Accueil > ... > Forum 481448

Communistes : pas de ministres et un numéro d’équilibriste

20 juin 2012, 10:23

Or on ne construit pas un parti révo en appelant ceux que ça intéresse, et surtout pas en truffant la direction de camarades qui n’y croient plus...
On construit un parti révo en sélectionnant ses membres, cad en acceptant ceux et seulement ceux qui dans la lutte des classes, font leur preuves.

Tu décris en gros les pratiques de LO. Je ne suis pas convaincu que cela soit la solution, en regardant bêtement les faits (l’influence de LO sur la lutte des classes).

Et puis ce tri en bons et mauvais militants, entre vrais révolutionnaires et affreux réformistes, c’est le ver dans le fruit. On a vu par le passé où ça mène. Le plus bel héritage de la LCR, c’est sa réflexion et sa pratique de la démocratie. Ta phrase balaie ça, c’est terrible...

Pour moi cette façon de voir les choses est autant responsable de ce qui est arrivé au NPA que le "sparing partner", la vision de ceux qui louchent vers le FdG.

Ces deux visions ne correspondent pas aux principes fondateurs du NPA. Un des objectifs était de s’adapter aux évolutions, de chercher, d’inventer, et certains leaders sont restés dans leur ancien fortin avec comme objectif principal de guerroyer contre le fortin voisin.

Les deux visions opposées ont chacune laissé tomber une partie de ce qui faisait la feuille de route du NPA : par exemple il s’agissait d’allier RADICALITÉ et OUVERTURE, d’intégrer fondamentalement l’ÉCOLOGIE au projet de SOCIALISME DU 21ème SIÈCLE, de chercher des fonctionnements améliorant encore la DÉMOCRATIE INTERNE, de chercher une nouvelle forme d’organisation etc.

C’était ambitieux, l’échec n’est en rien honteux, il faut faire avec la réalité.

La radicalité : qu’en ont fait les camarades qui ont lamentablement rejoint le FdG pendant la campagne ?
L’ouverture : où est-elle quand on parle de tri entre bons et mauvais militants ?

Quant à la richesse des débats respectueux que la LCR savait susciter en interne, c’est devenu un concours de noms d’oiseaux : traitres réformistes vs sectaires avant-gardistes.

Les tendances, à l’origine moyen de faire vivre la démocratie et le pluralisme de la pensée, sont devenues des bastions qui se donnent des noms de parti et privilégient leur "réussite" à l’intérêt du collectif. Et qui au final stérilisent la réflexion plutôt que de la susciter.

J’arrête là mais je pourrais continuer des heures, j’en ai gros sur la patate de ce gâchis.

Chico