Accueil > ... > Forum 39735

> FRONT POPULAIRE ?

21 décembre 2005, 00:19

On doit reconnaître une chose à Marie-Georges Buffet et au PC : ils ont pour l’heure une attitude tout à fait satifaisante dans leur approche de la Présidentielle 2007 (?). Qu’ils brûlent de briguer le mandat suprême relève d’un naturel qu’on ne saurait condamner. Mais au moins laissent-ils une ouverture à une candidature de rassemblement. Dont acte.

D’accord avec les Raymond, Henri, "yétialain" (salut, frère homonyme), Nose ... qui, sauf erreur de ma part, prônent tous la prédominance d’un véritable programme alternatif de gauche anti-libérale avant toute fixette sur le choix du futur candidat.

Reconnaissons à Copas (et à beaucoup d’autres sur Bellaciao) le droit de se crisper sur la pertinence d’une alliance avec le PS. Pour ma part, il est hors de question que je soutienne un rassemblement de gauche emmené une nouvelle fois par un de ces dinosaures repus du PS, un de ces "ouistes" qui ont en leur temps essayé de nous noyer sous le poids de leur leçons magistrales... et de leurs compromissions "réalistes".

Concernant le problème de la croissance/décroissance abordé par Francesca et consorts, je me permettrai de faire la remarque suivante : évitons de tomber dans les extrêmes ; ne passons pas de la notion "terroriste" de croissance vantée comme solution ultime et unique par les néo-libéraux adepte du "libre marché", à son opposé, je dirais "baba-cool", la décroissance. Le problème véritable, au niveau national et mondial, est celui de la redistribution des richesses existantes. Croissance ou décroissance, ces richesses EXISTENT déjà (en France, on appelle ça le PIB - Produit Intérieur But). Il faut simplement se donner les moyens politiques de les prendre pour les redistribuer.

Le Yéti

PS : je ne résiste pas à l’envie de vous communiquer cette citation trouvée sur le site de ce cher Etienne Chouard. La citation, qui parle de ces marchés si avides de croissance, est d’un certain Charles de Gaulle :

« Le marché, Peyrefitte, il a du bon. Il oblige les gens à se dégourdir, il donne une prime aux meilleurs, il encourage à dépasser les autres et à se dépasser soi-même. Mais, en même temps, il fabrique des injustices, il installe des monopoles, il favorise les tricheurs. Alors, ne soyez pas aveugle en face du marché. Il ne faut pas s’imaginer qu’il règlera tout seul les problèmes. Le marché n’est pas au-dessus de la nation et de l’État. C’est la nation, c’est l’État qui doivent surplomber le marché. Si le marché régnait en maître, ce sont les Américains qui régneraient en maîtres sur lui ; ce sont les multinationales, qui ne sont pas plus multinationales que l’OTAN. Tout ça n’est qu’un simple camouflage de l’hégémonie américaine. Si nous suivions le marché les yeux fermés, nous nous ferions coloniser par les Américains. Nous n’existerions plus, nous Européens. »