argent-roi", et la fin de l’Etat largement entendu.

Je n’ai AUCUNE illusion et n’entends en entretenir aucune sur "une révolution par les urnes" ou sur le fait qu’un "texte" pourrait nous amener là où nous le désirons. Seulement je pense que ce sont des outils et des instruments que nous avons négligés (je pense,en résumé, car nous sommes traumatisés par l’expérience soviétique, au niveau mondial, et aussi par la "claque" de l’illusion "programme commun" menée par les socialos avec l’aide du PCF en France) et qu’il faut reprendre ce travail, ne pas se laisser culpabiliser par nos erreurs, les accepter pour ce qu’elles sont c’est à dire des aléas, des accidents presque inévitables dans le développement du chemin vers le communisme, (et nous en aurons d’autres !) et ne pas encore une fois, "jeter le bébé avec l’eau du bain".

"Tomber sept fois, se relever huit", donc.

Cela implique aussi évidemment la création d’une organisation capable de porter ce combat dans et avec les masses, et pour moi cette création ne doit pas se faire "in abstracto" mais autour et dans le cadre de cette idée de constituante. C’est donc finalement un vaste débat qu’on pourrait résumer par "comment les communistes peuvent ils aujourd’hui se réapproprier positivement les réformes à mener et les lier aux luttes pour se placer dans la visée communiste". En gros.

A Plus,

Elodie