Accueil > ... > Forum 484661

La prière des "Pussy Ocséna", plus quelques malheureux OcénaZaz

20 août 2012, 14:14, par A.C KISMARPLUS

plus sérieux.que mon comment(faire)taire cOPAS ;

 :)

SUD-OUEST DIMANCHE

19 août 2012


La puissance de l’édredon

A voir les récents embarras de François Hollande avec les tweets, les sondages et les sempiternelles annonces de « popularité en baisse » ; à entendre les commentateurs discourir, du matin au soir, sur les dernières sautes d’humeur de la Bourse, on est pris d’un doute. Comment se fait-il que ni nos politiques ni nos experts n’aient fini par comprendre que la société du spectacle (les médias) et la société marchande (l’économie néolibérale) fonctionnent selon les mêmes logiques changeantes ? Et pourquoi n’ont-ils pas encore appris à s’en méfier ?

Je citerai deux de ces logiques. La première, c’est celle de l’édredon ou de l’autruche. Le système médiatique a ceci de commun avec la société marchande qu’il possède une constitution à toute épreuve. Il est capable d’encaisser les coups et de digérer n’importe quoi ou n’importe qui. À commencer par ceux qui prétendent lui résister en campant - croient-ils - dans la dissidence ou l’indignation. Ces deux empires (le marchand et celui des médias) peuvent absorber n’importe quelle révolte, s’incorporer toute adversité, faire leur miel et métamorphoser en « produits » ceux-là mêmes qui les combattent. Ils agglutinent en quelque sorte toute parole rebelle ou tout geste de révolte en faisant agir une manière de suc gastrique qui dissout peu à peu la menace dans le « grand tout » de la marchandise. D’une révolte initiale, on fait un tube, un best-seller ou une mode. Et le tour est joué.

Ainsi les individualités dissidentes, hors système ou même rebelles, deviennent-elles insensiblement, à leur corps défendant, des ingrédients - pittoresques, amusants, inoffensifs - dudit système. Gros-Jean comme devant, elles se retrouvent incorporées au dispositif contre lequel elles partaient en guerre. C’est le côté édredon ou Chamallow de l’appareil, sa pérennité aussi molle qu’invincible. Ce phénomène, c’est l’irrésistible aplatissement ontologique que subit toute personne ou toute prestation qui accepte d’entrer, ne serait-ce qu’une fois, dans la logique du spectacle. Surtout dans l’audiovisuel. Sous son apparente gentillesse, cette logique est implacable dans sa puissance de destruction indolore.

Elle absorbe, déglutit, formate, transforme, décompose et recompose n’importe quel corps étranger. Elle le « médiatise », c’est-à-dire qu’elle change chimiquement sa nature en rendant l’objet (ou la personne) médiatico-compatible. Qu’il s’agisse d’hommes politiques, d’écrivains, d’intellectuels ou même d’animateurs, nous connaissons mille exemples de personnalités ainsi englouties par l’appareil médiatique ou, pour être plus précis, avalées toutes crues.

Mais c’est évidemment avec les politiques que le système révèle sa plus redoutable habileté. Pensons à Nicolas Sarkozy, ébloui - et même aveuglé - d’avoir été, en 2007-2008, si adulé par les médias, avant de se voir lâché en rase campagne par ces derniers, dès lors que lassèrent ses foucades et ses provocations. Il avait imprudemment accédé au statut d’avalé médiatique, au point d’oublier que le propre des médias, c’est de pouvoir régurgiter en un clin d’œil tout ce qu’il avait temporairement ingéré. François Hollande aurait tort de s’inquiéter qu’il lui arrive - déjà ! - la même chose.

Comme on le sait, les « pipoles recrachés » sont aujourd’hui légion, et ce dans tous les secteurs de la vie sociale, politique ou artistique. Ils incarnent une autre vieille formule que nous, journalistes, connaissons depuis longtemps. Elle définit assez bien le fonctionnement naturel de la société du spectacle, c’est la fameuse règle des trois L. Cette consonne triplée décrit les trois étapes rituelles et consécutives auxquelles obéit l’univers sans pitié de la société du spectacle : louer, lâcher, lyncher.

Quand on a compris cela, on garde plus aisément son sang-froid. Ainsi passent les engouements ! Ainsi bégaye la Bourse

Cordialement

A.C

NB

Guillebaud, que j’ai "fréquenté "un peu quand on me croyait, au PCF, "responsable" de ceci ou cela..est un billettiste de Sud ouest Dimanche que j’invite à lire ...

c’est du "journaleux" un brin hors "norme".

En quelque sorte un journaliste "normal", comme dirait François 2, sila normalité en terme de médias, ne me faisait pas dire que la protectrice des "élites" de la plume et du petit écran... c’est la bonne Fée Lation