Accueil > ... > Forum 488672

Commmuniqué de soutien à Aurore MARTIN. Non au délit d’opinion politique !

2 novembre 2012, 23:17, par Luis

Il faut travailler à rassembler tous les démocrates ; même d’occasion, contre la livraison d’Aurore ) à la Guardia Civil.

C’est urgent et possible puisque cela tangue même dans le PS et l’UMP...
Source : http://www.mediapart.fr/journal/france/021112/larrestation-daurore-martin-est-denoncee-comme-une-provocation

La militante basque française Aurore Martin, recherchée par Madrid, a été interpellée jeudi 1er novembre dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a été aussitôt livrée à la police espagnole. Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d’arrêt européen émis par un magistrat madrilène pour « faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme ». En l’occurrence : avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre du mouvement Batasuna, un mouvement politique reconnu en France mais interdit en Espagne...

La jeune militante de 33 ans a été interpellée jeudi par des gendarmes à l’occasion d’un contrôle routier « fortuit » à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), non loin de Pau, selon la gendarmerie et le parquet de Bayonne. Sa remise à la police espagnole a aussitôt déclenché une vive polémique. Plusieurs élus protestent contre ce qu’ils considèrent comme une « provocation » du ministère de l’intérieur.

« Cette situation est ubuesque, incompréhensible en plein processus de paix », a réagi Kotte Ecenarro, vice-président socialiste du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, évoquant le renoncement à la lutte armée par l’ETA depuis un an. « Ça tourne à la provocation de la part des gouvernements français et espagnol », a-t-il ajouté. L’adjointe écologiste au maire de Bayonne, Martine Bisauta, met en cause Manuel Valls, notant que le ministre de l’intérieur avait donné le ton, lundi, lorsqu’il a promis de mener une politique de « fermeté » contre l’ETA tant que le mouvement indépendantiste n’aurait pas déposé les armes.

« Le décor a été planté les jours précédents, ce n’est pas un hasard », a déclaré Mme Bisauta : « C’est dramatique (...). C’est une prise de risque qui pourrait créer des conditions de violence. » La députée PS des Pyrénées-Atlantiques Colette Capdevielle souligne que « le délit qui est reproché n’existe pas dans le droit pénal français », et que le mandat a été appliqué alors que « des choses importantes se sont passées », évoquant aussi « le processus de paix ». « C’est un mauvais signe pour la paix, a réagi, du côté de l’UMP, Max Brisson. La société civile du Pays basque et bon nombre d’élus ont dit combien ils pensaient que ce mandat d’arrêt était disproportionné par rapport aux faits reprochés à Aurore Martin. »

En attendant, texte du communiqué, attendu certes...du NPA hier

Liberté pour Aurore Martin, non à l’exécution du mandat d’arrêt européen !

Nous condamnons fermement l’arrestation d’Aurore Martin militante de Batasuna au Pays Basque nord. Cette militante politique risque 12 ans de prison dans l’Etat Espagnol pour avoir participé à des réunions publiques de l’autre côté des Pyrénées. Cela est tout simplement inacceptable et correspond à une véritable remise en cause de la liberté d’expression.

Nous ne pouvons pas tolérer que cette militante qui a été contrainte à la clandestinité depuis le 21 décembre 2010 soit expulsée vers Madrid où sa condamnation est assurée. Le mandat d’arrêt européen (MAE) ne doit pas s’appliquer. Ironie de l’histoire la première exécution du MAE contre une ressortissante du Pays Basque Nord risque de voir le jour sous un gouvernement à majorité socialiste.

Le NPA réaffirme qu’il n’y aura pas de solution à la question basque sans passer par le droit à l’autodétermination. Les dernières élections au Pays Basque sud confirment cette affirmation. Nous participerons à la manifestation du 10 novembre à Bayonne en faveur des droits des prisonniers basque. Nous restons disponible pour toute action de solidarité et de mobilisation pour exiger et obtenir la libération d’Aurore Martin.

Montreuil, le 1 novembre 2012