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Communistes : pas de ministres et un numéro d’équilibriste

21 juin 2012, 08:01, par Copas

Sans dire et ce n’est pas tant le sujet ici, mais il ne s’agit pas d’un débat entre affreux révolutionnaires et vilains réformistes, mais un débat entre des courants révolutionnaires et un courant réformiste.

Il n’y a rien d’affreux de ce point de vue, ni de se voiler la face, mais de la lucidité. Reconnaitre ce que sont des orientations ne relève pas de l’injure, mais permet des débats.

Sur la question de la délimitation, oui elle doit exister, je n’ai pas de recette particulière, elle est d’abord politique et pas forcement sur ce qu’on croit.

C’est sur une stratégie, dont des orientations organisationnelles inhérentes à cette stratégie, qu’un parti se construit.

Savoir comment il se cristallise est un débat, la tentative de construction du parti nécessaire à la classe populaire que fut le NPA correspond à la période tentée.

Je ne pense pas que ce fut l’ouverture qui fut le problème, mais l’importation d’un courant réformiste qui était déjà important dans la LCR et l’importation de personnalités "d’ouverture" qui n’étaient pas des cadeaux et cherchaient en partie à se recycler dans l’aubaine NPA.

Ces deux influences, en cherchant à tirer vers les logiques d’appareils réformistes le NPA, firent fuir en courant les travailleurs, les jeunes, des membres de la classe populaire qui sympathisaient avec ce projet.

Le reste du NPA tarda à se réveiller face à ces deux courants réformistes cristallisés, comme d’ailleurs avec l’orientation de plus en plus politicienne de la direction. Le réveil fut très rude et les dégâts immenses.

Le choix stratégique doit être ce qui fonde un parti. Et l’importation de courants qui ne sont pas d’accord au fond avec les principes fondateurs c’est pas un bon plan, c’est ce qu’on a pu constater.

Actuellement il y a un certain nombre de travailleurs, de militants, disponibles pour construire un parti de type nouveau en France, plus large et plus puissant, mais ça ne se confond pas avec une absence de délimitation politique, au contraire, c’est bien cette délimitation qui est nécessaire à une construction.

Reste à ne pas se tromper de délimitation.

Pour la petite histoire la question de la nécessité de la bataille écologique n’est pas de même nature que la question de changer l’organisation des hommes et des femmes, la lutte des classes.

Ce n’est pas méprisant envers l’écologie, au contraire, mais parler d’éco-socialisme n’est pas la meilleure des choses pour l’orientation d’un parti. Nous sommes pour que les travailleurs contrôlent leur propre destin et dirigent leurs vies... réellement et sans ventriloques ...

Cela me semble un fondement important, de même que la stratégie portée à cette fin (la question de l’état, de la révolution, du pouvoir populaire, etc).

Les questions d’environnement font partie de ce champ de bataille, mais ce ne sont pas les seules et elles sont d’une autre nature.