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Cassez. MAM. Déni. Aubry. Diplomatie. Mexique : la France dans son ensemble n’est plus positivement notable en rien (zaz)

13 février 2011, 21:54

L’affaire Cassez : ce que nous en savons ou supposons savoir, et ce que nous en jugeons tant bien que mal.

Trois choses font problème qui sont de niveaux différents :

1° la crédibilité de la personne

2° La crédibilité du dossier

3° La crédibilité du jugement

¤¤ Sur le plan du simple bon sens, spontanément Florence n’est pas très crédible sauf à être complètement et sympathetiquement gourdingue. Comment en effet pouvait-elle ignorer à ce point les activités de son amant. Elle est donc impliquée pensent une grosse majorité de Mexicains qui sur le terrain en ont gros sur la patate avec tous ces enlêvements.

La contr-observation est que "connaître" ne dit pas encore votre exacte culpabilité (a-t-elle gardé le silence, participé activement ? ). On notera qu’elle a déjà fait cinq ans déjà, ce n’est déjà pas mal pour apurer une première ardoise.

¤¤ Tout ce qu’on nous dit maintenant du dossier est littéralement "dément" et relève de mises en scène, cinoche, et irrégularités qui sauveraient du couperet même le criminel le plus chargé. Nous n’allons pas reprendre tout ce qui nous en a été raconté. Si ce qui nous est conté est vrai, effectivement le Mexique perd complètement la face devant une instance juridique internationale.

Les avocats de Florence nous préviennent qu’ils vont y aller. Ok ! Mais que le braillent-ils ! Pourquoi n’y vont-ils pas ?

¤¤ Le dernier point qui fait problème est celui de la justice mexicaine : tous ces magistrats mexicains sont-ils des nuls, des aveugles, des incompétents, des malhonnêtes congénitaux, en leur intime conviction ils ont condamné et recondamné Florence. Ca peut troubler quand même.

Comme le dit l’accusée elle-même il ne faut absolument pas "couper" l’année du Mexique en France. Outre que ce serait une infignité pour notre pays, ce serait se couper d’organiser un débat contradictoire renouvelé, honnête, sincère, à deux voix entre les mexicains et nous.

Les Français qui en ont soupé fort en trente ans ne peuvent plus se contenter de cris d’innocence, de pleurs des familles ulcérées, de ministres outrées, de manif chantées organisées sur les places publiques. Cette démocratie là n’est plus la bonne. L’affaire de Florence Cassez est l’occasion ou jamais d’élever le registre.