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> Le premier parti ouvrier n’est pas le FN, c’est l’abstention

24 avril 2006, 23:50

Nicole,

Personne ne nie qu’il existe une part de vote populaire au Front National. Toutefois il convient de rappeler que Le Pen au 1er tour des présidentielles a fait une dizaine de % des inscrits.

Aux présidentielles de 2002 le FN n’a pas bougé en score, c’est l’effondrement du PS, du PC et des verts qui a eu lieu, la baisse du parti chiraquien. La seule donne nouvelle dans le paysage politique français ayant été la poussée de l’extreme gauche non PC (il suffit de regarder attentivement pour voir que c’est la seule poussée existante).

Pour ce qui est des quartiers populaires, y a t-il eu bascule des votes de gauche vers le FN ? En partie oui mais on n’en connaît pas réellement l’importance car il y a toujours eu un vote très à droite dans les régions , villes, banlieues, quartiers historiquement de gauche, mais il a été longtemps aspiré par les gaullistes, qui ne representent plus, et de loin, la force qu’ils representaient dans les années 60-70.

La plus forte poussée du FN a eu lieu il y a une dizaine d’années et depuis cette force stagne. Son parti a beaucoup moins de militants qu’avant. A vrai dire, je ne souhaite pas là gommer tout risque dans ce parti car il représente toujours une force dangereuse, tapie en embuscade... Ce que j’indique tout simplement c’est qu’historiquement le danger fasciste vient toujours d’une bascule des élites bourgeoises dans sa direction. Ce n’est pas encore le cas, mais des signes inquietants montrent de singuliers craquements, qui n’empruntent, ni n’emprunteront pas forcement le Front National pour leurs fins comme montures, ni même Sarkozy ....

Nous connaissons déjà un certain nombre de saletés produites par des gouvernements de gauche puis par des gouvernements de droite sur des mesures encore plus hideuses, contre les immigrés, la mémoire, les confessions, .... Mais ce qui est nouveau maintenant , et qui se rajoute, c’est le côté revanchard, agressif, haineux de la part des élites contre la population, discours se conjugant avec des attaques tous azimuths contre toutes les couches sociales de la population...

Commencent à se faire jour de biens curieux raisonnements qui cherchent comment se passer de certains aspects de la démocratie , dans des couches très élevées de la société, alors qu’il n’y a pas de menace directe de révolution ou d’attaque contre le pouvoir des grands groupes financiers et industriels..

Copas