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> Première réaction après Le Mans

22 novembre 2005, 10:49

Gerard Filoche pousse un cri de honte et d’espoir rassurant à plus d’un titre. La honte qu’il éprouve d’avoir vu la synthése socialiste se profiler comme un éclair, dans la nuit de samedi à dimanche, nous la comprenons, nous qui nous sommes engagés dans la campagne référendaire pour une voctoire d’un non de gauche. Le résultat sans équivoque sonnait, comme un avertissement pour le parti socialiste. La rapidité avec laquelle en quelques heures, tous les engagements des responsables politiques qui avaient appelés à voter non, aux côtés de tous les militants de cette grande union politique de toutes les forces vives de la gauche (c.a.d en dehors de la direction du p.s), ont retourné la veste pour fusionner dans la motion Hollande qui représente toujours ce que les militants de gauche ne veulent pas, ce retrournement de situation à de quoi rendre honteux les socialistes, qui (comme Gérard Filiche)ont contribué sincérement à la victoire du non le 29 mai. La honte est tout à son honneur, elle démontre sa sincérité.
"Synthése" est l’arme politique de la direction du P.S, "sincérité" doit être l’arme politique qui rappproche tous ceux qui dans la campagne référendaire ont milité pour qu’un non de gauche change le paysage politique figée par un parti socialiste qui ne pense qu’en terme de communication, d’hégémonie qu’il essaye par tous les moyens de maintenir sur une gauche française qui ne l’écoute plus. Comment la direction du P.S peut-elle prétendre imposer l’idée qu’après la synthése du mans, le P.S a dépassé la division du non et du oui, alors qu’eux même pendant la campagne disait que cette question était déterminante, on se rappelle tous des noms d’oiseaux, injures qui étaient d’abord lancé aux socialistes qui voulaient voter non. Brutalement tout est fini, il n’y a plus de fractures sur la question de la construction européenne, des choix économiques et sociaux... La synthése ne peut pas balayer aussi vite la sincérité des engagements. Bravo Monsieur Filoche de tenir bon sur le plus important.
Si la direction du P.S veut s’affranchir aussi vite du vote du 29 mai, ce n’est pas parcqu’elle s’inquiète de la situation dans les banlieues, mais qu’elle voit que la gauche est en train de construire une alternative sans elle. Pendant la campagne, dans le Vaucluse d’où je vous écris, sur le terrain, on ne voyait jamais les militants socialistes du oui défendre leur point de vue (difficilement défendable, ils avaient senti la mission impossible). Ils se cachaient donc, en attendant que l’orage passe. Non seulement l’orage est passé (55 %), mais en plus cette campagne a été l’espoir que quelque chose de nouveau pouvait naître à gauche. Cet espoir transparait ente les lignes du cri de Gérard Filoche. C’est l’espoir d’une gauche unie, sincére et déterminée. Ces 3 forces : l’unité, le sincérité et la détermination ont décuplé les forces de tous les militants de gauche qui ont montré pendant cette campagne que les idées primaient sur les appareils, les habitudes, les ordres des directions. Militants d’un parti, d’un syndicat, d’une association ou isolés contents de retrouver une unité de la gauche débarassée des directives de la direction du P.S, loin des théories débiles des conseillers en communication, on était libre de penser comme on le voulait.
Ces lieux de liberté et d’unité ont existé, pendant la campagne : les collectifs pour un non de gauche, nés de l’appel des 200 initié par la fondation Copernic. Cet espoir d’unité de la gauche pour construire une société clairement antilibérale, cette volonté de faire respecter le vote du 29 mai et de continuer à dénoncer et constuire dans l’unité, existe toujours. Les collectifs pour une non de gauche ont changé de nom.Ils s’appellent collectif du 29 mai. Pour eux, il n’est pas question de passer à la machine à laver du P.S le oui et le non le 29 mai. Les couleurs du non de gauche sont toujours aussi vives, les couleurs du oui du PS, ont perdu encore plus de couleurs le week end dernier. Dans les collectifs du 29 mai, Gérard Filoche et ses amis socialistes qui pensent comme lui ont toute leur place, ils le savent, car ils étaient présents dans toutes les manifestations publiques, petites et grandes, de la campagne référendaire. A Martigues, grand rassemblement régional des collectifs pour un non de gauche, Marc DOLEZ avait, sous le forme d’un "petit serment du jeu paume", promis que les idées qui nous unissent passeraient toujours avant toutes les autres considérations, sous un tonnerre d’applaudissements des 5000 témoins de ce serment. Je suis content de voir que Marc DOLEZ a respecté son serment, et je suis sur que les 4999 autres témoins pensent la même chose. Marc Dolez, Gérard Filoche et tous les socialistes qui continuent le chemin unitaire de la gauche ont toute leur place dans les collectifs. Ils préféreront sans doute se retrouver dans les collectifs, plutôt que dans les réunions loacales du P.S, où les petits chefs socialistes vont devoir imposer la synthése à tous les militants. Il ont raison de continuer à dénoncer les orientations du parti socialiste à l’intérieur de leur parti, mais s’ils veulent trouver de bons amis, avec qui ils pourront construire quelque chose de solide, ils sont toujours les bienvenus dans tous les collectifs. Pour tous ceux, qui se reconnaissent dans cette démarche unitaire d’un non de gauche au libéralisme, les collectifs du 29 mai du VAUCLUSE, organisent samedi 26 novembre un rassemblement à l’isle sur la sorgue, à la salle St Jean (fléchage : collectif du 29 mai, dans l’Isle). Pour que ce week end ne soit pas aussi triste que le précédent pour la gauche, venez nombreux, de 14h à 18h. Nous ferons une synthése de nos engagements, de nos convictions plus sincères que celle du Mans, nous n’aurons pas de mal à le faire...Venez nombreux.