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un sondage donne sarko devant hollande

13 mars 2012, 20:30, par Copas

En matière politique, le patronat et la bourgeoisie sont pour la libre concurrence entre candidats.

Et il y a forcement des flous car dans cette compétition agricole, les uns et les autres sont invités à trouver des votes populaires.

Mais ça ne change rien au fond.

C’est toutefois toujours interessant de voir les mélanges d’aspirations qui existent de façon déformée dans les cadres électoraux, voir sondagiers.

C’est toujours interessant de voir les reflets déformés des douleurs d’une société trouver de lointains échos tordus dans les élancements électoraux.

Tordus les sondages ?

Certainement par le fait même que des masses de pognon sont en cause et que les écuries concurrentes pour emporter le marché ont toutes intérets à faire croire à une marche inexorable vers la victoire.

On est dans la pure concurrence telle qu’on la connait en matière économique : coups tordus, corruption, batailles idéologiques, etc... Comme quand Dassault veut remporter un marché pour fourguer des avions de chasse à l’Inde, ou d’autres appels de marché.

Ca ne signifie pas forcement que les sondages soient faux, ils font partie du jeu.

L’état et le gouvernement sont le vrai parti politique de la bourgeoisie, de sévères débats s’y portent, des luttes sourdes s’y mènent, mais la bourgeoisie n’a pas d’autre réel parti, les UMP, MODEM, PS, etc (le etc est pour éviter de fouetter les JLM), ne sont que des machines électorales mais pas le parti de la bourgeoisie.

Ce vrai parti politique de la bourgeoisie a montré sérieusement son intérêt par exemple lors du mouvement des retraites où quand Parisot commençait à lâcher mais que Sarko a tenu bon. Il faut bien comprendre cette leçon politique.

La bourgeoisie elle-même est incapable de s’unifier hors de l’état, ses gourdins et ses think thanks intégrés . L’intérêt collectif de la bourgeoisie se heurte en permanence aux intérêts particuliers de chaque bourgeois, de chaque patron qui ne connait que son égoïsme particulier.

L’état et son exécutif particulier qu’est le gouvernement et l’appareil parlementaire, ses nomenclaturas tenues en laisse, ses pots de vins à la parole populaire, sont des éléments particuliers et importants de la domination de la bourgeoisie.
Les hommes et femmes qu’elle y place ont été longuement sélectionnés, ils ont goinfré de la couille de taureau pilée pour améliorer leurs performances, il y a eu des jeux du cirque, de longues épreuves sélectives, chacun a été longuement testé, on saura ainsi que les "grands" candidats ont TOUS été mouillés dans des actes inqualifiables contre noter classe.

De Hollande à Sarko, de Bayrou à Le Pen, de Melenchon à Villepin, tous ont trempés dans des politiques anti-sociales qui leur collent à la peau et sont tout autant de chantages contre eux à l’avenir.

Ce système de sélection est un champ qui laisse quelques invités sur les bordures et dans lequel de loin le bruit et la fureur du monde s’y fait ressentir, une classe populaire qui veut punir les uns contre les autres mais sans trouver son chemin trop ample pour passer dans le carcan d’une machine faite pour la bourgeoisie et ses intérets.

Les sondages ne sont pas forcement truqués dans le sens qu’on pense.

Et reste que si l’appareil d’état est le véritable parti politique de la bourgeoisie, avec ses gouvernants, ses énarques, ses bourgeois de passage, une machine a formaté ceux qui y entrent sans bouteilles d’oxygène prolétariennes, où est le parti du prolétariat de notre temps ?

Ce parti nous manque et il est au delà de l’entendement qu’on a d’un parti-machine électorale , il est dans les limbes et a son esprit dans les multiples résistances d’une classe .

Fortifier cela, lui donner plus de politique, plus d’organisation vers le combat, afin qu’en soi-même, il soit aussi un colosse face au parti de la prédation, voilà la feuille de route.

Tenez vous la main, prenez la main de votre voisin, faites une chaine de résistance, passez les jeux du cirque pour définir les meilleurs cannibales, les choses sérieuses vont commencer, que nous croyions aux urnes ou que nous n’y croyions pas.