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Le jour d’après : Besancenot

6 avril 2012, 17:37, par VERGNES

Les tendances ont toujours été présentées comme le symbole de la démocratie interne. Se prévaloir du droit de tendance permanent et dans le même temps ne pas accepter de ne pas être majoritaire, c’est bien là un déni de démocratie interne et du droit de tendance qui en serait prétendument le garant.

La GA, un pied dedans, un grand pied dehors valse au rythme des airs sondagiers.
Elle perd toute crédibilité tant au sein du NPA que du FDG, qui l’instrumentalise le temps d’une élection comme il l’a fait avec la GU en les présentant comme des ex-NPA et non comme des courants politiques à part entière.
Dans cette même logique il serait alors cohérent de présenter Mélenchon non pas comme membre du PG, mais comme ex-PS.

Le droit de tendance est certes utile. Mais il serait bon de revenir à fonctionnement plus efficace et moins repoussoir pour ceux et celles qui voudraient s’engager à leur rythme dans le combat anticapitaliste : à savoir un temps pour le débat suivi du temps pour l’action issue de ce débat, car c’est la seule façon d’en valider la pertinence et d’y apporter les correctifs nécessaires.

Comment tirer un bilan et les enseignements de l’action, si seulement une partie des militants s’y engagent, et que l’autre partie au mieux se contentent de regarder faire, tout en commentant le manque de résultats dont ils sont en partie responsables pour ne pas y avoir participer. Mais certains vont plus loin encore et jouent contre leur propre équipe en se répandant dans la presse bourgeoise, persuadés qu’ils sont que leurs prises de position et leur ralliement à Mélenchon à une quelconque valeur .

Qui au FDG peut avoir une réelle considération et confiance envers des « dirigeants » qui ont parié sur l’impossibilité de P. Poutou à obtenir les 500 signatures, et qui une fois ces signatures obtenues se rallient au FDG (qui aurait pu donner des signatures, au nom de la démocratie populaire dont se réclame Mélenchon) et ce en reniant leur engagement vis-à-vis de leur propre tendance de ne pas de donner de consigne de vote au premier tour.

L’institutionnalisation des tendances permanentes a été et sera toujours un frein à la venue de militants tout neuf en politique, dans la mesure où ils sont contraints de prendre position dans des débats qu’ils ne dominent pas. Quant à ceux qui ont déjà une bonne culture politique et une expérience de la vie d’un parti, ils ne sont plus prêts à perdre leur temps et leur énergie dans des débats où l’enjeu principal est de débattre ou de débattre des enjeux du débat sans jamais se donner tous les moyens militants de frapper ensemble, au même moment et d’en tirer les enseignements une fois l’action terminée.

Ma tendance c’est le NPA, une des tendances du mouvement ouvrier.