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Un sculpteur hitlérien débarque à Roubaix ce 20 Octobre 2018

21 octobre 2018, 09:46, par lili-oto

il y a longtemps que je dénonce les dérives institutionnelles françaises dans l’art moderne ou contemporain. Cette expo s’inscrit comme d’autres dans le cadre d’une instrumentalisation orchestrée par la classe politique française associée à cette aristocratie financière et industrielle.


Aujourd’hui " l’art des vainqueurs" comme le dénonce Annie Le Brun dans son livre " Ce qui n’a pas de prix " s"inscrit dans la mégalomanie, le cynisme, les pulsions, ce qui définit culturellement l’idéologie néo-libérale, cet ultra capitalisme, une thèse en partie dénoncée dans la violence des riches par le couple de sociologues Pinçon-Charlot et bien d’autres. Une aristocratie financière qui pousse cette montée de l’extrême droite en France comme en Europe ou dans le monde, car pour augmenter ses gains, sa voracité financière, sa prédation sur nos biens communs et partagés, il lui faudra une Amérique post fasciste, une Europe post fasciste, une Asie post fasciste, une révolution du mal, de l’escroquerie, une révolution mafieuse ;

"l’apologie du travail dans la soumission, l’acceptation d’un ordre social de droit divin"

comme vous le dites dans vos article. Nos institutions d’art moderne ou contemporain essaient de nous faire croire que nos milliardaires sont immuables, au dessus des lois et du droit ordinaire, bons et généreux. Nous faire croire que des milliardaires collectionneurs sont des mécènes alors qu’ils sont des prédateurs féroces. Dès les années 70, 72 sous Pompidou, et au début des années 80 avec Mitterrand, l’art contemporain (l’art actuel) n’a pas cessé de flinguer cette révolte qui est vitale chez les artistes. Dans les écoles des Beaux Arts sous Jack Lang les étudiants d’une gauche non libérale, ont été chassés par les profs de leurs écoles d’art, ces futurs artistes épris d’indépendance, d’autonomie et de liberté ont été ensuite chassés des aides publiques par la police politique culturelle de l’état français : les Dracs dans nos régions, des artistes contemporains libres, électrons libres chassés des collections par les Fracs (collections régionales et par les musées dits d’art contemporain dans ces mêmes régions sous le prétexte fallacieux qu’ils ne correspondaient pas au profil artistique d’un soi-disant art contemporain qui ne fut intellectuellement et artistiquement qu’une coquille vide façonnée par des apparatchiks "cultureux" qui ont modélisé cette muséification de la diffusion de l’art actuel avec de graves délits de favoritisme tout en formant des communautés d’intérêts tout en labellisant les délits d’initiés, ces délits d’initiés sont des escroqueries passibles de la correctionnelle.


C’est une déshumanisation de l’expression naturelle de la diffusion de l’art dans un espace public ouvert qui a été charpentée au profit d’un espace public cadenassé et en encartant les pratiques artistiques et leurs diffusions pour les soumettre à une idéologie dominée uniquement par le concept mercantile de marché et surtout au profit des intérêts financiers de leurs principaux acteurs et donneurs d’ordre. Nous découvrons grâce à des lanceurs d’alerte dans l’évasion fiscale des artistes français qui ont bénéficié des largesses des aides financières étatiques pour leurs expositions et leurs pratiques artistiques, des artistes de cour, des artistes à fond dans cette prédation mondialisée, des artistes "chouchou" des pouvoirs politiques...


Cette exposition de l’un des anciens artistes collabos est naturelle dans un pays dirigé par un banquier président autoritaire jupitérien admiratif des gouvernements autoritaires, son objet est révélateur de leur propre réalité politique ; leurs véritables engagements politiques, intellectuels et culturels de Macron et de toute sa clique LREM, de toute cette droite radicale ou centriste, de ces socialistes "non pratiquants". Nous savons tous que la France d’après guerre a donné plus d’opportunités aux anciens collabos et à leurs enfants issus en grande partie de la haute bourgeoisie française ou de barons locaux. Une france d’après guerre qui a délaissé les véritables résistants : ouvriers et intellectuels hors les normes et surtout non serviles au fascisme du gouvernement collabo de Vichy dés juillet 1940.


Les artistes locaux, les journalistes de la presse locale doivent profiter de cette exposition d’un ex artiste fasciste pour faire le parallèle avec ce passé et ce qui se passe en France aujourd’hui ! Dénoncer les institutions muséales et leurs véritables rôles dans la collaboration, leurs véritables rôles dans le vol orchestré par les nazis des œuvres d’art françaises triées au jeu de Paume par des conservateurs muséaux, dans leur collaboration en dénonçant les planques où étaient cachées les œuvres des collectionneurs juifs, des collabos dont on a toujours pas les noms en 2018, on connait le nom des artistes collabos par ceux des conservateurs ! Il faut expliqué au public la similitude entre la révolution nationale et son européisme nationaliste et autoritaire de Hitler, Mussolini, Franco et l’Europe d’aujourd’hui soumise à des dérives mafieuses et autoritaires. Expliquer au public par des tracts à distribuer à l’entrée de l’expo que les artistes victimes du gouvernement de Pétain en zone libre ou des nazis en zone occupée avaient une politique culturelle déshumanisante comme celle d’aujourd’hui avec la mise au pas de l’expérience du sensible, le formatage des artistes par leurs obligations à une servitude muséale ; obligation de reconnaissance de la suprématie du conservateur, obligation du devoir de reconnaissance et d’obéissance aux richissimes collectionneurs d’art qui ne sont que des spéculateurs qui paupérisent les populations, obligation d’une reconnaissance aveugle aux commanditaires comme sous l’antiquité et sous le corporatisme des artisans peintres et sculpteurs au Moyen Âge jusqu’au 17e siècle. Il faut expliquer au public cette chasse féroce dans nos villes ou dans nos cités à l’encontre des artistes, qui ne possèdent actuellement plus d’ateliers et plus d’espace pour exposer s’ils ne sont pas dans les réseaux véreux des élus et de leurs apparatchiks dans toutes nos collectivités territoriales comme sous l’occupation.

Cordialement, et bravo pour votre article, Lili-oto artiste plasticien.