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Construire une opposition de gauche, c’est maintenant !

7 mai 2012, 00:59, par NPA FORCALQUIER (04)

Sarkozy est battu. Son licenciement a un goût de revanche sur ces cinq années pendant lesquelles son gouvernement a procédé à la casse systématique du Code du travail, de la protection sociale et des services publics, cinq années de politique patronale où l’arrogance des riches n’avait plus de borne, cinq années à distiller le poison du racisme et de l’islamophobie pour diviser les classes populaires.

Le François nouveau est arrivé. Faute d’avoir pu battre Sarkozy dans la rue, le peuple a dû se servir du vote Hollande pour s’en débarrasser. Pas de quoi soulever l’enthousiasme ; certes il ne trahira pas ses promesses puisqu’il n’en a pas fait, sauf celle de rembourser scrupuleusement les banquiers en appliquant une austérité dite de gauche, soi-disant mieux répartie entre les classes sociales.

Nous n’avons pas viré Sarkozy pour garder son héritage pourri

Le changement c’est maintenant… c’était le slogan de campagne de Hollande.
Nous n’attendons pas de lui qu’il se convertisse à l’anticapitalisme, mais le minimum serait que son gouvernement abroge sans délai toutes les lois, tous les décrets antisociaux et liberticides que le PS affirme avoir combattu :

Abrogation de la loi de casse de nos retraites et des reculs de l’assurance maladie
Abrogation de la « réforme » des collectivités territoriales
Abrogation de toutes les lois anti-immigrés
Remise en cause de la RGPP, des suppressions d’emplois publics, de la loi Bachelot
Annulation des privatisations, des délocalisations, des fermetures d’entreprises

Le PS n’en fera rien, trop content que la droite ait fait le sale boulot. Aucune confiance dans le parti socialiste qui applique scrupuleusement les orientations libérales dans les régions et les départements qu’il dirige avec l’appui du PCF et des écologistes, comme il l’a fait quand il exerçait le pouvoir central. Il fera la même chose demain, comme tous ses homologues européens, les Zapatero, Blair et autres Papandréou.

Il ne peut y avoir de changement sans rupture avec le capitalisme

Aucune réforme sérieuse n’est possible sans remettre en cause le remboursement de la dette dont les seuls intérêts s’élèvent à 50 milliards en 2012, à comparer avec les 32 milliards qui manquent à la sécurité sociale.

Les changements que nous voulons, nous devrons les imposer par notre mobilisation dans les entreprises, les quartiers et les villages : augmentation des revenus des classes populaires, contrôle ouvrier sur les entreprises, interdiction des licenciements, sortie du nucléaire civil et militaire, priorité aux transports publics, relocalisation de l’agriculture, régularisation de tous les sans papiers.

Prenons nos affaires en main, partout des collectifs unitaires de lutte !