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19 février 2006, 03:55

Les états et services publics ne sont pas toujours plus mal gérés que des entreprises privées. Des fois c’est pire. Mais il arrive que celà soit mieux, voir bien mieux .

Mais , dans le système purement capitaliste, afin de ne pas s’encrouter et d’encrouter la société, je t’accorde que la régulation se fait par la destruction de l’entreprise quand elle déconne , et plus souvent par le licenciement des travailleurs...

Il ne s’agit pas pour moi d’avoir un fonctionement "étatique" dont j’ai indiqué ce que j’en pensait, c’est à dire la reproduction d’un grand nombre de travers du capitalisme...

Si il s’agit effectivement de mettre sous controle des états tels qu’ils sont des secteurs stratégiques de l’économie il est possible effectivement que les résultats soient mitigés étant donnés les traditions de mauvais controle démocratique des gestions de ces boites là...

D’état ou privées les entreprises sont despotiques , despotiques par la puissance financière qui leur permet de faire pression sur la société externe afin de la courber à leurs interets (de très grandes entreprises sont des fois mouillées dans des logiques mettant en cause les droits de l’homme, s’attaquant à la souveraineté de peuples entiers, voirent deviennent bailleuses de fond de tentatives fascistes, etc), depotiques par leurs fonctionement interne en pratiquant ce qu’on appelle la délégation de citoyeneté (en échange d’un salaire les salariés laissent leur statut de citoyens à la porte de l’entreprise), en ayant des fonctionements caporalisés sans aucun pouvoir remontant.

Alors la contrepartie de celà, le seul contrepoids qui évité théoriquement la surchauffe est la concurence théorique qui évite à une entreprise de faire n’importe quoi financierement sous peine de sauter... ce qui arrive des fois avec une entreprise d’état.

D’un autre côté, il est extremement difficile de resister à des entreprises privées ou d’état qui décident , par tous les moyens financiers à leur disposition, s’achetant télés et radios, journeaux et hommes liges, de pousser des avantages au détriment de la société et de la nature.

Penser qu’il suffit de faire des lois, penser que la démocratie telle qu’elle s’exerce dans notre monde est suffisante pour garder dans les rives les excès des groupes financiers géants, ne correspond pas aux expériences concretes de nos sociétés ces dernières deux cent années...

Le fait que des caricatures, aux résultats très controversés, aient existé sur la base de systèmes sans démocraties, avec des entreprises construites sur les fonctionements eternels d’une buraucratie imperiale, ne résout pas nos problèmes de mises en danger , de mises en risque , de la démocratie chaque fois qu’elle essaye de s’occupper serieusement d’un partage plus juste des fruits du travail, s’occuppe d’un plus grand respect de l’environement.

Autre chose est possible Appliquer les bonnes recettes de la démocratie aux fonctionements des entreprises , et là où les questions demeurent vitales ou plus rationelles pour l’ensemble de la société , avoir un fonctionement mixte avec aux côtés des representants des travailleurs des representants des usagers eventuels, des collectivités locales et de l’état.

Credit Mutuel et Enron ? Illustrations des pouvoirs corruptifs des interets puissants...

Pour le Credit Mutuel nous n’étions plus tellement dans le domaine des erreurs de gestion et regarder qui a nourrit qui, c’est comme de regarder qui profite des dépenses de l’état pour faire la guerre aux USA...
De mêmes processus à l’oeuvre. Et on voit là qui est le plus fort entre les principes démocratiques et des interets rapace, quand on compte sur la loi, l’impot, pour cadrer les tentations d’excès des groupes géants , c’est l’inverse qui se fait quand on n’éffrite pas leur puissance

Ca vient là en grande partie du fonctionement intime des entreprises, construites sur des organisations puissemment hierarchiques et anti-democratiques, qu’elles soient privées ou publiques.

C’est celà qu’il faut essentiellement changer, une question de pouvoir en quelque sorte, fondamentale pour diminuer les pressions permanentes sur la démocratie que font peser les entreprises.

L’echec d’ailleurs de la pensée liberale est bien là, vouloir liberer les individus et laisser libres des entreprises de conserver en intime des fonctionements attentatoires à la liberté remettant en cause à intervalles réguliers les libertés de la société et ses choix démocratiques...

Mais quelque part on est d’accord, sauf qu’à la place de limiter la démocratie aux votes des actionaires dans une entreprise je propose moi de passer du vote censitaire de actionnaires à la démocratie pour tous les salariés. Au travers des règles classiques des libertés necessaires à l’expression de cette démocratie.

Copas