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> Critique de la critique

27 décembre 2005, 23:57

Et bien justement non.

le racisme et la barbarie n’est pas d’un seul côté.
Il aurait mieux valu lire cet article jusqu’au avant de réagir comme cela.

J’aurai aimé avoir fait des études littéraires pour mieux donner mon point de vue.
Je ne suis capable que de parler que d’exemples concrets.

Depuis trop longtemps, on met des points d’exclamations sur des faits divers.
Ils sont sensés expliqués tout, et sont commentés indéfiniments par de sérieux experts.

Un meurtre d’une institutrice, d’une infirmière, et d’un seul coup, grand débat de societé.
Comme si on découvrait que le monde était violent et injuste, le jour même.

Sur tous les forums où je sévis , j’essaie toujours de dire cela : il y a une différence énorme entre se traiter de gros batard entre copains noirs, juifs et arabes, puis se réconcilier ensuite parce-qu’il faut forcément vivre ensemble , et le fait de prétendre représenter une communauté entière.

Je n’arrive plus à comprendre cette obsession de vouloir prouver qu’on appartient à telle ou telle communauté et qu’on en est fier. Ce n’est pas du tout ce que j’ai vécu, en tant "qu’ex-banlieusard".

Sans trop de vanité, je pense savoir ce qu’est un raciste, c’est quelqu’un à qui ça pose problème d’inviter youssouf ou rachel à une fête . Cela ne devrait pas necessiter des centaines de pages pour décrire cela.

pareil pour une équipe de foot française. c’est une évidence que depuis que des noirs et des arabes jouent dedans, elle marque plus de buts. Ensuite on peut critiquer le fait que cela soit la seule manière pour des immigrés de devenir riches,

mais si on se plaint que l’équipe de france ne soit pas assez blanche, on est vulgairement parlant un gros facho.

C’est beauf comme argument, mais le test est simple : qui sert la main de youssouf, qui embrasse rachelle ?.
Après, évidemment, on se perd si on quitte le lieu simple de la cité, et qu’on se borne à relire des philosophes du 19eme.
Est-ce que je suis seul a penser que l’intégration c’est le mélange, qui provoque des rencontres et annule les préjugés ?

Pour être très clair, je crois que le cosmopolitisme (le brassage ethnique, ou autre terme, les couleurs différentes) ne posent de problèmes réels qu’à l’extérieur des banlieues, ou bien dans les milieux priviligiées des banlieues.

Sinon, dans les banlieues elles-mêmes, c’est une réalité depuis longtemps.
Comme le capitalisme et la galère quotidienne.
Mais le racisme, lui, bien sûr existe aussi sous forme politique , mais il ne peut pas avoir de base populaire dans les lieux cosmopolites.

jyd.