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Un rêve de puissance impérialiste

31 mars 2012, 11:58, par Copas

La vraie différence entre Mitterand et Mélenchon semble être sur le terrain des alliances stratégiques.

L’un était atlantiste tandis que l’autre est plus gaulliste dans son approche du monde. Sur le terrain politique de fond on sait que le programme sur lequel Mélenchon a son mandat est plus à droite que celui qu’avait Mitterrand.

Sur la question des alliances stratégiques il y a un lent basculement du monde et Melenchon a compris cela du point de vue d’un politicien bourgeois, donc dans une logiques de puissance et d’impérialisme : Vouloir exploiter et défendre les surfaces maritimes héritées du brigandage colonialiste de la France, vouloir ré-armer, etc.

Le choix de vouloir passer, dans les conflits internationaux, exclusivement par l’ONU est un choix politique d’une structure qui est sous la coupe des impérialismes petits et grands.

Ce n’est pas en soi de l’anti-impérialisme mais le choix du champ de bataille de l’impérialisme autour d’un tapis vert, ce qu’est l’ONU.

Mais il y a là indéniablement un souhait de sortie de l’alliance stratégique avec l’impérialisme américain.

De ce point de vue c’est une bonne chose, tout autant que l’était le discours de Villepin à l’ONU sur la guerre d’Irak.

Mélenchon reprend le fil du discours gaulliste qui a été sectionné en France par Giscard, Mitterand et Sarkozy.

Chhhuuutttt, il ne faut pas le dire trop fort sinon il va filer à Collombey...

D’ailleurs, détail drôle, dans une partie de ces derniers discours, Mélenchon a des accents très gaullistes dans sa façon de parler. Quand l’apparence rejoint le fond du nationalisme bourgeois.

Je ne veux pas faire de peine aux étourneaux frontistes mais il y a une grande proximité avec la forme spécifique de fascisme qu’est le lepenisme mariniste sur les questions stratégiques (je parle de ce point là précisément) comme on s’en rend compte si on va détailler les positions frontistes.

Il suffit de lire pour s’en rendre compte.

Après, comme d’hab, le maçon au pied du mur se comporte souvent tout autrement que le discours ne le laissait prévoir. Ainsi, du support à l’ONU à l’appui à une attaque impérialiste franco-anglaise sur la Libye s’appuyant sur le fond logistique américain, JLM s’est retrouvé le cul à l’air sur ses discours grandiloquents.

Un bon point : le droit de se syndiquer donner aux soldats.

C’est sur que ce n’est pas le droit des soldats à élire leurs chefs, de même que les gallimatias peu précis sur les droits des travailleurs ce n’est pas l’expulsion des patrons et de la bourgeoisie, par des travailleurs définissant la politique souhaitée dans l’entreprise et dirigeant l’entreprise.

Dans cette affaire, JLM approfondit son nationalisme bourgeois.