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La désillusion

25 février 2011, 21:13, par Copas

oui, je suis consterné par l’assaut de sectarisme de Jennar et je suis surpris ;

Pour ce qui est de l’écologie je suis également consterné de la posture de donneur de leçons des héros de la 25eme heure.

Sur la question de l’autogestion je suis également consterné du ralliement de jennar en faveur du camp du socialisme par en haut, stalinoïde, dirigiste, qui cherche à faire courber l’échine populaire au profit de postes et de sièges dont rien encore ne permet de savoir si cela ne finira pas dans une énième union avec la gauche bourgeoise.

C’est même un pied de nez à ceux qui, dans les partis et groupes de cette alliance, essayent de ne pas se faire phagocyter par un réformisme respectable mais classique.

Les références proclamées de celui qui dirige la coalition du FdG, à Mitterrand ,troublent profondément.

les références renouvelées à un nationalisme douteux, à des positions douteuses en matière de respect des minorités et leurs engagements, inquiètent

les références que je trouve personnellement nauséabondes sur la différence entre le militant Mélenchon et le ministre Mélenchon quand il s’est agit de Mubarak, proclamées en sous-entendant la reconduite de tout ce qu’il y a de scandaleux dans le double langage politique, indispose profondément sur ce qu’il y a de vraiment pourri dans le double langage et les actes contre-natures qui ont fait tant de mal à la gauche ...

l’absence de bilan critique sérieux des gouvernements de gauche ultra-libéraux au moment où persistent l’ensemble des ambigüités sur les questions de gestion de l’état , sont bloquantes

Comment Jennar peut-il parler des conneries du PS sans parler des autres qui ont liquidé le PCF sur la même politique, liquider les verts sur l’autel de l’ultra libéralisme , sans parler de mélenchon himself.

Mitterant les a torturé dans des caves pour les obliger ? non ? oui ?

enfin l’absence d’analyse sérieuse des institutions telles qu’elles sont avec leurs limites de périmètre est énorme et dominante dans le FdG.

Même un NPA gambillant sur une patte s’en tire mieux et plus sérieusement sur ces questions.

Reconstruire un front rassemblant ce qu’il y a de meilleur à gauche ne peut être un front qui transforme en élément de domination sur le peuple des places prises dans l’état.

Ca n’ira d’ailleurs pas jusque là, le moteur du FdG malgré un appui-feu médiatique intense, des ralliements en cascade de morceaux de la galaxie de la gauche plurielle , n’engrange pas cette poussée soit disant unitaire proclamée.

Comment se fait-il que dans la jeunesse et les travailleurs la vaillante zunité suscite si peu de soutiens ?

le sésame proclamé de ce paradoxe chanté de diverses couleurs et lyrismes c’est que c’est la faute au NPA, ce mort-vivant.

Soyons sérieux !

la radicalisation qui parcourt une partie des couches sociales du prolétariat moderne ne s’est pas arrêtée en chemin , elle a continué, des phénomènes de murissement ce sont produits. le NPA est plus en phase avec cela. c’est comme ça, même agonisant, mort, avec des contradictions , des batailles épiques internes, des tendances , des courants, des individus, ce dernier parti n’a pas trouvé de stratégie et c’est malheureux mais personne ne se trompe dans la classe populaire sur sa position dans cette histoire.

Le NPA est au milieu des contradictions qui travaillent le mouvement populaire et en ressent tous les effets, les crises et les brassages. il n’assume pas la position qui pourrait être la sienne de démêler d’une façon concrète et populaire les problèmes stratégiques et leurs dimensions tactiques.

Bref le NPA n’est pas le parti dont nous avons besoin.

Mais il est certain qu’il en est un morceau dans l’état actuel des choses. Il fait partie du parti des révolutionnaires (parti étant entendu là comme un camp).

Comme d’autres, mais pas comme les appareils dirigeants de gauche qui font le FdG.

Le moteur qui fait persister la sympathie plus prégnante envers le NPA qu’envers le FdG dans la classe populaire ne vient pas de la maestria du NPA ni dans le charisme particulier de Besancenot (malgré tout un très bon militant), mais de courants radicalisés cherchant des expressions politiques qui leur ressemblent.

Sans une alliance dans le combat réel des batailles de classes pour développer des formes d’organisation , embryons de ce qui pourrait trans-croitre en autogestion, ceux qui se pavannent en parlant d’autogestion sont ridicules, tout autant que dans les fins de banquets du PS il était à la mode à une certaine époque de chanter l’internationale (et de faire des guerres coloniales en même temps).

Sans une alliance qui travaille à renforcer l’unité du syndicalisme de classe, son développement, ses objectifs (et là dedans on trouve beaucoup de monde, c’est immensément loin d’être limité à l’extreme gauche) sans monter sur les freins pour soumettre cela à des calculs électoraux , je ne vois pas ce qui est possible.

et ce raisonnement peut s’acclimater à une série de questions.

D’ailleurs les évolutions engrangées par une partie de la gauche viennent beaucoup de l’indépendance de l’extrême gauche qui allait très mal quand elle se soumettait systématiquement à la discipline républicaine

la création d’une politique réellement révolutionnaire passe par une affirmation identitaire claire. C’est cela qui permet de créer des points de référence et même des alliances utiles.

les concessions sur la droite ne font que pousser plus à droite ce qui est à droite, et on perd completement ce qui permettait de faire pression dans le bon sens sur la société.

cette leçon fut terrible pour le PCF, il semble que le NPA oscille et ait malgré tout résister globalement à la machine à laver plus rose

Pourquoi s’en plaindre ?

l’unité n’est pas à plat ventre sur la moquette !

elle se fait dans le respect et sur des interets de part et d’autres qui puissent faire avancer les choses. L’objet d’adoration de nos amis frontistes ne semble pas l’avoir accepté et aient préféré la division .

Dommage