Chaque peuple a connu un destin similaire : du fait de la proximité de ses habitants, la langue est commune. Avant d’entrer dans l’Histoire, à une époque où l’écriture n’existe pas encore, cette communauté de langue se raconte ses origines au moyen, précisément, de cette langue. Les origines attestent le rapport de ce peuple avec des dieux grâce auxquels le peuple a vu le jour. Ce sont les cosmogonies et les théogonies des premiers temps.
Ces mythologies racontent les temps précédant l’Histoire. Chaque peuple est lié à ses dieux et ses héros. Lorsque les cités sont créées, elles servent de temples aux dieux. Le temple est un lieu de sacrifice. Il possède une tour symbolisant l’axe qui va des enfers au ciel, de l’empire des hommes mortels au séjour des dieux.
Nous avons bien le pouvoir royal des guerriers et de l’administration lié à la caste des prêtres et puis, "en bas", l’immense classe des producteurs.
La Bible, texte plutôt mythologique, situe le cadre de sa genèse dans un univers pastoral, à l’époque où les hommes, organisés en tribus, suivent les troupeaux. Les peuples ne sont pas encore sédentaires. Ces récits mythologiques narrent le drame hébreu et entrecroisent l’Histoire. Ces peuples sont nomades, ils n’ont pas la conscience d’une terre appropriée. Sauf que ces nomades cessent le nomadisme et entendent se fixer, passant ainsi à un niveau supérieur d’organisation sociale : appropriation du sol, sédentarisation, travail agricole, transformation de la tribu en familles.
Le drame biblique est cette quête d’une terre, d’un sol, ce moment charnière entre nomadisme et sédentarisation. Il n’empêche que le peuple hébreu évolue dans un contexte géographique précis où cohabitent d’autres peuples très nettement sémitiques. Ils sont assez tôt le produit d’un vaste mélange entre les peuples de la région.
Les biblistes laïques repèrent 2 genèses et 2 façons de nommer Dieu. Tout comme ils repèrent le contexte polythéiste de la Bible. Yahvé vit en concurrence avec d’autres dieux. Il n’est pas unique. Il ne l’est que pour le peuple élu. Ce qui relativise le monothéisme et de beaucoup.
S’installant à Canaan, le peuple juif le fait parmi d’autres populations autochtones. Et encore qu’autochtones soit beaucoup dire. Dès sa création, Israël forme un peuple déjà composite, formés d’éléments sémitiques. Le judaïsme devient une religion parmi d’autres, certainement dominante mais pas unique.
L’empire romain occupe le bassin méditerranéen et se fait le vecteur de la christianisation jusqu’à ce que l’Islam apparaisse et s’étende jusqu’en Chine, à l’est, et jusqu’au Maroc et l’Espagne, à l’Ouest.
En 70 après JC, on comprend bien que les habitants d’Israël vaincu et détruit par les Romains ne choisissent tous pas la diaspora. Le peuple est pauvre comme partout, il n’a pas les moyens ni la capacité d’émigrer. Il reste sur place et subit les conquêtes des vainqueurs successifs, adoptant la religion dominante de chacune de ces époques.
Ce qui est vrai d’Israël l’est de tous les peuples. L’Europe fut celtique, germanique, etc., et se retrouve largement romaine et chrétienne. Plus tard envahie par les "Barbares" lesquels finissent par diriger l’empire romain et par se convertir.
Sommes-nous fondés, cependant, à revendiquer la nation gauloise ou le culte de Lug ?
Eh bien, toutes proportions gardées, c’est ce que fait Israël. Et ces représentants de peuples européens qui ont migré en Israël.
Et si ce bluff incroyable est rendu possible, c’est dû pour une très grande part au christianisme. C’est lui qui déclare le peuple juif déïcide et persécute à ce titre le culte judaïque.
En fait, le drame juif et israélien est un drame strictement européen. La Palestine n’a rien à voir là-dedans. Durant 2 millénaires, l’humanité s’est raconté une vieille légende à propos de laquelle elle ne pouvait rien dire d’historique et de scientifique.
Du coup, Israël est et ne peut qu’être un Etat religieux fonctionnant sur le rejet des non-juifs puisqu’ils ne sont pas du peuple élu.
Démocratique, Israël ? C’est une contradiction dans les termes !
