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Conditions de travail dans les hôpitaux : le seuil de l’intolérable est dépassé

8 juillet 2011, 19:52

quelle honte de cracher ainsi sur nous qui avons fait greve en 2010 et sommes sortis en manifestation par millions

Tu as lu trop vite, sans doute... Ou alors c’est l’esprit de corps, défense de critiquer un prof ou une infirmière non gréviste ?

Je ne crache pas sur les grévistes, au contraire ce sont ceux qui n’ont pas fait grève que je critique ! (moi pas cracher, moi critiquer, capito ?)

De même tu as mal compris, je ne crache pas sur les millions (2, 3, 4 ?) qui ont manifesté, mais au contraire je critique les millions qui n’ont pas manifesté.

Et puis ça n’a pas de sens : je ne risque pas de cracher sur les grévistes de 2010, j’en faisais évidemment partie. Ni sur les manifestants, j’en faisais évidemment partie. Je me cracherais dessus ? Allons...

Désolé, je parle du concret : quand je vois mes collègues enseignants non grévistes récurrents venir chouiner à cause des classes trop chargées et ingérables, ou à cause de la destruction du sens de leur métier, ou etc etc etc., je me dis qu’il ne l’ont pas volé, après toutes ces années à nous regarder (les syndicalistes) comme des martiens, des éternels râleurs qui voient le mal partout, alors qu’on annonçait juste ce qui était en train de se préparer.

Bref, tu peux critiquer le fait que je m’en prends aux non grévistes, tu auras raison car un bon militant a une patience d’ange et continue malgré tout à faire de la pédagogie (et il prend la réalité telle qu’elle est). Mais ta sortie est complètement hors-sujet, basée sur un contresens total, ça me semble difficilement contestable...

Chico

PS : encore du concret, un collectif unitaire se bat contre la fermeture de notre petit hôpital. Le 5 juin (pas sûr de la date) nous avons manifesté devant à l’occasion de la journée nationale de mobilisation "santé" (totalement unitaire, syndicats, partis, même le PS !). Et bien le personnel de l’hôpital, à quelques exceptions près, n’était pas présent à cette manif (ben un samedi, y a le barbecue à préparer...). Alors le jour où l’osto fermera, je serai bien emmerdé pour les petits vieux du coin ou les jeunes mères qui devront aller accoucher à tataouine, mais je n’aurai pas une larme pour ceux qui devront aller bosser ailleurs et qui n’ont pas versé une goutte de sueur pour défendre cet outil.