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> Dehors ce gouvernement, démission, élections anticipées avant 2007 !

19 février 2006, 13:39

oui, quelle honte, pour un pays qui donne des leçons au monde entier : apprenti à 14 ans, autorisé à devenir travailleur de nuit à partir de 15 ans, et invalide du travail potentiel au même âge car à cet âge-là on a besoin de sommeil et que c’est la nuit et non le jour que se sécrète l’hormone de croissance. La nuit, la fréquence des accidents est augmentée (qu’il s’agisse de ceux de la route ou de ceux du travail). Un jeune homme peut grandir jusqu’à 25 ans...
Pour les jeunes femmes, des études ont prouvé la corrélation entre certains cancers et les dérèglements hormonaux provoqués par l’absence de sommeil la nuit.
Belle idée de l’égalité : ce ne sont pas les gosses de ces messieurs et dames du MEDEF qui iront grossir le rang des tout jeunes apprentis.
Autour de la Sorbonne des affiches vantaient les qualités du CPE - il est vrai que la majorité de ces étudiants n’auront pas à en faire les frais. L’écart entre les jeunes de parents qui ont tout et ceux de parents qui n’ont rien va croissant. Il est évident que sont pour le CPE ceux qu’attendent le cabinet d’avocat, la charge notariale, l’entreprise de papa - sans compter la belle villa qui va avec.
On sait déjà que la plupart des étudiants obligés de travailler pour se payer leurs études connaissent des échecs.
Mais que dire aussi des possibilités qui existaient il y a plus de trente ans et qui n’existent plus ? Les normaliens rémunérés pour devenir instituteurs. Les "IPES" qui permettaient de devenir prof en terminant ses études avec un petit salaire. Les études d’infirmier qui étaient rémunérées dans de nombreux cas.
Maintenant il faut tellement avoir terminé ses études pour être recruté comme professeur des écoles ou professeur que l’origine socio-professionnelle des nouveaux recrutés est en train de "s’améliorer" au détriment des enfants d’ouvriers et "cols-blancs" de petit niveau, remplaçant les ouvriers en période de désindustrialisation intensive.
Je viens de me renseigner pour une jeune collègue qui après quatre ans de contrat d’officier va se retrouver larguée sur le marché du travail (sans reconversion car on vient de lui apprendre qu’il faudrait pour bénéficier de cette merveilleuse machine... 4 ans et 1 jour ! Jour qui lui manquera bien évidemment). J’ai vu l’annonce d’un IFSI (institut de formation aux soins infirmiers) rattaché à un Centre hospitalier (donc proche des préoccupations publiques) : concours au printemps. Il m’a été répondu que non seulement ce n’était pas rémunéré, mais que les études, de gratuites qu’elles étaient jusqu’à la dernière session, deviennent payantes !
On n’arrête pas le progrès social, dans ce pays.
Tout cela ajouté aux possibilités accrues de transmettre un patrimoine, outil de travail ou simple bien non lié à une profession, les exonérations sur tous types de donations, vont creuser sans cesse davantage des écarts toujours grandissants.
Ce n’est plus un bulletin dans une urne qui pourra suffire à inverser tout le mal fait par ce gouvernement qui a habilement joué sur les peurs des gens pour obtenir ce plébiscite digne des pires dictateurs. Les procédures dénoncées par Gérard prouvent bien que ce gouvernement perçoit les limites de cette légitimité fallacieuse et mal acquise. Même un Parlement aux bottes, pas dangereux, on le court-circuite chaque fois que possible.