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Le plan de l’OTAN est d’occuper la Libye

24 février 2011, 13:45, par yapadaxan

Nous sommes, toi et moi, des spectateurs et nous vivons les événements en tant que tels. Cela fait de nous des témoins.

Nous prenons la parole et nous exposons à nous tromper, à dire des bêtises. Je ne me leurre pas quant à ma sagacité. Je ne prétends nullement proférer, tel un prophète, une quelconque vérité que je révèlerais.

J’essaie tout simplement d’intérioriser intellectuellement ce dont je suis témoin. Et cela en tenant compte de ce que je crois savoir des forces en présence, de l’évolution ou de la révolution de ces dernières.

L’état des forces en présence sont, selon moi : un effondrement des forces progressistes dans le monde et une offensive inégalée de l’impérialisme. L’effondrement du bloc de l’Est a permis à cet impérialisme de dominer le monde à tous les niveaux : idéologique, économique, militaire, politique et social.

Les peuples occidentaux subissent la crise en reculant parce que l’expérience soviétique suscite un constat critique qui jette dans le doute et la suspicion les notions de socialisme et de communisme. Idéologiquement, l’impérialisme a connu une période qui lui a été des plus favorable.

Les peuples ont largement abandonné le chemin de la lutte révolutionnaire. Ce n’est pas qu’ils n’ont plus les forces de l’indignation et de la révolte, c’est qu’ils ne savent plus leur donner un cap, une direction.

Dans un premier temps, avec la Tunisie et l’Egypte, l’impérialisme a, au moins, accompagné ces révoltes. On peut même aller jusqu’à penser qu’il les a initiées, pensant contrôler l’effervescence. Le Moyen-Orient s’embrase. Est-ce à dire qu’il y a lieu, pour l’impérialisme, de redouter quoi que ce soit ? Oui et non. Oui dans l’avenir proche, les peuples peuvent sortir des cadres attendus ; non, parce que, s’il y a contestation de l’ordre établi, il n’y a pas d’issue théorique et donc pratique.

Ce que nous voyons est à mettre sur le compte d’un cadre trop étroit qui explose. C’est un signe. Mais un signe seulement. C’est une première cassure. Ce n’est pas encore la rupture. C’est un refus de l’ordre existant, ce n’est pas le renversement inéluctable de celui-ci.

Les peuples du monde vont s’emparer de cette expérience, la faire mûrir, ils vont devoir l’apprivoiser, la rendre consciente, savante.

Pour l’heure, c’est un fol espoir, une brûlante aspiration à vivre et à être. Un cri, une première lueur d’intelligence, la fin de la torpeur. La route reste longue, très longue.