J’habite l’une des communes que vous citez et je n’aime pas plus que vous l’odeur d’urine dans l’ascenseur (les jours où il fonctionne). Je ne vois pas que cela dans la ville. J’y vois aussi la ghettoïsation : quand une directrice d’école maternelle dit qu’elle voit dès la petite section les 2 ou 3 gamins qui ont une chance d’avoir leur bac, j’en ai mal au ventre. Mais je ne regarde pas de façon haineuse les "gueux" qui menacent de mettre le feu à l’école.
J’y vois aussi de belles rencontres grâce à des institutions communales : l’espace d’arts plastiques créé à proximité des cités, l’école de musique implantée au centre de toutes les voies de communication. Toutes deux animées par des personnels extraordinaire qui aident à la rencontre de jeunes et de parents issus de milieux et de quartiers totalement différents.
Après le discours de Mme Royal, et me souvenant de ceux de Chevènement ou Jospin, je me dis que cela va mal finir... si la gauche anti-libérale ne se rassemble pas et n’offre pas une perspective politique.
Je ne fais pas confiance à l’armée pour ré-éduquer les jeunes en perdition. Le retour à l’idée que "l’armée va faire de toi un homme" ne m’enthousiasme pas plus aujourd’hui qu’à l’époque où je montais mon dossier pour être réformé et préserver un an de liberté. Et je ne suis pas sûr qu’elle a fait des hommes à grand coup de bibines et de virées "aux putes" comme je l’ai si souvent vu dans les villes de garnison de l’est de la France où j’ai vécu. J’avais d’ailleurs remarqué dans les statistiques de la commission armée-jeunesse qu’on avait plus de chance de faire son service à Chartres ou à Dupleix en étant fils d’avocat parisien et à Saverne ou plus loin encore quand on était fils de prolo... Avec un train de nuit à prendre à la gare de l’Est qui ne servait qu’aux bidasses 2 fois par semaine.
Dans la proposition de Dame Royal, il y a (sous-jacent) l’aveu qu’être mis dans les mains de l’armée était et serait une punition !
Je ne crois pas que les parents dépassés par la difficulté d’élever des enfants au milieu de toute la merde dans laquelle on vit, assaillis que nous sommes par l’appel à toujours plus de consommation aient besoin d’être sanctionnés par le biais des allocs ou d’un stage de reprise en main. Je crois que nous avons besoin d’entraide, de solidarité par le biais d’institutions locales, d’associations fortes développant des projets durables et en ayant les moyens.
Je crois que l’Etat a la responsabilité de financer l’école à hauteur de sa mission : quand il y a avait une ATSEM par classe de maternelle voire 2 pour les tout-petits, une blanchisseuse et un cuisinier par école maternelle (et j’en ai certainement oublié), quand on pouvait avoir ses études financées dès l’age de 13 ans parce qu’on avait réussi le concours de l’école normale, … les choses étaient moins dures qu’aujourd’hui.
Cambadélis tente de nous fourvoyer en disant que Mme Royal "nous a fait un petit dérapage" : elle lisait des notes. Le coup était prémédité. Elle a décidé de faire son show en Seine-Saint-Denis, département stigmatisé par les médias. Elle n’a pas eu un mot pour rappeler les injustices dont est victime la population de ce département, ses communes, son conseil général. Pas un mot pour appuyer les demandes budgétaires de la majorité du conseil général ou celles de tous les élus de gauche de Sevran.
Elle était venue "faire un coup médiatique" comme d’autres vont à la soupe. Sarko et Le Pen envoie notre peuple dans le mur, et Mme Royal cherche à les dépasser. Sombre perspective !
Il est urgent que monte la clameur de tous ceux qui cherchent une alternative politique en 2007.
J’habite l’une des communes que vous citez et je n’aime pas plus que vous l’odeur d’urine dans l’ascenseur (les jours où il fonctionne). Je ne vois pas que cela dans la ville. J’y vois aussi la ghettoïsation : quand une directrice d’école maternelle dit qu’elle voit dès la petite section les 2 ou 3 gamins qui ont une chance d’avoir leur bac, j’en ai mal au ventre. Mais je ne regarde pas de façon haineuse les "gueux" qui menacent de mettre le feu à l’école.
J’y vois aussi de belles rencontres grâce à des institutions communales : l’espace d’arts plastiques créé à proximité des cités, l’école de musique implantée au centre de toutes les voies de communication. Toutes deux animées par des personnels extraordinaire qui aident à la rencontre de jeunes et de parents issus de milieux et de quartiers totalement différents.
Après le discours de Mme Royal, et me souvenant de ceux de Chevènement ou Jospin, je me dis que cela va mal finir... si la gauche anti-libérale ne se rassemble pas et n’offre pas une perspective politique.
Je ne fais pas confiance à l’armée pour ré-éduquer les jeunes en perdition. Le retour à l’idée que "l’armée va faire de toi un homme" ne m’enthousiasme pas plus aujourd’hui qu’à l’époque où je montais mon dossier pour être réformé et préserver un an de liberté. Et je ne suis pas sûr qu’elle a fait des hommes à grand coup de bibines et de virées "aux putes" comme je l’ai si souvent vu dans les villes de garnison de l’est de la France où j’ai vécu. J’avais d’ailleurs remarqué dans les statistiques de la commission armée-jeunesse qu’on avait plus de chance de faire son service à Chartres ou à Dupleix en étant fils d’avocat parisien et à Saverne ou plus loin encore quand on était fils de prolo... Avec un train de nuit à prendre à la gare de l’Est qui ne servait qu’aux bidasses 2 fois par semaine.
Dans la proposition de Dame Royal, il y a (sous-jacent) l’aveu qu’être mis dans les mains de l’armée était et serait une punition !
Je ne crois pas que les parents dépassés par la difficulté d’élever des enfants au milieu de toute la merde dans laquelle on vit, assaillis que nous sommes par l’appel à toujours plus de consommation aient besoin d’être sanctionnés par le biais des allocs ou d’un stage de reprise en main. Je crois que nous avons besoin d’entraide, de solidarité par le biais d’institutions locales, d’associations fortes développant des projets durables et en ayant les moyens.
Je crois que l’Etat a la responsabilité de financer l’école à hauteur de sa mission : quand il y a avait une ATSEM par classe de maternelle voire 2 pour les tout-petits, une blanchisseuse et un cuisinier par école maternelle (et j’en ai certainement oublié), quand on pouvait avoir ses études financées dès l’age de 13 ans parce qu’on avait réussi le concours de l’école normale, … les choses étaient moins dures qu’aujourd’hui.
Cambadélis tente de nous fourvoyer en disant que Mme Royal "nous a fait un petit dérapage" : elle lisait des notes. Le coup était prémédité. Elle a décidé de faire son show en Seine-Saint-Denis, département stigmatisé par les médias. Elle n’a pas eu un mot pour rappeler les injustices dont est victime la population de ce département, ses communes, son conseil général. Pas un mot pour appuyer les demandes budgétaires de la majorité du conseil général ou celles de tous les élus de gauche de Sevran.
Elle était venue "faire un coup médiatique" comme d’autres vont à la soupe. Sarko et Le Pen envoie notre peuple dans le mur, et Mme Royal cherche à les dépasser. Sombre perspective !
Il est urgent que monte la clameur de tous ceux qui cherchent une alternative politique en 2007.
gib