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Un nouveau Mitterrand

22 avril 2006, 08:15

Ségolène Royal, est un autre membre des "élites" qui nous font la peau depuis des décennies et, de surcroît, un personnage d’une grande ambiguïté politique que les médias occultent.

Née à Dakar, fille d’un colonel d’artillerie et soeur d’un des officiers impliqués dans l’attentat contre le Rainbow Warrior, elle est diplomée de l’IEP de Paris et fait ensuite l’ENA. De là, elle passe dans un Tribunal Administratif et, à 29 ans, elle devient conseillère technique au secrétariat général de la Présidence de la République (Mitterrand) sous la protection de Jacques Attali qui a également "remarqué" François Hollande. Comme François Hollande, elle devient également très proche de Jacques Delors.

A 38 ans, elle sera ministre de l’Environnement. Après l’arrivée de Balladur, un an plus tard, elle passe le concours d’avocat et travaille avec Francis Teitgen, membre du Conseil de l’Ordre des Avocats de Paris qui deviendra bâtonnier en 2000 et qui est également devenu l’un des patrons de la presse, voir sur Teitgen :

http://www.cnb.avocat.fr/PDF/Avocat... .

Etc...

Ségolène Royal fait donc partie de ces milieux au service du système qui n’ont strictement rien à voir avec le citoyen ou le travailleur, voire le fonctionnaire, "de base".

Certes, on sait très bien à quoi s’en tenir sur une candidature Sarkozy, par exemple. Mais pourquoi Noël Mamère et d’autres ne regardent-ils pas avec le même esprit critique du côté de la candidature de Ségolène Royal, qui ressemble beaucoup à une autre candidature PS susceptible d’être bien vue par le FN ?

Pour se faire élire avec les voix de l’extrême-droite, Mitterrand avait eu recours à des intermédiaires comme Jean-André Faucher ou Roland Dumas (lire "La main droite de Dieu", Seuil 1994). Mais, dans le cas de Ségolène Royal, sa famille risque de suffire...

Par exemple, en 1998, l’Humanité écrivait :

http://www.humanite.fr/journal/1998...

"Royal, l’autre

Cousine de Ségolène Royal, ministre chargée de l’Enseignement scolaire, Anne-Christine Royal, trente ans, mère de sept enfants, brigue une carrière politique. Comme on ne sait jamais, elle se présente aux régionales et aux cantonales. La ressemblance s’arrête là, car la cousine de Haute-Vienne est en quatrième position sur la liste FN conduite par Antoine Orabona, conseiller sortant. Elle tentera également sa chance dans le canton de Palais-sur-Vienne, face au sortant socialiste Jean-Claude Cruveiller."

Et sur la Toile, d’autres parlent de frères, soeurs, cousins... de l’intéressée mettant en évidence un monde pour le moins très conservateur. Justement, quoi qu’en dise l’Huma, on ne sait pas très bien où s’arrête la "ressemblance". En tout cas, Ségolène Royal, petite-fille d’un général, fille d’un colonel qui aurait été proche des monarchistes, née en 1953 dans une colonie française (le Sénégal n’est devenu indépendant qu’en 1958) et dont la famille aurait voté Tixier-Vignancour aux présidentielles de 1965 (ce dernier a appelé à voter Mitterrand au deuxième tour), semble "inspirer confiance" et recevoir en ce moment un sacré "coup de pouce" médiatique.

On peut au moins se demander si, au moment où la loi sur le colonialisme a fait un gros scandale et François Hollande a même reconnu que "quelques" députés PS avaient à l’origine voté pour "par inadvertance", voir par exemple :

http://www.ldh-toulon.net/article.p...

le courant majoritaire du PS n’avait pas un(e) autre cadidat (e) à proposer, histoire de lever toute ambiguïté. Certes, les liens de famille peuvent toujours être un accident. Mais chez Mitterrand, à qui Ségolène Royal doit entièrement sa carrière, la "proximité" avec ce genre de milieux était systématique et voulue. Et François Hollande est, lui aussi, le fils d’un partisan de l’Algérie Française, etc...