Accueil > ... > Forum 432752

Les classes sociales en France aujourd’hui, les partis politiques et l’avenir du "mouvement" communiste

24 février 2011, 22:41, par copas

quelles sont les forces objectives en présence (les classes) ?

quels sont globalement les mouvements importants entre les classes , nationalement et internationalement ? Lesquelles progressent numériquement et lesquelles régressent ?

quelles sont les couches sociales à l’intérieur des grandes classes ? quels sont les mouvements qui les affectent ?

Que deviennent les autres classes ? (celles qui ne peuvent être comptées dans la bourgeoisie où la classe ouvrière )

Quelles sont les évolutions de petites couches (ou classes) sociales spécifiques intermédiaires ? (compréhension des mécanismes qui nourrissent les nomenclaturas).

je suis de ceux qui pensent que le développement du capitalisme de ces 40 dernières années a fait faire un bond prodigieux en avant de la puissance brute numérique du prolétariat dans le monde.

Ca ne signifie nullement que c’est merveilleux que le capitalisme ait fait cela, mais que son développement, suivant un processus classique, crée sans cesse des forces qui ont le potentiel de le balayer.

Cette accumulation de l’importance du prolétariat urbain change beaucoup de choses (du point de vue de l’en face comme du point de vue de notre camp).

Pour faire simple, on ne parle pas de communisme de la même façon avec une société qui a quelques petits % de prolétaires urbains (par exemple le fameux exemple russe) et une société dans laquelle les petites classes intermédiaires sont vaporisées (et souvent en butte à du salariat dissimulé), où la paysannerie passe sous les 3% (et souvent en butte à une exploitation évidente en étant contrôlée minutieusement en amont et en aval.

la compréhension de l’évolution d’une classe en soi permet de ne pas parler de comparer le passé et le présent sans omettre cet aspect énorme des évolutions.

Ces aspects bruts ne permettent pas en soi de faire une révolution mais ont un impact profond défensif malgré des gauches de merde (ne serait-ce qu’en ayant éviter à l’Europe de devenir fasciste depuis des années, malgré un chapelet de défaites, donc chacune il y a 80 ans aurait fait gagner en soi le fascisme).

pour caricaturer, nous faisons partie d’un camp qui correspond à 80% de la population face à une classe qui fait 5% toute mouillée (les grands et les petits...), les 15% manquant aux décompte sont ce qui reste des autres classes et couches sociales.

Le révolutionnaire dans cet aspect brut des forces et des rapports de production ne doit pas seulement mesurer l’épaisseur des chenilles de tank réelles ou médiatiques de l’adversaire (ce dont la gauche aime se complaire depuis un paquet de temps) mais apprécier les raisons de l’arsenal que se crée la bourgeoisie partout dans le monde en moyens de répression et de guerre civile.

ca vient de notre montée en puissance comme classe, et de la peur symétrique qui tenaille la bourgeoisie.

le forces énormes qui se sont accumulées sont essentielles à prendre en compte dans toute discussion.

la bataille pour unifier le camp de la classe populaire est la seule et vraie question qui permet de parler de politique unitaire (et non les niaiseries électoralistes).

La Louve a , à juste titre, parler de la question de la fameuse militante du NPA qui avait un fichu sur la tête, non pour dire que le voile c’est super, ou que celui-ci représente en soi la révolutionnaire musulmane, mais que des continents de consciences bougeaient et se mettaient en route et que des organisations encore trop fourbues des combats du passé passaient totalement à côté de cesphénomènes (en étant souvent hargneux même avec elles) ou avait un mal inoui à prendre en compte autre chose que des chemins formatés de radicalisations sur des créneaux très étroits.

C’est que cette histoire concernait au premier chef une bataille unitaire, celle permettant des communautés diverses (mais d’origine arabo-musulmanes), dans leurs diversité d’enfoncer les porte de la politique sur des positions de classe sans être obligées de mimer les politisations façon cammembert (qui sont tout autant honorables).

Le prix de l’unité est de permettre aux couches sociales particulièrement opprimées de la classe prolétaire de prendre leur place dans le combat commun par leurs chemins et leurs façons de converger avec les autres couches sociales.