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DCatalogne : Autodétermination, et..LUTTE DES CLASSES !

10 novembre 2014, 17:59, par A.C

Les Catalans ont manifestement et en masse (sans jeu de mots avec le"CHEF" du nationalisme, le dirigeant bourgeois Mas), démontré que Madrid aurait tort de provoquer mes amis de sang, en refusant toute aspiration à l’autodétermination.

Terme à ne pas abusivement confondre avec "indépendance"

Dommage que des secteurs progressistes ne se soient pas exprimé plus franchement et, comme je l’écrivais en commentaire de ce billet , n’aient pas eu le courage politique , même à contre courant de rappeler quelquesfondamentaux de laLutte des classes

Qui ne font pas d’un marxiste girondin aux racines catalanesET communistes,

............... un "espagnoliste" ou un" jacobinard" ...refusant de voir que c’est la répression "par le colonialisme "parisien" du peuple occitan colonisé"..qui explique le taux de chomage de cette région....


Perpignan 2014..., voireTarragonne ou Girona, ce n’est pas le Constantinois des années 1830-1962

On lira les résultats et commentaires notamment sur le site de LIBE

http://www.lapresse.ca/international/europe/201411/10/01-4817400-apres-le-vote-symbolique-la-catalogne-veut-un-vrai-referendum.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4817217_article_POS2

Des résultats pas concluants

Mais au-delà du succès de la mobilisation, les résultats du vote en eux-mêmes ne sont pas concluants.

Le chiffre provisoire de 1,6 million de oui à une Catalogne indépendante correspond à peu près au 1,7 million de voix totalisées par les partis indépendantistes aux dernières élections régionales de 2012. Et cette fois-ci, le vote avait été ouvert aux jeunes de 16 à 18 ans et aux étrangers.

Les résultats définitifs ne seront connus que fin novembre.

Pour le politologue de l’Université autonome de Madrid, Fernando Vallespin, « cela montre que le peuple catalan veut voter » sur l’indépendance, « mais de là à démontrer qu’il veut l’indépendance, c’est autre chose ».

Il ya quelques jours, une fois n’est pas coutume, je trouvais dans un papier de l’Humanité, quelques réflexions interessantes

Ceci par exemple

http://www.humanite.fr/blogs/vote-symboliquement-en-catalogne-jetons-nous-leau-des-ramblas-au-port-557065

EXTRAITS :

Le président catalan, le « govern », de droite bien dure-dure, champions des « recortes » (coupes budgétaires) et le néofranquiste Mariano Rajoy à Madrid, se renvoient la balle , cherchent à amuser la galerie et à faire avaler les pilules austéritaires. Arturo Mas (Ciu) fait semblant de gonfler les biscotos ; il voudrait pour lui-lui un référendum-plébiscite. Quant à l’intransigeance et aux rodomontades du parti « popular », elles ne font que renforcer le courant indépendantiste ; dans ce courant se retrouvent une partie importante des couches populaires qui veulent « une autre Espagne »,« une autre Catalogne », quelques fractions au discours teinté de rejet inquiétant des « fainéants » ( les Andalous, etc.), et une bourgeoisie puissante, cossue, au nationalisme intéressé, excluant, qui brouille les repères de classe, qui pousse les feux parce qu’elle voudrait une « Catalogne de marché » dans une « Europe fédérale de marché ». Pour augmenter les profits, tout fait ventre...On est loin des aspirations catalanistes de l’anti-franquisme..

Avec une conclusion que je partage :

.

De Madrid, le gouvernement du socialiste Zapatero, puis celui aujourd’hui de l’ultralibéral Rajoy, ont appliqué et appliquent à la lettre les potions meurtrières de la « Troïka » ; ils fustigent ceux qui s’y opposent et qui demandent en même temps un nouveau pacte territorial, une nouvelle constitution, un Etat fédéral, les traitent de « séparatistes », de « rupturistes »

. Les deux grands partis du bipartisme néolibéral sont d’autant plus fébriles car aujourd’hui menacés par « Podemos », « Izquierda Unida », les plateformes de convergence, les collectifs, tout un mouvement social vigoureux...

Dans ce contexte lourd de périls, la nouvelle relation nécessaire entre la Catalogne et le reste de l’Espagne doit passer par la négociation patiente, respectueuse, par un renforcement de l’autonomie, une réforme fiscale, un rééquilibrage, et cela doit forcément déboucher sur une consultation populaire.

Quel qu’en soit le résultat

. La refuser, c’est attiser l’incendie qui gagne du terrain, alimenter les tendances excluantes au sein du nationalisme catalan, précipiter la sortie d’une Catalogne « indépendante » qui serait rapidement balkanisée et avalée par les marché

s. Les communistes espagnols et les écolocommunistes catalans ainsi que d’autres forces de gauche-gauche, anticapitalistes, libertaires, alternatives, avancent que la seule réponse pacifique, populaire, à la crise catalane, est une constituante et un Etat fédéral (républicain), social, participatif, plurinational, né d’un nouveau pacte entre les différents territoires, communautés et nations de l’Espagne. Cette réponse démocratique éviterait l’irréparable. Seul le capital financier et industriel catalan tirerait les marrons du feu de cet irréparable.

Il le souhaite et y travaille -

A.C

On intégrera cette réflexion d’observateurs moins"partiaux" que moi..

D’ailleurs c’est bel et bien la question de la répartition des ressources financières qu’il s’agisse de la possibilité pour l’Ecosse de lever des impôts, pour la Catalogne d’obtenir l’autonomie financière ou la Flandre de régionaliser la fiscalité qui sont à la cause des revendications d’autodétermination. Les nationalismes régionaux tendent donc de plus en plus à s’analyser en termes de gains et de pertes, selon une approche de plus en plus utilitariste des individus vis-à-vis de leurs États qui contribue à désacraliser cette institution, en l’évaluant en termes de coûts et avantages (combien cela me coûte-t-il ? Et combien cela me rapporte-t-il ?) [7]

. Ecossais, Catalans et Flamands semblent avoir fait leurs calculs et posent désormais la question d’un « droit au divorce », à l’instar des Tchèques et Slovaques qui se sont scindés pour former deux États au lendemain du 31 décembre 1992.

Balkanisation aurait dit Trotky...