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> Retrait immédiat du décret du 3 avril 1955 !

9 novembre 2005, 21:37

Effectivement, Monsieur Filoche est très virulent. Mais nous ne connaissons pas Monsieur Filoche d’hier soir, celui qui fut longtemps chéri de médias, comme expert critique, alors qu’ils ne recevaient qu’1% de syndicalistes dans leurs débats.

Monsieur Filoche est membre du parti socialiste, certes de son aile gauche, dont la spécialité est la surenchère verbale pour se coucher au final aux injonctions électoralistes du parti. Monsieur Filoche est en quelque sorte un "gauchiste" du PS, d’autant plus virulent qu’il n’a rien d’autre à promouvoir que le retour des mêmes reconvertis, s’étant refait une santé à grands coups de gueules médiatiques, la gauche plurien tout au plus un peu plus à gauche (du moins à l’entendre une fois dans l’opposition). Monsieur Filoche prépare le tapis rouge du retour pour de nouvelles désillusions.

Et c’est la raison pour laquelle Monsieur Filoche crie si fort "Sarkozy démission", mot d’ordre qui fait bien plaisir, mais qui est complètement démagogique, ce que d’ailleurs montre assez les décisions collégiales de ce gouvernement quant à l’état d’urgence.

On peut sortir Sarkozy, ils en trouveront un autre. Vous préférez, dans le genre Chiraquien de proximité, Monsieur Debré, peut-être, en réserve depuis Saint-Bernard ?

On peut sortir le gouvernement. Savez-vous combien d’énarques et autres UMP de terrain font la queue pour le relai ? Les mêmes en couleur.

On peut sortir Chirac, et pourquoi pas le remplacer par Hollande ou n’importe lequel de sa bande ou contre-bande congressiste (ce qu’on s’en fout !) : après tout, il a le ’courage’ de voter, "avec quelques réserves", pour l’application de la loi scélérate d’avril 55... en mémoire de Tonton flingueur peut-être, contre ’le coup d’Etat continu’, comme en 61 ? Nous ne sommes plus en Algérie française ? Ah bon ? on s’y croirait. Et franchement, à part le mot ’racaille’, bien malin qui dira où est la différence, entre les divers appels "républicains" au calme et à la trilogie pour cocus : liberté, égalité, fraternité.

Quant à considérer que les émeutiers n’ont ni objectifs ni vision politique, au moins savent-ils de quoi ils crèvent, et je m’inquièterais davantage de ceux qui se proposent de leur apporter "la conscience" : misère de la gauche et de l’extrême gauche française, voilà en quoi une page est définitivement tournée, si j’ose dire : grâce à la ’racaille’.

En quoi la suite sera à jamais différente. Au moins l’histoire en deviendra-t-elle moins ennuyeuse.