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Mélenchon prend la Bastille, Michel Passet retourne gérer Montpellier

21 mars 2012, 21:34, par copas

Le fumet est certes puissant mais c’est bien une leçon sans cesse renouvelée que les institutions politiques de l’appareil d’état ne sont pas neutres et transforment tous ceux rentrés dedans, pour y casser la baraque, en descentes de lit du système.

Faut-il le rappeler ?

Quelles sont les conditions pour que des délégués du camp de l’émancipation pénètrent dans ce type d’institutions sans être transformées en l’inverse même de l’objet de leur courant politique ?

Il faut pour cela un centre puissant extérieur à ces institutions et n’en dépendant pas, il faut pour cela une stratégie visant à construire une démocratie réelle distincte et décidée, construite dans le combat face au patronat et son état. Il faut pour cela une orientation politique que certains diront sectaire, mais qui courbe au contrôle absolu d’une politique les délégués envoyés dans des structures faites pour et par la classe prédatrice.

J’invite tous les camarades à s’interroger sur ce qui se passe systématiquement quand des partis ont une stratégie de changement du monde centrée sur la pénétration du parlement, et des postes électifs de l’appareil d’état. Même avec des masses comme groupies.

Il se passe TOUJOURS la même chose. Plus ou moins rapidement.

C’est l’impasse du réformisme, qui finit par fabriquer une petite couche sociale nomenclaturisée lovée dans les ors de la république, ayant un fonctionnement spécifique de couche sociale pour laquelle les masses ne sont que des béquilles, des troupes utiles, mais pas des acteurs de leur libération.

Cette couche sociale finit toujours par chercher un équilibre qui la préserve : Et cet équilibre, il ne s’obtient que par des deals nourrissant le patronat et la classe prédatrice.

C’est bien là une autre question que de se distinguer du PS ou pas.

Cette orientation incarnée par le FdG par exemple est une impasse récurrente et longuement testée.

En voilà une nouvelle preuve.