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> Le premier parti ouvrier n’est pas le FN, c’est l’abstention

25 avril 2006, 20:26

.../....Les scores F.N. dans les villes ouvrières est très haut, parfois même dans les ex-bastions P.C.../... Ca ne signifie toujours pas que ce sont essentiellement des votes populaires et que, bien plus, ils soient venus de gauche...

Il faut cesser de proceder par glissements mais prouver, démontrer.

Dans beaucoup de banlieues populaires il y a toujours eu un vote de droite dur, qui, avant le FN, était ancré dans le parti gaulliste. L’écroulement du parti gaulliste (qui ne représente que l’ombre de ce qu’il était dans les années 60) a laissé un espace qui peut suffir largement à expliquer le vote FN dont, je le rappelle, n’a fait en France, au 1er tour de la présidentielle que 11,66% des inscrits et 13,41% des inscrits au second tour.

En ce moment est en train, à nouveau, de monter la mayonaise Lepeniste dans les médias. Cette mayonaise se monte d’abord sur une réalité indéniable venue de l’affaiblissement et le discredit qui touche la droite classique (le phénomène sarkozien cache mal la déliquescence de la droite) et qui explique une partie du processus (des gens de droite lorgnant vers l’extreme droite), et du désir manipulateur de certains de faire peur pour faire taire, à droite et surtout à gauche toutes voix alternatives. Mais ça n’en fait pas une réalité forcement puissante.

La menace fasciste existe mais, je suis désolé, dire qu’elle est dans les quartiers populaires d’abord necessite démonstration plus pointue.

Et je persiste et confirme, le fascisme a toujours emporté la mise par le ralliement des élites et c’est celà qu’il faudra veiller, c’est celà dont je voulais parler. Et des propos explicites et souvent implicites montrant des rages, des mépris, des haines mal retenues d’une petite nomenkaltura contre la population doit alerter sur le danger fasciste. C’est celle-là qu’il faut faire reculer pour éviter comme lors de la marche sur Rome, comme en 1933 à Berlin, comme en 1940 en France où elles se salirent dans le nazisme, comme en 1936 où elles collerent comme des pateles au franquisme, il fallu l’heroïsme du peuple pour faire face dans les pires conditions...

Les faire reculer c’est extirper les quelques forces récupérées par le Lepenisme dans la population.

Faire reculer l’ultra-liberalisme c’est faire reculer le FN, c’est également bâtir à cette fin un mouvement politique autogestionaire (désolé je n’ai pas trouvé d’autre mot) puissant, très clair dans son attachement à la majorité sociale de la population, démocratique dans son fonctionnement comme dans ses pratiques, internationaliste...

Copas