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Main basse sur la Libye

2 mars 2011, 16:19

Le monde arabe est en ébullition. Un à un les peuples se révoltent pour exiger la chute des dictateurs et l’avènement de la démocratie.

Les USA et l’UE ont salué les "révolutions" tunisienne et égyptienne. Les envoyés occidentaux, au premier rang desquels les US, se sont précipités dans les 2 capitales. Résultat : 2 dictateurs se sont enfuis, laissant aux appareils d’Etat la charge d’assurer la transition. Grosso modo, ces appareils d’Etat restent inchangés. Si des revendications sociales sont clairement portées par des manifestants, cela ne va pas jusqu’au renversement révolutionnaire des cadres économiques et politiques.

La Libye entre en scène. Terre de contradiction, elle fait s’agiter le monde entier et intervenir les voix casquées et bottées des pays occidentaux. Le colonel Kadhafi fut celui qui conçut une unité arabe, qui répliqua au terrorisme occidental par le terrorisme de l’Etat libyen, soutenant des causes anti impérialistes. Puis, de guerre lasse, il s’assagit et réussit à se transformer en allié de l’Occident.

Pendant ce temps, l’ex agent de la CIA, ci-devant milliardaire du BTP, cultivant par familles interposées des amitiés avec le clan pétrolier Bush, ben Laden fut et ne fut pas accusé de l’attentat du 11 septembre. On envahit l’Afghanistan, au prétexte qu’on traquait ce criminel. Puis au prétexte qu’on voulait dévoiler les Afghanes, prisonnières des Taliban arriérés, archaïques, féodaux et phallocrates. Grâce à un mensonge d’Etat concernant des ADM et des liens supposés avec le terrorisme islamiste international, on bombarda l’Irak, qu’on occupa. A la clef, le pays devait nager dans le bonheur d’une démocratie clé en main. Quelque chose qui tenait le milieu entre mosquée et Mc Do.

Dans la lancée, on laissa Israël occuper toujours plus la Palestine, massacrer à Gaza, après Sabra et Chatila. Il fut hautement proclamé le choc des civilisations, un axe du mal et une guerre préventive dont la fin n’était pas prévue.

Obama reçut, sur sa bonne gueule, le Nobel. Le monde entier se réjouit de l’événement. Non ! Les States seraient toujours les States, ce pays phare et pilote du monde libre.

Aujourd’hui encore on peut admirer les ruines afghanes, pakistanaises, irakiennes. De temps en temps, on menace Téhéran ; on poursuit peinard la colonisation israélienne de la Palestine. On exploite gaz et pétrole, on les vend et nos milliardaires occidentaux se portent fort bien, ma foi.

Les pays pauvres meurent toujours de faim, de maladies, de manque d’eau, d’absence totale de démocratie.

Les Ricains s’approchent des côtes libyennes, canons déployés. Et quoi ? On nous explique que putain ! l’impérialisme recule, qu’il n’a jamais été aussi faible, poreux, fiable, d’argile... Les peuples d’Europe se prennent des putain de coups de matraque, on leur augmente les impôts, le pétrole, le gaz, le pétrole, on leur diminue les salaires, le pouvoir d’achat. On te leur fout des Papandréou et des Zapatero de gauche, voire des DSK, socialiste du FMI. C’est beau comme du Dada.

Et la IVème, elle dit quoi ? Tin, ces salauds de Castro et de Chavez !...

Bon, promis, je zappe, chui encore à côté de la plaque !