Accueil > ... > Forum 425182

2011 : La nuit, tous les chats sont gris...

11 janvier 2011, 18:17

(surtout le coup du RMI comme "acquis positif" alors là putaing cong fallait oser, il a osé !!!)

Dans la même veine, quand mes camarades du PCF justifiaient au lendemain de 2002 la participation du PCF à la gauche plurielle par les petits acquis obtenus, et quand je leur demandais de m’en citer, ils me sortaient... les emplois jeunes (outre la terrible lutte anti-dopage de MGB !!!).

Les bras m’en tombaient.

La gauche plurielle a démoli le statut des surveillants dans les lycées et collèges : c’était des jeunes qui bénéficiaient d’un vrai statut, permettant à des étudiants issus de familles plutôt modestes de poursuivre leurs études avec un travail à mi-temps et des horaires adaptés, avec une petite rémunération etc.

On a remplacé ça par le statut précaire des emplois jeunes, recrutés à discrétion par le chef d’établissement.

Un progrès, l’introduction de la précarité chez les surveillants ?!

Et comble de non-argumentation, ces camarades enfonçaient le clou style resto du coeur : "mais tu comprends, le jeune qui trouvait pas d’emploi, il est vachement content de trouver ça, c’est mieux que rien pour lui", sur un ton pleurnichard, vous imaginez bien. Parfois le ton se faisait plus méchant, plus accusateur : "tu te fous de la souffrance des gens !"

Et je leur disais : mais que faites-vous de l’autre jeune, celui qui aurait pu être surveillant et qui du coup est au chômage ou a dû interrompre ses études faute de revenu ? Pas de réponse, bien sûr. Il ne peut y en avoir, c’est totalement indéfendable.

Mais quand bien même, la préservation d’un statut ne devrait-elle pas être, pour des militants progressistes, bien plus importante qu’un peu de caritatif ?!

La démolition par petites tranches du service public, l’introduction sournoise et progressive de la précarité, je l’ai vécu de l’intérieur, sous gouvernements de droite et de gauche. Voilà pourquoi je suis derrière le NPA et que je ne lâcherai jamais sur l’indépendance vis à vis du PS. Cette putain de dépendance qui a amené des militants du PCF pourtant sincères à présenter les emplois jeunes comme un progrès.

Et ensuite, après le couplet "emploi-jeunes", la chanson continuait avec le refrain : les vilains qui ne veulent pas mettre les mains dans le cambouis ! Evidemment. Cette petite musique va reprendre à l’approche de 2012, allez-y les choristes, on est prêt ! (ténor : Mélenchon, alto : Marie-George, soprano : Picquet)

Chico