Chaque peuple a connu un destin similaire : du fait de la proximité de ses habitants, la langue est commune. Avant d’entrer dans l’Histoire, à une époque où l’écriture n’existe pas encore, cette communauté de langue se raconte ses origines au moyen, précisément, de cette langue. Les origines attestent le rapport de ce peuple avec des dieux grâce auxquels le peuple a vu le jour. Ce sont les cosmogonies et les théogonies des premiers temps.
Ces mythologies racontent les temps précédant l’Histoire. Chaque peuple est lié à ses dieux et ses héros. Lorsque les cités sont créées, elles servent de temples aux dieux. Le temple est un lieu de sacrifice. Il possède une tour symbolisant l’axe qui va des enfers au ciel, de l’empire des hommes mortels au séjour des dieux.
Nous avons bien le pouvoir royal des guerriers et de l’administration lié à la caste des prêtres et puis, "en bas", l’immense classe des producteurs.
La Bible, texte plutôt mythologique, situe le cadre de sa genèse dans un univers pastoral, à l’époque où les hommes, organisés en tribus, suivent les troupeaux. Les peuples ne sont pas encore sédentaires. Ces récits mythologiques narrent le drame hébreu et entrecroisent l’Histoire. Ces peuples sont nomades, ils n’ont pas la conscience d’une terre appropriée. Sauf que ces nomades cessent le nomadisme et entendent se fixer, passant ainsi à un niveau supérieur d’organisation sociale : appropriation du sol, sédentarisation, travail agricole, transformation de la tribu en familles.
Le drame biblique est cette quête d’une terre, d’un sol, ce moment charnière entre nomadisme et sédentarisation. Il n’empêche que le peuple hébreu évolue dans un contexte géographique précis où cohabitent d’autres peuples très nettement sémitiques. Ils sont assez tôt le produit d’un vaste mélange entre les peuples de la région.
Les biblistes laïques repèrent 2 genèses et 2 façons de nommer Dieu. Tout comme ils repèrent le contexte polythéiste de la Bible. Yahvé vit en concurrence avec d’autres dieux. Il n’est pas unique. Il ne l’est que pour le peuple élu. Ce qui relativise le monothéisme et de beaucoup.
S’installant à Canaan, le peuple juif le fait parmi d’autres populations autochtones. Et encore qu’autochtones soit beaucoup dire. Dès sa création, Israël forme un peuple déjà composite, formés d’éléments sémitiques. Le judaïsme devient une religion parmi d’autres, certainement dominante mais pas unique.
L’empire romain occupe le bassin méditerranéen et se fait le vecteur de la christianisation jusqu’à ce que l’Islam apparaisse et s’étende jusqu’en Chine, à l’est, et jusqu’au Maroc et l’Espagne, à l’Ouest.
En 70 après JC, on comprend bien que les habitants d’Israël vaincu et détruit par les Romains ne choisissent tous pas la diaspora. Le peuple est pauvre comme partout, il n’a pas les moyens ni la capacité d’émigrer. Il reste sur place et subit les conquêtes des vainqueurs successifs, adoptant la religion dominante de chacune de ces époques.
Ce qui est vrai d’Israël l’est de tous les peuples. L’Europe fut celtique, germanique, etc., et se retrouve largement romaine et chrétienne. Plus tard envahie par les "Barbares" lesquels finissent par diriger l’empire romain et par se convertir.
Sommes-nous fondés, cependant, à revendiquer la nation gauloise ou le culte de Lug ?
Eh bien, toutes proportions gardées, c’est ce que fait Israël. Et ces représentants de peuples européens qui ont migré en Israël.
Et si ce bluff incroyable est rendu possible, c’est dû pour une très grande part au christianisme. C’est lui qui déclare le peuple juif déïcide et persécute à ce titre le culte judaïque.
En fait, le drame juif et israélien est un drame strictement européen. La Palestine n’a rien à voir là-dedans. Durant 2 millénaires, l’humanité s’est raconté une vieille légende à propos de laquelle elle ne pouvait rien dire d’historique et de scientifique.
Du coup, Israël est et ne peut qu’être un Etat religieux fonctionnant sur le rejet des non-juifs puisqu’ils ne sont pas du peuple élu.
Démocratique, Israël ? C’est une contradiction dans les termes !