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> Cuba et ses battes de baseball

2 septembre 2005, 14:53

Publier ce genre d’articles dans la grande presse ?

J’ai essayé ? Plusieurs fois, en droit de réponse. Cela ne passe JAMAIS. Tous les articles de la grande presse (excepté le Monde Diplomatique et parfois l’Humanité) ou invention pure sans être obligés de rectifier. C’est ainsi que le peuple de France se fait une idée sur Cuba.

J’ai polémiqué naguère par mails (courtoisement mais fermement) avec un rédacteur en chef de Télérama. Je reprochais à son journal d’avoir, dans un article de 4 pages, ironisé sur les pénuries alimentaires à Cuba sans avoir imprimé une seule fois le mot BLOCUS. Il m’a répondu que le blocus était terrible et avait occasionné des souffrances énormes et il ajoutait : "Qui le nie ?" Ben, vous, lui ai-je dit. Vous en convenez dans un courrier privé que vous m’adressez (alors que j’étais déjà au courant) mais vos lecteurs n’en sauront rien. Quelques temps après, je lui ai envoyé les résultats du dernier vote de l’ONU contre le blocus et il l’a publié sans commentaires dans le courrier des lecteurs. Mieux que rien.

Quant au Monde, j’au dû renoncer : c’est verrouillé.

En octobre, je participerai dans un grand salon du livre à un débat "Que peut la littérature" sur la Côte d’Azur. Parmi les animateurs possibles de ce débat, se trouvent des journalistes de deux journaux cités et beaucoup d’autres. Or, je fais le pari que, même si Télérama ou le Monde anime le débat (qui portera en partie sur un livre dont je suis co-auteur avec D. Bleitrach et V. Dedaj, "Les Etats-Unis de mal empire") ni eux ni les autres grands médias ne souffleront mot de l’ouvrage dans leurs colonnes.

Même pas pour dire qu’il est nul, manichéen, stalinien... Car nous y parlons de l’empire, mais aussi des l’Amérique latine et de nos médias.
J’attends avec gourmandise de vérifier ça, afin de pouvoir répéter sans être contredit que tel qui déplore la censure au-delà des océans l’applique dans son pré carré.

Et s’ils musèlent le débat dans notre pays qui ne craint rien et n’est menacé par personne, peuvent-ils l’exiger dans un pays sur le pied de guerre ?
Maxime Vivas