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Le franco-brownisme aberratif : Et nous n’avons même pas une place Al Tahir pour pouvoir manifester en grand ! (zaz)

3 février 2011, 18:13, par les amis du négatif à l’oeuvre

La place Al Tahir est-elle ce matin en passe de devenir aussi célèbre que la rue Gay Lussac, le « boul’Mich’. » La Sorbonne ?

by nosotros.incontrolados in Actualité-actualiture, Belles insolences, GUERRE SOCIALE Mots-clefs :Le Caire, Place Al Sorbonne

Avec cependant la prouesse inégalée et partagée d’un seul contenu théorique résumé à « Mubarak dégage » , -Ante : Ben Ali, Dégage,HassanII, Dégage, Bouteflika, Dégage, Sarko, Dégage,MAM,Dégage , and son on…qui les contiendrait tous, est-il hâtivement supposé. Ainsi donc que tous les autres résumés non moins célèbres ornant les murs de Paris à l’époque festive de Mai 68 :

- » Ne travaillez Jamais ! », « Vivre sans temps morts, jouir sans entraves ! », « Peut-on réfléchir librement à l’ombre d’une chapelle ? », A bas la société spectaculaire et marchande ! », « Coure, coure camarade, le vieux-monde est derrière toi ! »… Et caetera.

De Tunis à Athènes, de Alger à Casablanca, de Amann au Caire, « Dégage » ferait alors office de totalité sans qu’il ne semble même urgent pour qui que ce soit de s’interroger plus avant sur la longévité de ce résumé excluant déjà tout autres développements critiques, tout autre projet qui ne serait pas imposé par une clique à claques autorisée ou une autre embusquée attendant son heure pour un « grand retour à la normale » paré des atours clinquants de la liberté et de la « démocratie »…ou même des « incorruptibles de la foi ».

Sans doute une « conscience révolutionnaire » artificiellement ramenée ou maintenue ainsi à un seul slogan n’augurerait rien de très bon à cause de ce que cela lui ôterait principalement de pouvoir chercher et exprimer sur le fond une critique plus radicale encore que celle qui pourtant présente, est en filigranes nécessairement au delà, au delà d’un seul mot, du seul qui lui soit laissé et reconnu par les média comme par les démocrates se réservant d’ajouter, le moment venu, leurs propres mots à eux, leurs propres programmes et leur propre « contenu » qui interdiront tous les autres définitivement occultés, précipités dans l’oubli, avec leurs éternelles méthodes de phagocitation.

Certes, la « révolution » de Mai 68 ne s’est pas directement heurtée à une répression aussi méthodiquement meurtrière que celle frappant sauvagement les insurrections Tunisienne, Algérienne et Égyptienne ou encore les émeutes en Côte d’Iv’.

Officiellement il n’y eut même « aucun mort » en 68″…

Bien sûr on se demande encore où seraient passés les lycéens,étudiants ouvriers portés « officiellement disparus » de Mars à Juin 68, dont nous sommes toujours sans nouvelle en 2011. Il n’y aurait donc, nous objectera t-on de communauté entre cette révolution-ci et celle-là.

A voir : Qu’elle trouve ses propres mots et nous verrons bien.

La contre-révolution gaulliste/poujadiste spectaculairement embrayée sur les champs élysées tonna comme un avertissement et il était difficile d’en ignorer la menace armée aux mains des barbouzes qu’elle abritait sans équivoque, et ce qui pourrait s’ensuivre à brève échéance.Inéluctablement après le retour de l’homme de MASSU.

Concernant le Caire et ce qui arrive aux média pris à partie par les barbouzes de moubarak mais aussi par une foule en colère, nous ne pouvons guère qu’élever contre ce type de propos une alerte contre la « maspérisation », la falsification en usage dans le « falsifier vrai » .

Les journalistes qui comme lors de la « révolution Iranienne » interprètent, commentent, analysent depuis les fenêtres de l’hôtel intercontinental un mouvement en se bornant à seulement retranscrire le discours « autorisé » et attendu par tous les « contre-penseurs » de la planète en prévision des falsifications à venir sont confrontés non seulement aux « pro-Moubarak » qui entendent établir un « black-out »mais aussi aux rebelles eux-mêmes qui ne veulent voir se laisser ainsi confisquer ou détourner tout ce que ce mouvement contient de révolutionnaire.

L’amalgame tendant à victimiser « la presse » est fort utile à celle-ci qui de cette façon « oubliera aisément » de se démarquer des idéologies dominantes, de leurs employeurs, que le plus souvent elle n’est que le relais de la « double-pensée » de toutes les grandes puissances, de toutes les formes d’intoxication à de rares exceptions près.

Nous ne sommes pour le moment pas en mesure de citer une seule source « journalistique » d’à peu près seulement fiable couvrant les évènements en cours…Est-ce assez dire ?

Steph.K

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