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Non, la Gauche Anticapitaliste n’appelle pas à voter Mélenchon !

26 mars 2012, 18:09

Au-delà des méthodes peu recommandables de la GA, il y a ce genre de choses qui me font sauter au plafond et me confortent dans l’idée que je suis trop vieux pour avoir du temps à perdre à militer dans ces conditions (j’ai quitté le NPA il y a quelques mois après des années de LCR) :

La GA, constatant des positions différentes en son sein sur l’appel au vote et privilégiant son unité, ne prendra pas, en tant que courant, de position concernant le vote au premier tour.

Comment ne pas voir le ridicule de la situation : une subdivision d’une organisation déjà assez confidentielle s’imagine qu’elle aurait des consignes de vote à donner ?!
Si des consignes sont à donner, d’abord ça concerne l’organisation en tant que telle, ou alors la notion de démocratie interne n’a plus aucun sens.
Et d’autre part, quelles consignes seraient à donner quand sa propre organisation... présente un candidat ?!

La tête dans le guidon de votre conception archaïque et étudiante de la politique, leaders des tendances, vieux gauchistes, vous ne percevez pas le ridicule de la situation ?

Et le fait qu’elle est insupportable pour nombre de militants de base, comme ça a été souligné dans un commentaire ? Au nom de l’unité vous poignardez vos camarades ? Cherchez l’erreur, vous devriez trouver.

Je l’ai vécu, cette situation (mais je ne la revivrai plus jamais) : en 2007 pour ramener des parrainages la première difficulté, la première tâche auprès des maires était de désamorcer le mal et l’intox faite par Picquet et sa bande (déjà à l’époque, "la LCR sectaire brise l’unité").
A l’époque ce sont mes "camarades" et leurs diatribes dans la presse qui ont été le plus gros obstacle pour ramener des signatures. Merci les zunitaires. Quel esprit d’équipe, quelle solidarité !

Rien qu’un truc qui semble être un détail mais qui pour moi est vraiment caractéristique de cette maladie : dès qu’une tendance ou un sous-groupe est minoritaire, son premier acte est de se donner un nom (Convergence et alternative, ou Gauche anticapitaliste).
Chacun rêve d’être un parti à lui tout seul, c’est lamentable, alors qu’on sait tous que l’union de la classe est nécessaire pour sortir de l’étau dans lequel le capitalisme nous écrase.

Mon message part un peu dans tous les sens, mais c’est vrai que j’ai les boules de ce que vous avez fait, les uns et les autres, de cet espoir qui était peut-être (j’espère me tromper) le dernier saloon avant le désert...

Chico