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Caricatures… vous avez dit caricature ?

21 septembre 2012, 12:55, par sergio

Alina Ryes écrit : Walter Benjamin notait que « l’expérience a subi une chute de valeur. Et il semble que sa chute se poursuive vers une profondeur sans fond. (…) jamais démenti plus radical n’a été infligé aux expériences que celui de l’expérience stratégique par la guerre de positions, de l’expérience économique par l’inflation, de l’expérience corporelle par le combat mécanique, de l’expérience morale par les détenteurs du pouvoir. » Voyant pour finir « au beau milieu de tout cela, dans un champ de forces traversé de flux destructeurs et d’explosions, l’infime et frêle corps humain. »
Depuis, comme nous le savons, la déréalisation du monde et de l’homme n’a fait que s’aggraver, considérablement, en même temps que leur marchandisation. Ne nous y trompons pas, il est bien question de marchandisation de l’être dans cette affaire de caricatures, et de manipulation de la pensée par une communication coupée de la vérité du réel, et de « l’infime et frêle corps humain ». L’écart entre ce qui est dit et ce qui est réellement devient gouffre, « fosse de Babel » comme disait Kafka. Il est urgent de sortir tout à la fois Dieu, la Pensée, les Civilisations, l’Homme, des langues de bois qui les figent de plus en plus dangereusement, mortellement. Il est urgent d’ouvrir les yeux afin de ne pas retomber dans des bouches d’égout semblables à celles qui marquèrent si indélébilement le siècle passé. Il est urgent d’ouvrir l’esprit, le cœur, la raison. Et de ne pas laisser dire et faire n’importe quoi. Non pas au nom de quelque principe aveugle, mais dans la conscience et le désir éclairés de ce que nous sommes et sommes appelés à être : des êtres pour la vie.

sergio : « …rien ne peut m’arriver…, j’aime la vie, je veux vivre !… » , c’est un refrain tiré d’une chanson populaire, sauf qu’un bourreau ou un salaud peuvent aussi chanter cela.
La vie c’est quoi au juste ?
Pouvons-nous l’inventer ?…, pouvons-nous l’aimer ? (sans oublier celles et ceux qui se prenne pour Dieu et l’ôte ou la détruise sans vergogne)
OUI, oui, mille fois oui…, nous pouvons l’inventer, nous pouvons l’aimer et nous aimer…, élargissons l’horizon, ouvrons nos cœurs (de l’air !), rions, pleurons, mangeons, buvons ensemble…, « tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais ! » Faisons la fête, jouissons sans entrave … vive la vie, vive la liberté !
PS : vous citez Kafka, écrivain fou de vérité et de liberté… qu’aurait-il écrit de cette cacophonie ? Le titre que vous avez choisi n’est pas banal non plus : « Derrière les caricatures, les fantômes »